De source médiatique, on annonce qu’une rencontre entre le président de la république, le Général Michel Aoun et le premier ministre désigné Saad Hariri pourrait avoir lieu dès demain. Elle devrait être précédée par une réunion entre le président de la chambre Nabih Berri et Saad Hariri.

Cependant les chances d’une annonce d’un prochain gouvernement sont légères, notent les observateurs. Pour rappel, le Liban est sans cabinet fonctionnel depuis la démission du cabinet Hassan Diab, le 10 août dernier, alors que la détérioration des conditions sociales et économiques se poursuivent et que la parité de la livre libanaise face au dollar poursuit sa chute.

En cas de refus de la présidence de la république, la démission de Saad Hariri serait même désormais sur la table, annoncent des proches de celui-ci qui aurait déjà fait part de cette décision à la plus haute instance religieuse sunnite, Deir el Fatwa et aux anciens premiers ministres.

Certaines sources indiquent que le premier ministre désigné pourrait présenter une liste d’un cabinet de 24 membres dès demain. Cependant, aucun détail sur le mécanisme mis en place pour les désignations des différents ministres n’a été rendu public, alors que la polémique entre la Présidence de la République et le Premier Ministre désigné porte toujours sur la nomination de 2 ministres chrétiens que souhaite obtenir Saad Hariri et l’attribution des ministères de la justice et de l’intérieur que souhaiterait, quant-à-lui, obtenir le chef de l’état.

La polémique s’est encore envenimée la semaine dernière, le Courant du Futur faisant porter la responsabilité de l’échec du processus actuel du gouvernement au Courant Patriotique Libre, l’accusant de vouloir obtenir un tiers de blocage. Elle s’est encore élargie après que le patriarcat maronite – qui soutenait jusque là Saad Hariri – ait estimé que la formule de 24 membres contredisait le Pacte National, une chose déjà soulignée par la Présidence de la République. En effet, au lieu d’un gouvernement composé à part égale entre communautés chrétiennes et musulmane, un tiers du gouvernement serait alors désigné par le premier ministre sunnite, un tiers par le duo chiite et un tiers seulement par la présidence de la république.

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