Le Conseil de Sécurité de l'ONU. Source UN

Le conseil de sécurité des Nations unies étudie aujourd’hui la proposition française de renouvellement du mandat de la Finul. Paris a fait quelques concessions à Washington, réduisant le nombre maximum de troupes présentes au Sud Liban de 15 000 à 13 000.

En raison du coronavirus et des mesures de sécurité mise en œuvre, le vote a débuté par courriel et les résultats seront connus ce vendredi soir seulement.

Cette proposition n’a cependant aucun impact opérationnel. Pour l’heure, 10 275 militaires de 45 pays différents, 238 civils étrangers et 580 civils locaux participent à cette force internationale, soit un chiffre en dessous de ces seuils.

Par ailleurs, la proposition française appelle également le gouvernement libanais à faciliter l’accès total et immédiat à la demande de la FINUL aux sites qu’elle souhaite inspecter, notamment ceux où se trouverait des tunnels franchissant la ligne bleue, ligne de démarcation entre Israël et le Liban.

Pour rappel, les autorités israéliennes aurait découvert plusieurs tunnels qui franchiraient la ligne bleue l’année dernière. Selon Tel-Aviv, ces tunnels auraient été mis en place par le Hezbollah.

Le projet de résolution condamne également dans les termes les plus fermes toute tentative de restreindre les mouvements de troupe de la Finul.

Cette proposition de renouvellement intervient alors que les autorités israéliennes ont demandé un renforcement du mandat de la Finul permettant de perquisitionner des propriétés privées sans en avertir préalablement les autorités libanaises. Cette proposition, soutenue par les États-Unis, est cependant dénoncée par Beyrouth qui estime qu’il y a la violation de sa souveraineté. Par ailleurs, les autorités libanaises rappellent que l’État hébreu viole quasi-quotidiennement et cela à plusieurs reprises l’espace aérien libanais, notamment par des drones.

La Force intérimaire des Nations Unies (FINUL) au Liban