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Netanyahou : « Nous resterons vigilants face aux menaces du Hezbollah »

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Un avertissement clair à l’approche du retrait israélien

Alors que le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban est prévu pour février 2025, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a réaffirmé que son pays « restera vigilant face aux menaces du Hezbollah ». Cette déclaration, rapportée par Al Sharq Al Awsat (17 février 2025), survient à un moment où la région traverse une période d’incertitude sécuritaire, Israël cherchant à garantir que son retrait ne conduira pas à une montée en puissance du Hezbollah.

Netanyahou a averti que toute tentative du Hezbollah de combler le vide laissé par l’armée israélienne sera perçue comme une menace directe contre la sécurité d’Israël. Il a souligné que Tsahal surveillera de près la situation et prendra des mesures préventives si nécessaire. Selon Al Akhbar (17 février 2025), Israël aurait déjà renforcé ses dispositifs de surveillance à la frontière et multiplié les patrouilles aériennes en prévision du retrait.

Le Hezbollah dans le viseur d’Israël

Depuis des décennies, Israël considère le Hezbollah comme une menace majeure à sa sécurité. Après le retrait israélien de 2000, l’organisation chiite s’est progressivement imposée comme l’un des acteurs dominants du sud du Liban, développant son arsenal militaire et renforçant son influence politique.

Netanyahou a affirmé que son gouvernement ne permettrait pas un scénario similaire en 2025. « Nous ne referons pas les erreurs du passé », a-t-il déclaré, en référence à ce qu’il considère comme une faiblesse stratégique d’Israël lors de son retrait en 2000. Selon Nida’ Al Watan (17 février 2025), Tel-Aviv craint que la vacance du pouvoir après son départ n’offre au Hezbollah l’opportunité de renforcer ses infrastructures militaires et de se repositionner encore plus près de la frontière israélienne.

Les services de renseignement israéliens ont signalé une recrudescence des mouvements logistiques du Hezbollah dans la région. Selon Ad Diyar (17 février 2025), des convois transportant du matériel militaire auraient été repérés près de certaines positions stratégiques récemment évacuées par Tsahal.

Le plan de surveillance israélien après le retrait

Israël ne prévoit pas d’abandonner totalement son contrôle sur la frontière libano-israélienne après son départ. Selon Al Joumhouriyat (17 février 2025), plusieurs options sont envisagées, notamment le maintien de moyens de surveillance avancés, tels que des drones et des dispositifs électroniques de reconnaissance.

L’armée israélienne a déjà déployé des systèmes de surveillance sophistiqués sur plusieurs points-clés de la frontière afin de suivre l’évolution de la situation. Des satellites israéliens seront également utilisés pour observer les mouvements dans le sud du Liban.

En outre, Netanyahou aurait insisté auprès des États-Unis pour que la FINUL renforce son mandat et prenne des mesures plus strictes contre toute tentative d’implantation du Hezbollah dans la région. Cependant, selon Nahar (17 février 2025), cette demande se heurte à des réticences de la part de plusieurs pays européens qui estiment que la FINUL doit rester neutre et ne pas être perçue comme un instrument des intérêts israéliens.

Les réactions libanaises aux propos de Netanyahou

Au Liban, les déclarations de Netanyahou ont suscité une réaction immédiate. Le Premier ministre Nawaf Salam a dénoncé une tentative d’Israël d’imposer ses conditions sur le retrait et a affirmé que la souveraineté du Liban ne sera pas affectée par les menaces israéliennes (Al Bina’, 17 février 2025).

Joseph Aoun, chef de l’armée libanaise, a pour sa part assuré que « l’armée libanaise est pleinement capable d’assurer la sécurité du territoire national » et que « toute tentative d’ingérence extérieure sera fermement rejetée ». Selon Al Liwa’ (17 février 2025), l’état-major libanais a prévu un déploiement progressif de ses unités dans les zones libérées afin de combler le vide laissé par le départ israélien.

Le Hezbollah, quant à lui, a réagi par la voix de son secrétaire général, affirmant que « la résistance est prête à répondre à toute provocation israélienne » et que « le Liban ne sera jamais un terrain d’expérimentation pour la politique d’intimidation israélienne ».

Les implications régionales du retrait

Les déclarations de Netanyahou ne concernent pas uniquement le Liban, mais s’inscrivent dans une dynamique régionale plus large. Selon Al Joumhouriyat (17 février 2025), Israël cherche à rassurer ses alliés régionaux, notamment les pays du Golfe, en affirmant que son retrait ne signifie pas un abandon des préoccupations sécuritaires communes face à l’Iran et à ses alliés.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont exprimé leur préoccupation quant à l’avenir du Liban après le retrait israélien, craignant que le Hezbollah ne renforce son influence dans un contexte de tensions croissantes avec Téhéran. Selon Al Sharq Al Awsat (17 février 2025), des discussions auraient eu lieu entre des représentants israéliens et des responsables des États du Golfe pour coordonner une surveillance accrue des activités du Hezbollah et éviter une propagation de l’instabilité dans la région.

Les États-Unis, quant à eux, restent prudents. Washington soutient officiellement le retrait israélien, mais insiste sur la nécessité d’une transition ordonnée et d’une coopération renforcée entre le Liban et la communauté internationale. Le Département d’État américain a déclaré que « toute escalade dans la région compromettrait les efforts de stabilisation en cours » (Nida’ Al Watan, 17 février 2025).

Vers une nouvelle ère de tensions ?

Le retrait israélien du Liban aurait pu marquer une avancée vers une stabilisation de la région, mais les propos de Netanyahou laissent entrevoir une période de tensions prolongées. En insistant sur une surveillance continue et sur la nécessité d’une vigilance accrue face au Hezbollah, Israël envoie un message clair : il ne tournera pas la page du Liban aussi facilement.

Au Liban, cette position est perçue comme une menace voilée et une tentative de maintenir une pression indirecte sur le pays après le retrait. La classe politique libanaise se trouve face à un dilemme : comment garantir la souveraineté nationale sans provoquer d’escalade militaire avec Israël ?

L’avenir du sud du Liban après le retrait dépendra largement de la capacité des autorités libanaises à assurer une transition sécuritaire efficace et à éviter toute action pouvant être perçue comme une provocation par Israël. Le rôle de la FINUL sera également crucial dans ce processus, notamment pour éviter que la frontière ne devienne un nouveau point de friction entre les deux ennemis historiques.

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Newsdesk Libnanews
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