La succursale de la Banque du Liban à Jounieh. Crédit Photo: Francois el Bacha, tous droits réservés.
La succursale de la Banque du Liban à Jounieh. Crédit Photo: Francois el Bacha, tous droits réservés.

La Banque du Liban a publié une nouvelle circulaire, exigeant des banques le non-plafonnement du retrait des salaires, pensions et autres types d’indemnités et cela sans aucune restriction, commissions ou fractionnement en plusieurs versements.

La Banque du Liban indique aussi garantir les liquidités nécessaires à ces versements comme indiquait déjà la banque centrale, le 15 mars dernier.

Pour rappel, les banques libanaises avaient décidé, de manière unilatérale, le mois dernier d’imposer un plafonnement à hauteur de 60% des salaires et des pensions suite à une décision de la BdL elle-même imposant un plafonnement de 60% sur l’aide sociale attribuée par le gouvernement aux personnes jugées vulnérables.

Pour rappel, la livre libanaise a perdu 92% de sa valeur par rapport au dollar et que 82% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins de 6 USD par jour, équivalent à 120 000 LL au taux de la plateforme électronique Sayrafa de la Banque du Liban et de 132 000 LL au marché noir. Pour rappel, le salaire minimum au Liban est de 600 000 LL par mois, équivalent avant la crise à 450 USD et aujourd’hui à 20 USD et le salaire médian était de 1 500 000 LL soit, 1 000 USD, il y a 3 ans et 75 USD aujourd’hui. 

Quant aux prix, ils ont parallèlement augmenté de 283% rien qu’en 2021, indiquent les derniers chiffres de l’office national des statistiques dépendant du ministère de l’économique.

L’obtention de livres libanaises cash est rendue d’autant plus que nécessaire que les supermarchés ont annoncé qu’ils exigeront désormais que 50% des factures soient réglées cash et 50% par carte en cas de règlement par carte. L’association des supermarchés indique devoir prendre cette mesure suite à ce que les banques libanaises ne leur accorde également pas suffisamment de liquidités pour pouvoir payer leurs employés ou encore pouvoir acheter les devises étrangères nécessaires au renouvellement des stocks via le marché noir, les devises étrangères étant généralement indisponibles auprès des banques.

Depuis, ces établissements ont été rejoints par les stations essence qui n’acceptent plus les cartes de crédit et qui souhaitent être payés en espèce sonnante et trébuchante.

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