Le 9 avril 2025, l’ensemble de la presse libanaise a rapporté avec insistance la visite à Beyrouth de la diplomate américaine Morgan Ortagus. Celle-ci a rencontré les principales autorités du pays, dont le président Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam. Selon le journal Al Joumhouriyat, la diplomate a insisté sur l’importance d’un engagement ferme du Liban pour limiter l’influence du Hezbollah et accélérer les réformes économiques et politiques exigées par la communauté internationale (Al Joumhouriyat, 9 avril 2025).
Dans ses échanges avec le président Joseph Aoun, Morgan Ortagus a exprimé clairement les attentes américaines quant à la nécessité pour le Liban de se distancer des réseaux régionaux considérés comme déstabilisateurs, notamment le Hezbollah. Le journal Al Bina’ indique que la diplomate américaine a mis en garde les autorités libanaises contre les conséquences d’un statu quo qui exposerait le pays à des sanctions renforcées et à un isolement international accru (Al Bina’, 9 avril 2025).
Parallèlement, lors de ses discussions avec le Premier ministre Nawaf Salam, Morgan Ortagus a réaffirmé l’importance de maintenir la stabilité interne en évitant toute provocation susceptible de raviver les tensions régionales. Al Sharq rapporte que ces échanges se sont déroulés dans un climat empreint de gravité, compte tenu des répercussions potentielles des négociations entre les États-Unis et l’Iran prévues à Oman (Al Sharq, 9 avril 2025).
Le Liban face aux conséquences des négociations américano-iraniennes
Le même jour, plusieurs journaux ont mis en avant le rôle central joué par les discussions prévues entre Washington et Téhéran. Al Akhbar analyse que ces pourparlers, qui se tiendront à Oman, auront un impact direct sur le Liban, en particulier sur la question du désarmement du Hezbollah et sur le soutien financier international au pays (Al Akhbar, 9 avril 2025).
Ad Diyar précise que les dirigeants libanais suivent de près l’évolution de ces négociations, conscients que le sort de leur pays pourrait être influencé par un éventuel rapprochement entre les États-Unis et l’Iran. Le quotidien ajoute que la communauté diplomatique à Beyrouth perçoit ces pourparlers comme une occasion de réduire les tensions régionales et d’ouvrir la voie à un soutien accru au Liban (Ad Diyar, 9 avril 2025).
Selon Al Quds, les attentes sont élevées, mais le scepticisme demeure. Le quotidien rappelle que les négociations précédentes entre Washington et Téhéran ont souvent échoué, laissant place à des cycles d’escalade. Dans ce contexte, le Liban tente de maintenir une posture d’observation prudente, tout en se préparant à toute éventualité (Al Quds, 9 avril 2025).
L’ombre de la confrontation militaire
La perspective d’une escalade militaire dans la région demeure une source majeure d’inquiétude pour les Libanais. Nida’ Al Watan souligne que les opérations militaires israéliennes contre Gaza, combinées à la pression exercée sur l’Iran, exacerbent la peur d’un embrasement généralisé qui n’épargnerait pas le Liban (Nida’ Al Watan, 9 avril 2025).
Le journal Al Liwa’ mentionne que Benjamin Netanyahou, face à des tensions internes et à l’absence de résultats tangibles sur le front diplomatique, pourrait être tenté d’intensifier les opérations militaires pour renforcer sa position politique affaiblie. Toutefois, les États-Unis semblent privilégier la voie de la négociation avec Téhéran, limitant ainsi les marges de manœuvre de Tel-Aviv (Al Liwa’, 9 avril 2025).
Annahar complète cette analyse en rapportant que la société libanaise vit dans un climat de peur latent, exacerbée par les discours guerriers et les bruits de bottes aux frontières sud du pays. Le journal indique que les citoyens redoutent non seulement les conséquences économiques d’une éventuelle guerre, mais aussi un retour des affrontements sur le territoire libanais (Annahar, 9 avril 2025).
Les implications économiques d’une crise prolongée
Sur le front économique, la situation reste critique. Al Sharq détaille que les sanctions américaines contre l’Iran et les perturbations dans les flux commerciaux régionaux ont des répercussions directes sur le Liban, déjà durement touché par la crise financière interne (Al Sharq, 9 avril 2025).
Dans le même esprit, Al Joumhouriyat rapporte que le gouvernement de Nawaf Salam s’efforce de rassurer les partenaires internationaux sur sa capacité à engager les réformes nécessaires. La réunion récente du Conseil des ministres a mis en évidence l’urgence d’adopter des mesures concrètes pour restaurer la confiance des bailleurs de fonds et éviter un effondrement économique (Al Joumhouriyat, 9 avril 2025).
Selon Al Akhbar, l’un des défis majeurs réside dans la restructuration du secteur bancaire, sujet central des discussions entre les autorités libanaises et les représentants du Fonds monétaire international. Le quotidien ajoute que la pression s’intensifie pour que le Liban adopte rapidement un plan de redressement crédible (Al Akhbar, 9 avril 2025).
Une société sous tension
Face à ces défis, la société libanaise affiche des signes croissants de lassitude et de frustration. Al Bina’ relève que les manifestations sporadiques contre la dégradation des conditions de vie se multiplient dans plusieurs régions du pays, traduisant un mécontentement généralisé face à l’inaction perçue des autorités (Al Bina’, 9 avril 2025).
Annahar rapporte que de nombreux Libanais expriment leur colère face à l’incapacité des responsables politiques à protéger le pays des influences extérieures et à garantir la stabilité. Le journal note que ce sentiment de défiance alimente les tensions sociales et fait craindre de nouveaux épisodes de troubles internes (Annahar, 9 avril 2025).
Dans le même registre, Nida’ Al Watan souligne que la jeunesse libanaise, en particulier, manifeste un profond désenchantement vis-à-vis de la classe politique traditionnelle, perçue comme déconnectée des réalités du terrain (Nida’ Al Watan, 9 avril 2025).
Politique locale : Pressions diplomatiques et recomposition politique interne
Renforcement de la pression américaine sur les autorités libanaises
La scène politique libanaise du 9 avril 2025 est marquée par une intensification notable des pressions exercées par les États-Unis sur le gouvernement de Nawaf Salam et sur la présidence de Joseph Aoun. Le journal Al Joumhouriyat souligne que la visite de la diplomate américaine Morgan Ortagus, qualifiée de « stratégique », visait avant tout à délivrer un message clair sur la nécessité de limiter l’influence du Hezbollah au sein des institutions nationales (Al Joumhouriyat, 9 avril 2025).
Morgan Ortagus, lors de ses rencontres avec les plus hautes autorités libanaises, a mis en avant l’exigence d’un engagement concret du Liban dans la mise en œuvre des réformes économiques, tout en insistant sur le désarmement du Hezbollah. Selon le quotidien Al Bina’, les discussions ont été franches et directes. Les États-Unis ont réitéré qu’aucun soutien financier international ne serait envisageable sans avancées claires sur ces deux dossiers majeurs (Al Bina’, 9 avril 2025).
Le président Joseph Aoun, en réponse aux attentes américaines, aurait rappelé que le Liban s’efforce de préserver son équilibre institutionnel fragile, tout en soulignant la complexité d’un désarmement du Hezbollah sans déclencher de troubles internes majeurs. Le quotidien Al Sharq rapporte que le chef de l’État a plaidé pour une approche graduelle, mettant en avant la nécessité de maintenir la stabilité sociale dans un contexte de tensions régionales exacerbées (Al Sharq, 9 avril 2025).
Nawaf Salam face aux défis d’une gouvernance sous contraintes
Le Premier ministre Nawaf Salam, quant à lui, se trouve confronté à un dilemme stratégique. D’un côté, il doit répondre aux attentes pressantes des partenaires occidentaux ; de l’autre, il doit composer avec une scène politique fragmentée et la présence d’un Hezbollah solidement ancré dans le paysage institutionnel libanais. Le journal Al Akhbar indique que Salam a exprimé son intention de progresser sur le chantier des réformes économiques tout en recherchant un consensus national sur les questions sécuritaires sensibles (Al Akhbar, 9 avril 2025).
Dans ses discussions avec Morgan Ortagus, Nawaf Salam aurait mis en avant les efforts du gouvernement pour adopter des mesures d’assainissement financier, en particulier la restructuration du secteur bancaire et la lutte contre la corruption. Cependant, comme le rapporte Al Liwa’, ces initiatives restent freinées par des résistances internes et des intérêts divergents au sein même de la classe politique (Al Liwa’, 9 avril 2025).
Le journal Annahar précise que Salam tente de maintenir un dialogue permanent avec toutes les forces politiques du pays, y compris avec le Hezbollah, dans l’objectif de préserver la cohésion nationale et d’éviter toute escalade qui plongerait le pays dans une nouvelle crise politique majeure (Annahar, 9 avril 2025).
Le Hezbollah au cœur de la recomposition politique
Le Hezbollah reste au centre des préoccupations internes. Face aux pressions extérieures croissantes, le mouvement dirigé par Naim Kassem continue de défendre son rôle d’acteur de la « résistance nationale ». Selon Al Akhbar, le parti considère que ses armes demeurent indispensables à la défense du Liban face aux menaces israéliennes récurrentes (Al Akhbar, 9 avril 2025).
Le quotidien Al Sharq rapporte que le Hezbollah rejette catégoriquement toute tentative de désarmement unilatéral, perçue comme une manœuvre de déstabilisation orchestrée par des puissances étrangères. Dans ses déclarations publiques, le mouvement affirme que la priorité doit rester la défense de la souveraineté nationale et la protection du territoire contre toute agression extérieure (Al Sharq, 9 avril 2025).
Cependant, selon le quotidien Al Quds, certaines factions internes au Hezbollah reconnaissent en privé que les pressions économiques croissantes et l’isolement diplomatique du Liban pourraient à terme imposer un réajustement stratégique (Al Quds, 9 avril 2025). Des débats seraient en cours au sein de la direction du parti sur la manière d’adapter son positionnement politique sans renoncer à ses fondamentaux idéologiques.
Les équilibres internes fragilisés par la pression extérieure
La pression extérieure s’ajoute à des fractures politiques déjà existantes. Le journal Ad Diyar souligne que les tensions entre les différentes composantes politiques du pays se sont accrues avec la visite de Morgan Ortagus, certains partis voyant dans les exigences américaines une ingérence inadmissible dans les affaires internes libanaises (Ad Diyar, 9 avril 2025).
Des responsables politiques, cités par Nida’ Al Watan, appellent à une position de « neutralité active », visant à protéger le Liban des tiraillements géopolitiques tout en s’efforçant de satisfaire, dans la mesure du possible, les attentes de la communauté internationale (Nida’ Al Watan, 9 avril 2025). Ce positionnement reste cependant théorique, tant il paraît difficile de naviguer dans cet environnement diplomatique sous haute tension.
La classe politique libanaise apparaît divisée sur la stratégie à adopter. Tandis que certains prônent un rapprochement renforcé avec les puissances occidentales pour garantir l’aide internationale, d’autres préfèrent maintenir des alliances régionales traditionnelles, en particulier avec l’Iran et la Syrie. Le journal Al Bina’ souligne que cette dualité stratégique empêche le gouvernement de formuler une réponse unifiée aux défis du moment (Al Bina’, 9 avril 2025).
Une opinion publique de plus en plus critique
Parallèlement, la société civile libanaise exprime de plus en plus ouvertement son exaspération face à l’immobilisme politique. Le journal Annahar note que de nombreuses manifestations spontanées ont été organisées ces derniers jours dans plusieurs villes du pays, dénonçant la corruption endémique et l’incapacité des dirigeants à apporter des réponses concrètes aux préoccupations quotidiennes des citoyens (Annahar, 9 avril 2025).
Le mécontentement populaire est alimenté par la dégradation continue des conditions de vie. Le journal Al Liwa’ rapporte que la hausse des prix de l’énergie et des denrées de première nécessité accentue la précarité de larges pans de la population, nourrissant un climat de colère sociale susceptible de déboucher sur de nouvelles vagues de contestation (Al Liwa’, 9 avril 2025).
Face à cette pression populaire, certains acteurs politiques tentent de repositionner leur discours. Nida’ Al Watan indique que plusieurs figures de la scène politique ont récemment adopté un ton plus conciliant envers la société civile, promettant des réformes accélérées et une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques (Nida’ Al Watan, 9 avril 2025).
L’avenir institutionnel en suspens
La recomposition politique en cours laisse planer des incertitudes sur la pérennité des institutions libanaises. Le journal Al Quds met en lumière le risque d’un blocage prolongé des réformes, en l’absence d’un consensus clair sur les grandes orientations politiques et économiques du pays (Al Quds, 9 avril 2025).
La situation est d’autant plus préoccupante que, comme le souligne Ad Diyar, les échéances politiques à venir, notamment la préparation des prochaines élections législatives, s’annoncent sous haute tension. L’incapacité à mener à bien les réformes exigées par la communauté internationale pourrait accentuer la défiance des électeurs à l’égard de la classe politique (Ad Diyar, 9 avril 2025).
Dans ce contexte, la diplomatie française tente de jouer un rôle de médiateur. Selon Al Sharq, Paris multiplie les contacts avec les différentes forces politiques libanaises pour encourager un compromis national qui permettrait de débloquer la situation institutionnelle et de relancer l’économie du pays (Al Sharq, 9 avril 2025).
Diplomatie : Manœuvres intensives autour du Liban et de la scène régionale
Visite de Morgan Ortagus : pression diplomatique américaine accrue sur Beyrouth
La visite de Morgan Ortagus à Beyrouth le 9 avril 2025 occupe une place centrale dans les développements diplomatiques du jour. Selon Al Joumhouriyat, cette rencontre marque une étape décisive dans la pression exercée par les États-Unis sur le Liban pour accélérer les réformes et affaiblir l’emprise du Hezbollah sur les affaires nationales (Al Joumhouriyat, 9 avril 2025). Morgan Ortagus, émissaire du Département d’État, s’est entretenue avec le président Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam afin de transmettre les exigences américaines sans détour.
Al Bina’ rapporte que la diplomate américaine a insisté sur le fait que le Liban devait démontrer sa volonté de coopérer avec la communauté internationale en prenant des mesures concrètes pour désarmer les milices et engager des réformes économiques profondes (Al Bina’, 9 avril 2025). La diplomatie américaine voit dans la faiblesse des institutions libanaises un risque pour la stabilité régionale, d’autant plus critique que les tensions entre Israël et le Hezbollah se multiplient.
Le journal Al Sharq détaille que lors de ses discussions avec les autorités libanaises, Morgan Ortagus a rappelé que le Liban reste une pièce centrale dans le jeu d’équilibre au Proche-Orient, et qu’il doit assumer ses responsabilités pour éviter d’être entraîné dans un conflit régional plus large (Al Sharq, 9 avril 2025). Selon elle, des progrès tangibles en matière de gouvernance et de sécurité seraient de nature à rétablir la confiance de la communauté internationale et à ouvrir la voie à une assistance économique renforcée.
Engagement accru de la diplomatie française pour débloquer la crise
La diplomatie française se montre particulièrement active dans la recherche d’une sortie de crise pour le Liban. D’après Nida’ Al Watan, la France multiplie les consultations avec les responsables libanais pour faciliter un compromis politique et relancer le dialogue national, dans un contexte de pressions internationales convergentes (Nida’ Al Watan, 9 avril 2025). Paris insiste sur la nécessité d’une feuille de route claire, reposant sur des réformes crédibles et une désescalade sécuritaire.
Le journal Al Liwa’ précise que la France agit en coordination étroite avec les États-Unis, mais cherche à adopter un ton moins directif, en encourageant les Libanais à définir eux-mêmes leur trajectoire politique tout en répondant aux attentes de leurs partenaires internationaux (Al Liwa’, 9 avril 2025). Cette approche vise à éviter de froisser la souveraineté libanaise, déjà perçue comme menacée par les interventions étrangères.
Selon Ad Diyar, l’Élysée suit de près les évolutions du dossier libanais, conscient que l’instabilité au Liban pourrait avoir des répercussions immédiates sur la sécurité de la Méditerranée orientale et sur la gestion des flux migratoires vers l’Europe (Ad Diyar, 9 avril 2025). Des initiatives sont en cours pour organiser une nouvelle conférence internationale de soutien à Beyrouth, qui conditionnerait l’aide financière à des avancées concrètes sur les réformes et la sécurité.
Le Liban au cœur des négociations américano-iraniennes
Les tractations à venir entre Washington et Téhéran, prévues à Oman, revêtent une importance capitale pour le Liban. Selon Al Akhbar, le Hezbollah suit avec attention ces discussions, car leur issue pourrait déterminer l’intensité de la pression exercée sur le mouvement chiite dans les mois à venir (Al Akhbar, 9 avril 2025). La question du désarmement du Hezbollah figure en bonne place dans les préoccupations américaines, bien que l’Iran cherche à préserver ses lignes d’influence régionales.
Le journal Al Quds souligne que le gouvernement libanais, bien que marginalisé dans ces discussions bilatérales, espère tirer parti d’un éventuel apaisement entre les deux puissances pour alléger les pressions diplomatiques et économiques qui pèsent sur le pays (Al Quds, 9 avril 2025). Les autorités libanaises misent sur la voie diplomatique pour sortir de l’impasse actuelle, même si les marges de manœuvre restent étroites.
Pour Al Sharq, la réussite des pourparlers d’Oman pourrait créer un contexte favorable à un compromis interne au Liban, en facilitant la mise en œuvre des réformes et en réduisant la dépendance à l’égard des réseaux régionaux d’influence (Al Sharq, 9 avril 2025). Toutefois, l’échec de ces négociations risquerait de prolonger l’isolement diplomatique du Liban et d’amplifier ses difficultés économiques.
Tentatives de médiation arabes : Oman en première ligne
La médiation omanaise dans le dossier américano-iranien s’inscrit dans une tradition d’équilibre prônée par le Sultanat. D’après Al Bina’, Oman cherche à désamorcer les tensions en facilitant un dialogue constructif entre Washington et Téhéran, avec l’objectif de réduire les risques d’escalade militaire dans la région, notamment au Liban (Al Bina’, 9 avril 2025).
Le journal Nida’ Al Watan rapporte que cette démarche bénéficie d’un soutien discret mais réel de la part de plusieurs pays arabes modérés, qui redoutent un embrasement généralisé aux conséquences dramatiques pour la sécurité régionale (Nida’ Al Watan, 9 avril 2025). Le succès de la médiation omanaise pourrait offrir au Liban une précieuse bouffée d’oxygène diplomatique, en rééquilibrant les rapports de force.
Selon Al Liwa’, Oman joue également la carte d’une médiation inclusive, cherchant à impliquer d’autres acteurs régionaux comme la France et le Qatar pour garantir la crédibilité et l’efficacité du processus (Al Liwa’, 9 avril 2025). Cette approche multilatérale pourrait contribuer à éviter que le Liban ne soit pris en otage dans les rivalités entre grandes puissances.
Les relations avec la Syrie dans l’équation diplomatique libanaise
Le dossier syrien reste étroitement lié aux équilibres diplomatiques du Liban. Selon Ad Diyar, la réactivation des relations diplomatiques entre Beyrouth et Damas est envisagée dans certaines sphères politiques libanaises comme une option pour contourner l’isolement croissant du pays (Ad Diyar, 9 avril 2025). Cependant, cette orientation suscite des divisions internes majeures.
Le journal Al Akhbar relève que certains responsables libanais voient dans une coopération renforcée avec la Syrie une manière de stabiliser la frontière orientale et de contenir les risques sécuritaires liés à l’afflux de réfugiés syriens (Al Akhbar, 9 avril 2025). D’autres, en revanche, craignent qu’un rapprochement trop visible avec Damas n’exacerbe les tensions avec les partenaires occidentaux et n’enferme le Liban dans une dépendance régionale accrue.
Al Quds mentionne que la France et les États-Unis surveillent de près les évolutions du dialogue bilatéral entre le Liban et la Syrie, tout en exprimant leur réserve quant à un renforcement de cette relation, surtout dans un contexte de sanctions internationales persistantes contre le régime de Damas (Al Quds, 9 avril 2025).
Pressions croisées et diplomatie de l’équilibre
La scène diplomatique libanaise est aujourd’hui dominée par une complexité extrême, marquée par des pressions croisées émanant à la fois des États-Unis, de la France, de l’Iran et des puissances arabes modérées. D’après Al Joumhouriyat, cette situation oblige Beyrouth à une gymnastique diplomatique permanente pour éviter de basculer dans un alignement exclusif qui pourrait fragiliser encore davantage le pays (Al Joumhouriyat, 9 avril 2025).
Le journal Al Sharq rapporte que le gouvernement de Nawaf Salam s’efforce de maintenir des canaux de communication ouverts avec toutes les parties prenantes, tout en évitant de s’engager trop clairement dans un camp ou l’autre (Al Sharq, 9 avril 2025). Cette posture prudente vise à préserver un espace de manœuvre suffisant pour négocier une aide économique et sécuritaire sans compromettre la souveraineté nationale.
Selon Annahar, les responsables libanais restent néanmoins conscients que cette stratégie d’équilibre a ses limites, et que des choix difficiles devront être faits dans les semaines à venir si la situation régionale continue de se détériorer (Annahar, 9 avril 2025).
Politique internationale : Dialogues, tensions et repositionnements stratégiques
Les négociations américano-iraniennes à Oman : un espoir fragile de désescalade régionale
Les négociations prévues à Oman entre les États-Unis et l’Iran occupent une place centrale dans la presse du 9 avril 2025. Le journal Al Bina’ souligne que cette rencontre, attendue par de nombreuses chancelleries, pourrait ouvrir la voie à une désescalade régionale significative, alors que les tensions entre les deux puissances ont culminé ces dernières semaines (Al Bina’, 9 avril 2025). Washington espère convaincre Téhéran de limiter ses activités nucléaires sensibles et d’apaiser ses soutiens régionaux, à commencer par le Hezbollah.
Pour Al Akhbar, les ambitions américaines à travers ces pourparlers dépassent la seule question du nucléaire. Washington cherche à réduire l’influence iranienne au Moyen-Orient, en particulier en Syrie, au Yémen et dans le Golfe, tout en rassurant ses alliés régionaux sur son engagement dans la sécurité de la zone (Al Akhbar, 9 avril 2025). Téhéran, de son côté, souhaite un allègement des sanctions économiques qui étranglent son économie depuis plusieurs années.
Le quotidien Al Sharq rapporte que les premières déclarations officielles restent prudentes de part et d’autre, reflétant la complexité des dossiers sur la table. Le précédent des accords de Vienne de 2015 reste dans toutes les mémoires, mais le climat de méfiance actuel pèse lourdement sur les perspectives de succès (Al Sharq, 9 avril 2025). Cependant, la tenue même de ces pourparlers est perçue comme un signe d’ouverture dans un contexte marqué par les affrontements militaires à Gaza et les tensions croissantes entre Israël et l’Iran.
Intensification des tensions entre Israël et Gaza : une guerre sans fin en perspective
La bande de Gaza est de nouveau plongée dans la tourmente. Selon le journal Al Quds, les frappes israéliennes se sont intensifiées ces derniers jours, visant des positions du Hamas et du Jihad islamique palestinien (Al Quds, 9 avril 2025). Tsahal justifie ses opérations par la nécessité de répondre aux tirs de roquettes en provenance de l’enclave, tandis que les autorités israéliennes insistent sur leur droit à la légitime défense.
Le quotidien Al Liwa’ rapporte que la situation humanitaire à Gaza se dégrade rapidement, avec des centaines de blessés et des infrastructures civiles détruites (Al Liwa’, 9 avril 2025). Les appels de la communauté internationale à un cessez-le-feu sont restés pour l’instant lettre morte, Israël poursuivant ses frappes tout en limitant l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire assiégé.
Pour Ad Diyar, la stratégie israélienne repose sur un double objectif : affaiblir militairement les groupes armés palestiniens et envoyer un message clair à l’Iran sur sa capacité de riposte régionale (Ad Diyar, 9 avril 2025). Cependant, cette approche militaire continue de susciter des critiques croissantes, notamment de la part de la France, qui plaide pour un règlement politique durable au conflit israélo-palestinien.
Recomposition régionale : repositionnement des puissances du Golfe
Les dynamiques en cours au Moyen-Orient ne se limitent pas aux seules tensions israélo-iraniennes. Le quotidien Nida’ Al Watan met en lumière le repositionnement stratégique des monarchies du Golfe, soucieuses de préserver leur stabilité interne face aux incertitudes régionales (Nida’ Al Watan, 9 avril 2025). L’Arabie saoudite, en particulier, s’emploie à maintenir un dialogue ouvert avec l’Iran, tout en renforçant ses liens sécuritaires avec les États-Unis.
Selon Annahar, Riyad s’efforce de jouer un rôle de médiateur discret dans plusieurs dossiers régionaux, notamment au Yémen, où des pourparlers avec les Houthis sont en cours sous l’égide de l’ONU (Annahar, 9 avril 2025). Le Koweït et Oman, quant à eux, misent sur une diplomatie de neutralité active pour faciliter le dialogue régional et éviter que les tensions ne débordent dans la péninsule arabique.
Al Joumhouriyat précise que ces mouvements diplomatiques traduisent la volonté des puissances du Golfe de se prémunir contre une extension du conflit israélo-palestinien à l’ensemble de la région (Al Joumhouriyat, 9 avril 2025). La diversification des alliances économiques, notamment avec la Chine et la Russie, s’inscrit également dans cette stratégie de sécurisation à long terme.
L’Europe face à la crise régionale : entre diplomatie et préoccupations sécuritaires
Sur la scène internationale, l’Union européenne tente de jouer un rôle d’équilibre dans la gestion des tensions au Proche-Orient. Le journal Al Sharq souligne que Bruxelles appelle à une désescalade immédiate, tout en réaffirmant son soutien à une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien (Al Sharq, 9 avril 2025). Les Européens insistent également sur la nécessité de maintenir le dialogue avec l’Iran, malgré les pressions américaines.
Al Bina’ rapporte que la France mène la charge diplomatique européenne, multipliant les contacts avec les autorités israéliennes et palestiniennes pour éviter un embrasement incontrôlé (Al Bina’, 9 avril 2025). L’Allemagne et l’Italie soutiennent cette approche, tout en restant prudents sur la question des sanctions économiques contre l’Iran.
Pour Al Quds, les Européens redoutent avant tout un afflux massif de réfugiés en cas de conflagration régionale, ce qui explique leur activisme diplomatique renouvelé (Al Quds, 9 avril 2025). La sécurisation des routes maritimes et des approvisionnements énergétiques constitue également une priorité stratégique majeure pour l’Union.
La Russie et la Chine : des acteurs de poids en embuscade
Face à l’intense activité diplomatique des puissances occidentales, la Russie et la Chine avancent leurs pions avec prudence mais détermination. D’après Ad Diyar, Moscou réaffirme son soutien à l’Iran et dénonce l’unilatéralisme des États-Unis dans la gestion du dossier nucléaire (Ad Diyar, 9 avril 2025). Le Kremlin soutient également les initiatives de médiation, notamment celles menées par Oman, afin de conserver une influence dans la région.
Le journal Nida’ Al Watan rapporte que la Chine s’efforce de capitaliser sur ses partenariats économiques croissants avec les pays du Golfe pour renforcer son rôle de médiateur potentiel (Nida’ Al Watan, 9 avril 2025). Pékin pousse pour une approche multilatérale des conflits régionaux, misant sur le dialogue et le développement économique pour stabiliser le Moyen-Orient.
Selon Al Liwa’, la Chine et la Russie voient dans les tensions actuelles une opportunité pour affaiblir l’hégémonie américaine et s’affirmer comme garants alternatifs de la stabilité régionale (Al Liwa’, 9 avril 2025). Leur posture prudente, combinée à des investissements stratégiques dans les infrastructures énergétiques et de transport, leur permet de peser sans s’exposer directement.
Les États-Unis entre engagement et prudence militaire
Les États-Unis continuent de jongler entre engagement diplomatique et maintien d’une posture militaire dissuasive dans la région. Le journal Al Joumhouriyat indique que Washington a récemment renforcé sa présence navale dans le Golfe pour sécuriser les voies maritimes et rassurer ses alliés (Al Joumhouriyat, 9 avril 2025). Cependant, l’administration américaine insiste sur la priorité accordée à la diplomatie pour résoudre les crises actuelles.
Pour Annahar, la Maison-Blanche est consciente des risques d’une escalade militaire incontrôlée qui compromettrait ses efforts de stabilisation dans la région (Annahar, 9 avril 2025). Les pourparlers d’Oman s’inscrivent dans cette stratégie visant à limiter les tensions tout en exerçant une pression maximale sur l’Iran et ses alliés.
Al Akhbar souligne que les responsables américains multiplient les consultations avec les pays du Golfe, Israël et l’Europe pour coordonner une réponse commune aux défis régionaux (Al Akhbar, 9 avril 2025). Washington cherche ainsi à éviter une confrontation directe, tout en maintenant la pression sur les adversaires de ses alliés traditionnels.
Économie : Le Liban face à l’étau des réformes et aux incertitudes financières
Les réformes économiques sous forte pression internationale
Le Liban est confronté à une pression accrue pour engager sans délai des réformes économiques structurelles, alors que la communauté internationale lie clairement tout soutien financier à la mise en œuvre de ces mesures. Le quotidien Al Joumhouriyat souligne que lors de sa visite à Beyrouth, Morgan Ortagus a insisté sur l’importance capitale de réformes immédiates, notamment dans le secteur bancaire et la gouvernance des finances publiques (Al Joumhouriyat, 9 avril 2025). Les États-Unis, mais aussi la France et les institutions internationales, conditionnent leur aide à des garanties de rigueur budgétaire et de transparence.
Selon Al Sharq, le Premier ministre Nawaf Salam a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à respecter les attentes des bailleurs de fonds. Il a souligné que des négociations avancées avec le Fonds monétaire international sont en cours, avec pour objectif principal de débloquer les lignes de crédit vitales pour l’économie libanaise (Al Sharq, 9 avril 2025). Toutefois, Salam reconnaît que la mise en œuvre des réformes est entravée par des résistances internes, en particulier de la part de certains groupes politiques qui redoutent les répercussions sociales des mesures d’austérité.
Le journal Al Bina’ rapporte que les discussions avec les institutions financières internationales portent notamment sur la révision de la loi bancaire, la restructuration de la dette publique et la mise en place de mécanismes de lutte efficace contre la corruption (Al Bina’, 9 avril 2025). Ces réformes, jugées incontournables par les experts, suscitent néanmoins des débats intenses au sein du gouvernement et dans la société civile, en raison de leur impact potentiel sur les classes moyennes et populaires déjà lourdement affectées par la crise.
Un système bancaire au bord de l’effondrement
La fragilité du secteur bancaire libanais continue d’alimenter les inquiétudes. Le quotidien Al Akhbar indique que la perte de confiance des déposants s’est aggravée ces dernières semaines, avec une recrudescence des retraits massifs et un tarissement quasi total des nouveaux dépôts (Al Akhbar, 9 avril 2025). Les banques, déjà asphyxiées par la crise de liquidité, peinent à répondre aux exigences des clients et à maintenir un niveau minimal d’activité.
Annahar met en avant que les banques libanaises restent exposées à des actifs dépréciés et à des créances douteuses, tandis que les tentatives de recapitalisation se heurtent à des obstacles majeurs, notamment le manque de capitaux frais disponibles sur les marchés internationaux (Annahar, 9 avril 2025). Les propositions de restructuration bancaire, actuellement discutées au Parlement, prévoient des mesures de consolidation du secteur, avec la fusion de certains établissements et la liquidation d’entités jugées insolvables.
Selon Al Liwa’, la Banque du Liban continue d’intervenir pour stabiliser le marché monétaire, mais ses marges de manœuvre sont désormais extrêmement limitées (Al Liwa’, 9 avril 2025). L’ampleur de la crise a dépassé le cadre des interventions techniques, nécessitant des réformes systémiques profondes pour espérer restaurer la confiance du public et des investisseurs étrangers.
Les impacts sociaux de la crise économique
La détérioration de la situation économique se fait ressentir durement sur le plan social. D’après Nida’ Al Watan, l’inflation galopante affecte tous les secteurs de la vie quotidienne, avec des prix de l’alimentation et de l’énergie qui atteignent des niveaux record (Nida’ Al Watan, 9 avril 2025). La population, déjà éprouvée par des années de déclin économique, est confrontée à des pénuries récurrentes et à une érosion rapide de son pouvoir d’achat.
Le journal Al Quds rapporte que les syndicats de plusieurs secteurs, notamment ceux de la santé et de l’éducation, ont lancé des appels à la grève pour protester contre la dégradation des conditions de travail et la faiblesse des salaires (Al Quds, 9 avril 2025). Les négociations entre le gouvernement et les représentants syndicaux piétinent, faute de marges budgétaires suffisantes pour satisfaire les revendications.
Pour Ad Diyar, la crise sociale qui en découle alimente un climat de mécontentement généralisé, avec des manifestations sporadiques dans plusieurs régions du pays (Ad Diyar, 9 avril 2025). Les protestataires dénoncent l’incapacité de la classe politique à répondre à l’urgence sociale et à relancer l’économie, tandis que la défiance vis-à-vis des institutions continue de croître.
Les relations financières extérieures du Liban en suspens
Sur le plan international, les partenaires financiers du Liban adoptent une attitude d’attente prudente. Le journal Al Bina’ explique que le Fonds monétaire international reste disposé à soutenir le pays, mais conditionne toute aide à la mise en œuvre effective des réformes structurelles promises par le gouvernement (Al Bina’, 9 avril 2025). Les discussions techniques avancent, mais les divergences internes ralentissent considérablement le processus.
Selon Al Sharq, les pays du Golfe, traditionnellement soutiens économiques du Liban, ont réduit leur assistance financière directe, préférant attendre des signaux clairs de la part de Beyrouth sur la lutte contre la corruption et la stabilisation des institutions (Al Sharq, 9 avril 2025). L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, en particulier, observent avec vigilance les évolutions politiques et économiques avant de débloquer de nouveaux financements.
Le quotidien Al Joumhouriyat mentionne que la France poursuit ses efforts de mobilisation internationale en faveur du Liban, avec pour objectif d’organiser une nouvelle conférence de soutien qui réunirait les principaux bailleurs de fonds (Al Joumhouriyat, 9 avril 2025). Cependant, Paris insiste également sur la nécessité de résultats concrets en matière de réformes pour garantir la réussite de cette initiative.
L’économie parallèle en pleine expansion
La crise économique aiguë a contribué à l’essor de l’économie informelle, devenue un véritable secteur parallèle. Al Akhbar souligne que de nombreux Libanais se tournent vers le marché noir pour accéder à des devises étrangères, acheter des produits de première nécessité ou sécuriser leurs revenus (Al Akhbar, 9 avril 2025). Cette situation complique davantage les efforts du gouvernement pour contrôler les flux financiers et stabiliser la monnaie nationale.
Annahar précise que le commerce parallèle des carburants et des denrées alimentaires s’est intensifié, alimentant la spéculation et accentuant les inégalités sociales (Annahar, 9 avril 2025). Les autorités peinent à réprimer efficacement ces pratiques, en raison du manque de moyens et de la corruption qui gangrène les circuits de distribution officiels.
Selon Al Quds, cette dynamique risque de s’installer durablement, fragilisant encore davantage l’assiette fiscale de l’État et érodant la capacité du gouvernement à financer les services publics essentiels (Al Quds, 9 avril 2025). L’expansion de l’économie parallèle est à la fois une conséquence et un catalyseur de la crise économique actuelle.
Les perspectives économiques incertaines du Liban
Face à l’ampleur des défis, les perspectives économiques du Liban restent extrêmement incertaines. D’après Al Liwa’, les experts estiment que sans un choc de réformes rapide et crédible, le pays risque une spirale de déclin incontrôlée (Al Liwa’, 9 avril 2025). La perte de confiance des investisseurs et la fuite des capitaux aggravent la contraction de l’activité économique, tandis que le chômage atteint des niveaux alarmants.
Al Joumhouriyat avertit que le scénario d’un effondrement total de l’économie nationale ne peut être exclu si les réformes n’aboutissent pas rapidement (Al Joumhouriyat, 9 avril 2025). La dépendance accrue aux transferts de la diaspora ne suffit plus à compenser la faiblesse des flux financiers internationaux.
Pour Nida’ Al Watan, la seule voie de sortie passe par un sursaut politique permettant de débloquer les réformes et de rétablir la confiance des partenaires économiques du Liban (Nida’ Al Watan, 9 avril 2025). Toutefois, compte tenu de la fragmentation politique actuelle et des résistances internes, ce scénario optimiste reste hautement incertain.