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Liban : Les nouveaux chefs militaires et sécuritaires enfin nommés

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Les hautes autorités libanaises sont parvenues à un accord sur une série de nominations clés dans les secteurs militaire et sécuritaire. Après des consultations entre le président de la République Joseph Aoun, le président du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre Nawaf Salam, ces désignations seront entérinées en une seule fois lors du Conseil des ministres prévu jeudi. Ce consensus marque une avancée significative dans un climat politique souvent marqué par les tensions communautaires et les négociations laborieuses.

Un consensus sur les postes stratégiques

Les nominations concernent quatre postes majeurs au sein des institutions sécuritaires libanaises :

  • Chef de l’armée : Le général de brigade Rudolph Haykal
  • Directeur de la Sûreté générale : Le général de brigade Hassan Shqeir
  • Chef de la Sûreté de l’État : Le général de brigade Edgard Lawandos
  • Directeur des Forces de sécurité intérieure (FSI) : Le général de brigade Raed Abdallah

Cet accord a été atteint après la résolution des obstacles liés aux équilibres confessionnels. Les nominations, notamment celle de Hassan Shqeir à la tête de la Sûreté générale, ont nécessité un compromis entre le président Aoun et le président du Parlement Nabih Berri.

Un processus marqué par des enjeux confessionnels

Le Liban, pays au système politique basé sur une répartition confessionnelle des pouvoirs, doit souvent composer avec des blocages internes liés aux équilibres communautaires. Deux principaux points de friction ont dû être levés pour permettre ces nominations :

  1. La question sunnite et chiite : La nomination de Hassan Shqeir a été l’un des sujets les plus délicats à trancher, en raison de la sensibilité du poste de Directeur de la Sûreté générale, un poste historiquement tenu par un chiite mais qui a, ces dernières années, vu des débats sur son attribution.
  2. L’équilibre politique : Les nominations militaires sont souvent perçues comme des postes stratégiques influençant le jeu politique à long terme. Un accord entre le président Aoun et Nabih Berri a permis de lever ces blocages.

Ce type de compromis est récurrent dans le processus de nomination des hauts responsables au Liban, où chaque communauté cherche à préserver son influence dans les institutions clés du pays.

Vers une stabilisation institutionnelle ?

Les nominations sécuritaires ne sont pas les seules sur la table. Selon le site d’information Al-Anbaa, proche du Parti socialiste progressiste (PSP), des discussions avancées sont également en cours pour finaliser les nominations judiciaires. Ces discussions impliquent le président Aoun, le ministre de la Justice Adel Nassar et le président du Conseil supérieur de la magistrature, le juge Suheil Abboud.

Pourquoi ces nominations sont-elles cruciales ?

Le Liban traverse une période de grande instabilité marquée par :

  • Une crise économique sans précédent qui a affaibli les institutions publiques.
  • Une détérioration des services sécuritaires, en raison du manque de financement et de l’exode de nombreux cadres de l’armée et des forces de l’ordre.
  • Une tension politique permanente, exacerbée par des divisions internes et des influences régionales.

L’impact sur la sécurité du pays

Avec ces nouvelles nominations, les autorités espèrent renforcer la stabilité du pays et améliorer la gestion des forces de sécurité. Les défis restent nombreux :

  • La lutte contre les trafics illégaux, notamment dans la région frontalière avec la Syrie.
  • La gestion des tensions internes, notamment dans certaines zones sensibles comme Tripoli ou Beyrouth-Sud.
  • La coordination avec les forces internationales présentes au Liban, notamment la FINUL au Sud.
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Newsdesk Libnanews
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