La formation du gouvernement Libanais traine toujours depuis plus de deux mois, et apparemment les parts du gâteau ne sont pas encore déterminées et bien coupés. Il manque peut-être le couteau de l’étranger ou la baguette magique pour arrondir les bords et délimiter les parts.

Cependant, le blâme ne se retourne pas contre ces partis au pouvoir et autres qui font la sourde oreille. Je m’adresse à présent aux 128 députés, élus, par le peuple, à tort ou à raison, sous pression ou par conviction, qui sont censés représenter le citoyen.

Mesdames et Messieurs les élus, vous qui durant vos campagnes électorales nous ont envahis de slogans patriotes, sociaux, humain, pour « acheter » et amadouer les voix de vos ouailles, vous qui, durant des mois et des moi, avez promis « changement, nouveauté, etc… », où êtes-vous ?

N’êtes-vous pas supposés être la « voix » du citoyen ? La voix du peuple ? Si c’est le cas, au lieu de passer votre temps, soit en vadrouille, soit à faire des entretiens inutiles, nous vous attendons à l’œuvre. N’êtes-vous pas supposés être dans l’hémicycle quelques soient les circonstances catastrophiques du pays ? N’êtes-vous pas supposés être en train de « travailler » et justifier votre salaire ?

Deux mois déjà que vous encaissez une somme assez rondelette payée par le citoyen lui-même. Qu’avez-vous fait pour justifier ce salaire. Il ne suffit pas seulement de médiatiser votre donation (de salaire), à tel ou tel organisme, qui, lui, reçoit lui des fonds de l’extérieur et des subventions aussi, mais au contraire, faudrait justifier vos revenus publics en œuvrant pour le bien de celle et celui qui ont voté pour vous-

La plupart d’entre vous, a disparu de la scène politique. Nous avions fait votre connaissance à travers les medias télévisés, les journaux, sur les pages des réseaux sociaux, sur des banderoles (dont certaines trainent encore illégalement).

Qui sont les 128 députés du nouveau parlement libanais 2018. Qui les connait ? Même celles et ceux qui ont voté pour vous ne vous connaissent pas.

Je blâme aussi le citoyen libanais qui a refusé de « changer » et de voter pour de nouvelles personnes en dehors des partis au pouvoir et des partis traditionnels. Mais ce citoyen libanais, après plus de deux mois, est déçu. Il paye le prix de ce refus…..

Les cris de haine, de désespoir, de révolte (re) commencent à se soulever. Les manifestations sont en train de se préparer, même la saison dite estivale en souffre.

Le pays va à la dérive, le citoyen souffre, se plaint, mais, « grâce à Dieu », les salaires de mesdames et messieurs les députés sont assurés

Fouad Salha
Economiste de formation, Fouad A Salha est l’auteur de plusieurs articles et opinions allant de la politique aux problèmes sociaux. Citoyen libanais et fier de l’être, il est actuellement membre du mouvement de la citoyenneté œuvrant pour la promotion des droits et respects du citoyen, de la démocratie et de la réforme

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