A bon entendeur, salut

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Les élections législatives – tant attendues – se sont déroulées sans problème sécuritaire majeur, mais avec plein de dérogations légales et fautes graves, restées toujours sans réponses –

Le fait de revoir les mêmes blocs parlementaires à l’hémicycle, n’est pas une grande surprise, mais une déception – Les opposants « koullouna watani » et autres avaient donné le tempo pour ce changement, mais le citoyen libanais paresseux et peureux, a préféré rester dans l’ignorance, sa zone de confort et re-voter pour les mêmes

Le même président de l’assemblée nationale revient, le même premier ministre est de nouveau nommé, les mêmes blocs parlementaires se sont formés, et le libanais est en attente

Attente de quoi ?

D’un gouvernement qui se veut être différent des autres mais qui ne nait toujours pas – D’un gouvernement de plus de 30 ministres pour un pays de 4 millions d’habitants (la France entière avec ses 67 millions d’habitants a seulement 15 députés…..)

D’un gouvernement issu des mêmes blocs, des mêmes visions, des mêmes attitudes, des mêmes disputes, des mêmes obstacles et divergences –

D’un gouvernement qui ne voit toujours pas le jour car le « gâteau » n’est pas prêt, le découpage n’est pas finalisé, les portions ne sont pas équitables…..

La paresse du libanais, cette appartenance à l’étranger, cette attitude de baisser les bras et de ne pas voter pour un début de changement se traduit actuellement par ce retard dans la formation du gouvernement-

Heureusement, l’opposition travaille dans l’ombre. Si nous n’avons pas pu être à la hauteur des attentes des libanais durant les élections législatives du 6 mai et les convaincre, ce seul retard dans la composition du futur gouvernement, les scandales qui apparaissent jour après jour (nationalité, électricité, salaires, vie chère, etc….), nous encouragent et nous motivent pour œuvrer encore plus au changement attendu –

Nous avons le droit de vivre dans notre pays et non dans une ferme dignement, loyalement. Nous avons le devoir de former une nouvelle génération basée sur le respect de l’homme, de la constitution.

Cessons de nous leurrer et de nous faire entrainer dans un cercle vicieux qui ne fait que l’intérêt des dirigeants et partis du pouvoir.

Réagissons en citoyens et non en moutons de Panurge. Une révolution ne se fait pas en 24 heures, elle demande du souffle, des ressources, une conviction et rien ne nous manque pour le faire.

Rendez-vous dans 4 ans (en principe) aux législatives de 2022

A bon entendeur, salut

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