Au-delà du temps du deuil et de la compassion il serait désormais impossible de rétablir le statu quo d’avant le cataclysme du port de Beyrouth et de tout ce que cela a engendré en termes de destructions, de ruines et de dégâts corporels …

Après les condoléances et les réconforts il était temps de déclencher l’enquête depuis le débarquement du navire, et de sa néfaste cargaison en 2013, jusqu’à la terrible déflagration de la semaine passée.

Les investigations ont donc, bel et bien, démarré avec la mise en garde à vue de bon nombre de hauts fonctionnaires et l’on espère que cette fois ci on arrivera, sans trop de retard, à la totale vérité.

Dès lors, des questions se posent sur les réelles causes derrière la catastrophe…le simple enchainement des négligences administratives ne semble pas apaiser les doutes ; car les faits qui ont précédé l’explosion et ceux qui l’ont suivie ne plaident pas pour la thèse de la pure coïncidence mais bien en faveur d’un potentiel instigateur, voire même d’un ou de plusieurs conspirateurs !

Dans de telles perspectives l’enquête s’orientera vers ceux à qui profite le crime, vers les comploteurs c.à.d. les commanditaires. Il est, en effet, étonnant de souligner le “timing” du sinistre survenu au moment même ou de vraies mesures auraient dû être prises afin de décider de l’évacuation de l’entrepôt numéro 12 ! Il se peut que la réponse à cette question soit une clé susceptible d’ouvrir une brèche dans les méandres de l’investigation en cours.

Comment expliquer par ailleurs l’exécrable exploitation politique, quelques minutes après l’explosion, alors que le sang des victimes n’avait pas séché encore ! Sans la retenue et le sang froid   des partis politiques insultés et scandés publiquement, le pays aurait pu sombrer dans un chaos au moins aussi grave que le sinistre portuaire !

De toute évidence, un diabolique scénario aurait été préconçu et orchestré de manière à raviver crescendo les tensions politiques récemment apaisées ou reléguées au deuxième plan suite à la propagation du Covid 19 ou à cause de l’actuelle et persistante crise monétaire.

Enfin, il ne faut pas exclure non plus l’impact de la décision gouvernementale de pousser jusqu’au bout l’investigation financière et pénale de tous les secteurs sensibles de l’État.

RABIH MOUJAES

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