Riad Salameh, governor of Lebanon's central bank, speaks to the Financial Times in his office in Beirut, Lebanon, on October 30, 2017. [Sam Tarling for the Financial Times]

Les dirigeants de banques libanaises convoquées dans le cadre de l’Affaire Salamé, du nom du gouverneur de la Banque du Liban soupçonné de détournements et de blanchiment d’argent ont fait par led leur « grand embarras » et auraient indiqué ignorer l’existence de la société Forry Associates Ltd, ont indiqué des sources judiciaires au quotidien Nidaa al Watan.

Pour rappel, parmi les dirigeants de banques libanaises convoquées, se trouvant ceux de la Banque Audi, de la Bank Med, de Saradar, du Crédit Libanais et de la Banque Misr Liban.

Selon les résultats des enquêtes actuelles, il aurait été déterminé que le solde des comptes du frère du gouverneur de la Banque du Liban au Liban seraient le résultat du transfert de commissions pour des contrats exécutés comme intermédiaires entre la Banque du Liban et les banques libanaises, concernant notamment la souscription de produits financiers comme des Eurobonds, obligations d’état et certificats de dépôt de la Banque du Liban. Ces sommes auraient été d’abord versées vers des banques européennes pour être ensuite retransférées au Liban, ce qui pourrait constituer une opération de détournement et de blanchiment d’argent.

Cependant ces transferts concerneraient également d’autres proches de Riad Salamé dont le nom n’est pas mentionné par le quotidien mais dont les noms ont déjà circulé dans la presse.

Les dirigeants des banques libanaises estiment ne pas avoir pu être informés de ces détournements en vertu du secret bancaire. Ils indiquent qu’ils pensaient que ces commissions appartenaient à la Banque du Liban et non Forry Associates.

Cette information intervient alors que plusieurs équipes d’enquêteurs européens se trouvent actuellement au Liban.

Selon les informations actuelles, les faits reprochées pourraient être élargis à des accusations de délit d’initié notant que le montant des transferts à diminué avant le début de la crise financière de 2019, faisant ainsi état d’une connaissance de la situation et de la répercussion de la mise en place d’un contrôle informel des capitaux par l’Association des Banques du Liban.

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