Le Liban a récupéré, jeudi, un soldat détenu par Israël depuis le week-end dernier. Cette libération intervient après qu’Israël a déjà relâché quatre autres prisonniers plus tôt cette semaine. Cette décision, qualifiée de « geste de bonne volonté », s’inscrit dans un cadre plus large de médiation internationale visant à stabiliser la frontière entre les deux pays.
Un détenu militaire libéré après médiation
Dans un communiqué publié sur X (anciennement Twitter), l’armée libanaise a confirmé avoir récupéré le soldat libanais via le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Selon l’armée, ce soldat avait été « kidnappé par l’ennemi israélien » le dimanche précédent. À sa libération, il a immédiatement été transféré vers un hôpital pour recevoir des soins médicaux.
Cette annonce marque la deuxième vague de libérations cette semaine. Mardi, les autorités libanaises avaient déjà accueilli quatre détenus libanais qui avaient été arrêtés par Israël durant le conflit en cours avec le Hezbollah.
Les libérations, un geste politique envers le Liban
Israël a présenté cette libération comme une initiative politique à l’attention du nouveau président libanais Joseph Aoun. Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que cette décision avait été prise « en coordination avec les États-Unis et en guise de geste envers le nouveau président libanais ».
Une décision prise lors d’une réunion à Naqoura
L’annonce de ces libérations a été faite après une réunion organisée dans la ville frontalière de Naqoura, au sud du Liban. Ce rassemblement incluait :
- Des représentants de l’armée israélienne,
- Des officiels libanais,
- Des diplomates des États-Unis et de la France.
Selon Morgan Ortagus, envoyée spéciale adjointe américaine pour le Moyen-Orient, les cinq détenus libanais libérés étaient un mélange de civils et de militaires.
Un contexte marqué par une trêve fragile
Depuis le 27 novembre dernier, le Liban et Israël sont sous le régime d’une trêve négociée par les États-Unis et la France. Cet accord a mis fin à plus d’un an d’hostilités entre Israël et le Hezbollah, incluant deux mois de guerre ouverte, au cours desquels Israël avait déployé ses troupes au sol au sud du Liban.
Malgré cette trêve, des tensions persistent. Israël continue de mener des frappes aériennes ciblées sur le territoire libanais, affirmant vouloir empêcher le Hezbollah de se réarmer ou de reprendre position près de la frontière nord.