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Israël-Liban : l’ONU presse les deux parties de respecter la cessation des hostilités en 2024

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Lors d’une déclaration officielle, Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a insisté sur l’importance du respect de la cessation des hostilités entre Israël et le Liban. Il a rappelé que « le progrès dans le redéploiement des Forces armées libanaises et le retrait des Forces de défense israéliennes est crucial ».

L’ONU craint en effet une montée des tensions qui pourrait compromettre la sécurité des civils et empêcher leur retour dans leurs villages des deux côtés de la Ligne bleue. Selon Haq, il est impératif que « les parties évitent toute action susceptible d’attiser les tensions ».

L’organisation internationale insiste sur la nécessité d’une application complète de la Résolution 1701, qui représente « un chemin global vers une paix durable et une stabilité sécuritaire sur les deux rives de la frontière ».

Que prévoit la Résolution 1701 ?

Adoptée en août 2006, à la suite du conflit meurtrier opposant Israël et le Hezbollah, la Résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies vise à instaurer un cessez-le-feu durable. Ses principales dispositions incluent :

  • Le retrait total des forces israéliennes du sud du Liban.
  • Le déploiement exclusif des Forces armées libanaises et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) dans cette région.
  • L’interdiction de toute présence militaire non gouvernementale au sud du fleuve Litani, ce qui concerne directement le Hezbollah.
  • Un embargo sur les armes à destination des groupes non étatiques.

Malgré ces mesures, les violations de la Résolution 1701 sont fréquentes. Israël effectue régulièrement des frappes aériennes ou des incursions dans l’espace aérien libanais, tandis que le Hezbollah conserve une présence militaire dans le sud du pays.

Un contexte de tensions persistantes entre Israël et le Hezbollah

Depuis la fin de la guerre de 2006, les incidents le long de la Ligne bleue restent fréquents. Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, affirme maintenir son arsenal militaire comme un élément de dissuasion face à Israël. De son côté, l’État hébreu considère la présence du Hezbollah comme une menace majeure et multiplie les frappes en Syrie pour empêcher l’acheminement d’armes vers le groupe chiite libanais.

En 2023 et début 2024, plusieurs échanges de tirs ont eu lieu entre les deux camps, notamment après l’escalade du conflit à Gaza en octobre 2023. Israël accuse le Hezbollah d’avoir intensifié ses activités le long de la frontière, tandis que Beyrouth dénonce les violations répétées de son espace aérien par l’aviation israélienne.

Le rôle de la FINUL et ses limites

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), déployée depuis 1978 et renforcée après la guerre de 2006, a pour mission d’aider l’armée libanaise à sécuriser la frontière et de surveiller l’application de la Résolution 1701. Cependant, ses moyens d’action sont limités. Le Hezbollah refuse tout désarmement et maintient ses positions dans le sud du Liban, créant un climat de tension permanent.

En décembre 2023, la FINUL a alerté sur une augmentation des incidents entre Israël et le Hezbollah, tout en rappelant que la mission de maintien de la paix ne peut être efficace sans la coopération des deux parties.

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Newsdesk Libnanews
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