À l’issue d’une rencontre avec le premier ministre Najib Mikati, l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, a indiqué que son pays ne souhaite pas établir des relations privilégiées avec une communauté religieuse au détriment des autres. Il a ainsi appelé à ce que les partis politiques libanais prennent en compte en priorité les intérêts du Liban face aux défis et danger auxquels le Liban fait face, allusion à la grave crise économique et à la vacance la présidence de la république.

Cette rencontre avec le premier ministre intervient suite à une tournée du diplomate auprès de plusieurs responsables politiques locaux dont le président de la chambre Nabih Berri et ceux considérés comme ses alliés locaux comme le dirigeant des forces Libanaises Samir Geagea et du PSP, l’ancien député Walid Joumblatt. Il a également rencontré le président du parti Kataëb Samy Gemayel ou encore le patriarche maronite Béchara Boutros Rahi.

Suite à sa réunion avec l’ancien député Walid Joumblatt, celui-ci a indiqué que le royaume saoudien n’a aucune préférence concernant le prochain locataire du Palais Présidentiel de Baabda. Côté saoudien, on a déclaré que “nous avons toujours souligné que les solutions durables viennent de l’intérieur du Liban et non de l’étranger”

Cette information intervient alors que de source médiatique, on indique que le royaume continue à s’opposer à la candidature de l’ancien député Sleiman Franjieh qui est, quant à elle, soutenue par le duo Hezbollah et Amal.

Cette candidature ne jouit également pas du soutien des principaux partis chrétiens comme les Forces Libanaises ou encore du Courant Patriotique Libre, pourtant allié au Hezbollah.

Son dirigeant Gébran Bassil a ainsi indiqué que son mouvement n’a pas de candidat à la présidence spécifique et n’assistera pas à une séance de vote qui élirait le leader du mouvement Marada. Gébran Bassil a également précisé qu’aucun accord n’a pour l’heure été conclu avec le Hezbollah, les forces libanaises, le changement et les députés indépendants, et le Parti socialiste progressiste, amenant de facto à l’absence de tout quorum en vue de faciliter l’élection de Sleiman Franjieh

La candidature de Franjieh ferait ainsi surtout face à un véto de la quasi majorité des forces chrétiennes, estime Gébran Bassil.

“Un président ne peut pas être élu, à moins que deux de ces camps ne s’entendent sur un président, et que le troisième camp accepte d’obtenir le quorum”, a-t-il conclu.

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