Le siège de l'Association des Banques du Liban (ABL). Crédit Photo: NNA.
Le siège de l'Association des Banques du Liban (ABL). Crédit Photo: NNA.

Après les incidents qui se sont déroulés dans le quartier de Hamra à Beyrouth hier, dans lesquels plusieurs succursales et sièges de banques ont été attaquées par des personnes infiltrées parmi les manifestants, l’Association des Banques du Liban (ABL) a publié un communiqué condamnant cette attaque, accusant “des voyous payés” d’en être à l’origine.

Nous espérons que les honorables manifestants, que nous respectons, expulseront ceux qui tentent d’infiltrer leurs rangs. (…) Les personnes impliquées dans le vandalisme faisaient partie de« voyous rémunérées ».

Selon le dernier bilan, 47 personnes auraient été blessés dans les rangs des forces de sécurité intérieure (FSI), une cinquantaine de manifestants également et plus de 50 personnes auraient été arrêtées dans les incidents qui se sont prolongés tard dans la nuit dans la rue de Hamra, hier soir.

L’ABL indique faire tout son possible pour préserver ce qui reste de l’économie nationale, estimant que ses membres sont la cible de la violence en raison des retards pris dans la formation du nouveau gouvernement. L’association accuse donc tout retard supplémentaire d’être irresponsable, mettant en danger le système bancaire.

Les banques libanaises sont notamment visées par les mouvements de manifestations, accusées d’avoir profité de l’endettement public important et des taux conséquent des obligations libanaises durant des années mais également pour avoir décidé d’instaurer un contrôle des capitaux, illégal selon de nombreuses personnes puisque cette décision n’ayant pas été prise par la Banque du Liban (BDL) ou les autorités libanaises elles-mêmes. Ainsi, alors que la décision de l’ABL stipule limiter les retraits à un maximum de 1000 USD/Semaine, les banques libanaises ne permettent généralement à leur clientèle de ne retirer que 200 à 300 USD par semaine. Les transferts à l’étranger sont également interdits sauf en cas d’urgence personnelle provoquant l’ire de nombreux déposants qui craignent une dévaluation de la livre libanaise dont le taux officieux est désormais estimé à 2 400 LL/USD par les changeurs contre 1 511 LL/USD officiellement.

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