Lors d’une conférence organisée par l’Union des Banques Arabes à la Réserve fédérale américaine à New York, le secrétaire général de l’union, Dr. Wissam Fattouh, a annoncé que le Liban serait très probablement ajouté à la liste grisedes pays sous surveillance en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Cette décision, qui devrait être officialisée dans les jours ou semaines à venir, découle des discussions avec le Département du Trésor américain et le Groupe d’action financière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENAFATF).
Une opportunité pour des réformes nécessaires
Dr. Fattouh a souligné que, malgré les défis immenses auxquels le Liban est actuellement confronté, notamment à cause des conflits en cours, cette inscription sur la liste grise pourrait être vue comme une opportunité. Elle pourrait inciter le gouvernement libanais à entamer des réformes bancaires et économiques tant attendues, qui sont essentielles pour restaurer la confiance des partenaires internationaux. Les réformes sont non seulement nécessaires pour stabiliser le secteur financier, mais aussi pour répondre aux attentes de la communauté internationale en matière de transparence et de conformité.
La situation des banques libanaises
Le gouverneur de la Banque du Liban, en collaboration avec plusieurs institutions financières, a réussi à maintenir une relation fonctionnelle avec la plupart des banques américaines correspondantes. Toutefois, selon Dr. Fattouh, le véritable défi réside dans le maintien des relations bancaires avec les institutions financières européennes, qui pourraient être plus strictes en raison de cette nouvelle classification.