Une manifestation a actuellement lieu devant le siège de la Banque du Liban (BDL) à Hamra, quartier de Beyrouth. Les manifestants dénoncent “le gouvernement des banquiers”, accusant les établissements bancaires de diriger le Pays des Cèdres et non les politiciens.

Pour rappel, l’association des banques du Liban (ABL) a instauré de manière unilatérale, un contrôle des capitaux et une limitation des retraits en devise étrangères en raison de la crise de liquidité qui touche le Liban, véritable illustration de la crise économique. Cependant, ces limitations impactent tant les commerces que les personnes, certains ne disposant plus des sommes en billets pour payer nourritures et loyers par exemple.

Par ailleurs, en dépit de ces limitations, les banques libanaises sont accusées d’avoir permis le transfert en Suisse de 11 milliards de dollars depuis l’instauration de ces mesures. Ces sommes appartiendraient principalement à des hommes politiques libanais. Pour rappel, d’importantes manifestations ont éclaté durant la nuit du 17 au 18 octobre, les contestataires dénonçant une classe politique accusée d’être corrompue et d’avoir mené le pays des cèdres à la quasi-faillite financière, avec une dette publique atteignant 154% du PIB, une croissance économique en berne, une récession économique attendue en 2020, un taux de chômage estimé entre 30% et 40% de la population active, 50% de la population risquant de se retrouver vivant sous le seuil de pauvreté toujours en 2020, contre 30% actuellement et une menace de dévaluation de la livre libanaise ou de diverses mesures de décotes et de restructuration de la dette.

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