Le Liban s’enfonce dans une crise institutionnelle sans précédent, marquée par l’absence de président depuis 783 jours, comme le rapporte Al Sharq (16 décembre 2024). Cette situation paralyse l’ensemble des institutions du pays, notamment dans un contexte où les pressions économiques et sociales atteignent un point critique. La session parlementaire prévue le 9 janvier prochain pour élire un nouveau chef de l’État suscite des attentes, mais aussi des doutes, alors que le paysage politique libanais reste profondément fragmenté.
Selon Nida’ Al Watan (16 décembre 2024), les discussions en cours reflètent un vif affrontement entre plusieurs acteurs internationaux et régionaux, chacun tentant d’imposer son influence. La France, l’Arabie saoudite et le Qatar seraient particulièrement actifs dans cette bataille diplomatique, chacun promouvant ses propres candidats pour la présidence. Cette lutte d’influences met en lumière la dépendance du Liban vis-à-vis de ces puissances étrangères, au détriment d’un consensus national.
En parallèle, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, multiplie les appels à la communauté internationale pour obtenir une aide d’urgence. Lors d’un discours prononcé à Rome au forum politique organisé par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, Mikati a souligné les besoins immédiats du Liban, estimés à 5 milliards de dollars pour entamer la reconstruction, rapporte Al Liwa’ (16 décembre 2024). Il a aussi insisté sur l’importance d’élire un président pour redonner une légitimité et une dynamique aux institutions étatiques, paralysées par les luttes de pouvoir.
Le contexte économique et social : une précarité galopante
La situation économique continue de se dégrader à une vitesse alarmante. La livre libanaise a franchi un seuil critique en atteignant un taux de change de 89 000 livres pour un dollar, selon Al Quds (16 décembre 2024). Cette dévaluation accentue l’inflation, déjà galopante, rendant l’accès aux produits de première nécessité quasiment impossible pour une grande partie de la population. Les services publics, notamment dans les secteurs de la santé et de l’électricité, sont au bord de l’effondrement, ce qui exacerbe encore le sentiment d’abandon ressenti par les citoyens.
L’aggravation de la crise pousse de plus en plus de Libanais à envisager l’exil, tandis que ceux qui restent expriment un désespoir croissant. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) rapporte que de nombreux secteurs économiques vitaux sont aujourd’hui asphyxiés par l’absence de réformes structurelles et la corruption endémique, qui perdure malgré les promesses répétées de la classe dirigeante.
Tensions sécuritaires à la frontière sud
Sur le plan sécuritaire, la situation à la frontière sud du Liban reste particulièrement préoccupante. Al Akhbar (16 décembre 2024) met en lumière les provocations israéliennes récentes, notamment des incursions terrestres et des survols aériens. Ces manœuvres s’ajoutent à un climat de tensions généralisées, alors que le Hezbollah, par la voix de son secrétaire général adjoint, assure que la résistance est prête à s’adapter à toute nouvelle donne régionale.
Ces tensions surviennent dans un contexte où Israël intensifie ses actions militaires dans la région, particulièrement en Syrie, où il cible régulièrement des positions liées à l’Iran. Al Quds (16 décembre 2024) souligne que ces actions israéliennes visent à contrer l’influence croissante de l’Iran au Levant, alors que le régime syrien semble amorcer un repositionnement stratégique.
Un repositionnement politique en Syrie
Al Bina’ (16 décembre 2024) rapporte des annonces importantes du régime syrien concernant la dissolution des factions armées et la promesse d’augmenter les salaires de 400 %. Ces déclarations témoignent d’une volonté d’apaisement et d’une tentative de regagner la confiance de la population, dans un pays ravagé par plus d’une décennie de guerre civile. Cette dynamique pourrait également influencer les relations entre la Syrie et le Liban, notamment sur le plan sécuritaire, où les deux pays restent interdépendants.
Cependant, les observateurs restent sceptiques quant à la capacité du régime syrien à honorer ces promesses, compte tenu des contraintes économiques et des pressions internationales qui pèsent sur Damas. Al Akhbar (16 décembre 2024) rappelle que le rôle de la Syrie dans le soutien logistique au Hezbollah a été fragilisé par les récents développements militaires, réduisant ainsi son influence sur le terrain.
L’espoir d’un consensus, mais des divisions persistantes
La clé de la sortie de crise au Liban reste l’élection présidentielle, mais les divisions internes rendent cette perspective difficile. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) indique que les critères d’un président « consensuel » restent flous et divisent profondément les forces politiques. Les appels à un candidat capable de rassembler les différents blocs parlementaires se heurtent aux intérêts divergents de ces derniers, qui sont souvent soutenus par des puissances extérieures.
Dans ce contexte, Al Sharq (16 décembre 2024) souligne l’importance pour le Liban de retrouver une autonomie décisionnelle, afin de réduire sa dépendance vis-à-vis des agendas étrangers. Cependant, sans un effort concerté des principales parties prenantes, le blocage risque de perdurer, au détriment de la stabilité du pays.
Politique locale
La politique libanaise reste enlisée dans un blocage institutionnel qui empêche le pays de répondre à des crises multiples. Après 783 jours sans président de la République, les espoirs se concentrent sur la session parlementaire prévue le 9 janvier 2024. Cependant, comme le rapporte Nida’ Al Watan (16 décembre 2024), les divergences profondes entre les forces politiques laissent peu d’espoir de parvenir à une solution rapide.
Le Liban, souvent qualifié de « laboratoire des influences étrangères », illustre une fois de plus cette dépendance, alors que des puissances comme la France, l’Arabie saoudite, le Qatar ou encore l’Iran s’impliquent directement dans la désignation du futur président. Al Liwa’ (16 décembre 2024) met en lumière les tractations intenses menées par ces pays pour promouvoir leurs candidats respectifs, rendant le consensus interne encore plus difficile à atteindre. Cette situation sape davantage la confiance des Libanais envers leurs dirigeants, dans un pays déjà fragilisé par des décennies de corruption et de mauvaise gouvernance.
Les enjeux de l’élection présidentielle
Pour de nombreux observateurs, l’élection présidentielle représente une opportunité cruciale pour relancer les institutions paralysées et entamer des réformes structurelles. Al Sharq (16 décembre 2024) rapporte que le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a récemment mis en garde contre les conséquences désastreuses d’un échec prolongé à élire un chef de l’État. Lors d’un forum en Italie, Mikati a souligné que sans président, la formation d’un nouveau gouvernement reste impossible, ce qui empêche tout progrès dans des domaines vitaux comme la reconstruction économique et les relations internationales.
Dans ce contexte, la figure du commandant de l’armée libanaise, Joseph Aoun, est fréquemment citée comme un candidat consensuel potentiel. Toutefois, selon Al Akhbar (16 décembre 2024), son éventuelle candidature est loin de faire l’unanimité. Certaines factions politiques, soutenues par l’Iran et le Hezbollah, voient en Joseph Aoun une menace pour leur influence. En parallèle, des groupes proches des pays du Golfe estiment que son profil pourrait favoriser un rééquilibrage des alliances en faveur des puissances sunnites.
Al Bina’ (16 décembre 2024) souligne également que l’élection présidentielle doit s’accompagner d’une vision claire pour restaurer la souveraineté du pays. Cette question est au centre des discussions, alors que le Liban reste marqué par des ingérences étrangères et des divisions internes qui compromettent sa stabilité à long terme.
Des tensions sociales et économiques comme toile de fond
La crise économique qui ravage le pays pèse lourdement sur le climat politique. Avec une livre libanaise dévaluée à 89 000 livres pour un dollar, selon Al Quds (16 décembre 2024), le pouvoir d’achat des citoyens s’effondre, entraînant une hausse dramatique des prix des produits de base. Cette réalité accentue la colère populaire, qui se manifeste par des manifestations sporadiques dans Beyrouth et d’autres grandes villes.
Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) rapporte que la pression sociale s’intensifie, en particulier sur les députés, accusés d’être déconnectés des réalités quotidiennes. La population exige des solutions immédiates, mais la paralysie politique rend toute réforme impossible. Dans ce contexte, certains analystes craignent une radicalisation de la contestation, qui pourrait exacerber les tensions sectaires et régionales.
Al Liwa’ (16 décembre 2024) met également en avant le désespoir des jeunes générations, dont beaucoup envisagent l’exil faute de perspectives dans leur propre pays. Cette fuite des cerveaux affaiblit davantage le Liban, déjà confronté à une pénurie de compétences dans des secteurs clés comme la santé et l’éducation.
Les influences régionales au cœur du blocage
La situation politique libanaise est profondément influencée par les dynamiques régionales. Selon Al Akhbar (16 décembre 2024), le Hezbollah continue de jouer un rôle clé dans le maintien du blocage présidentiel, tout en affirmant qu’il est prêt à s’adapter aux nouvelles réalités géopolitiques. Le parti chiite, soutenu par l’Iran, reste méfiant envers les efforts saoudiens et qataris pour promouvoir un candidat perçu comme hostile à ses intérêts.
Al Sharq (16 décembre 2024) évoque également un repositionnement stratégique de la Syrie, où le régime de Bachar al-Assad cherche à rétablir son autorité après plus d’une décennie de guerre civile. Cette dynamique pourrait avoir des répercussions directes sur le Liban, notamment en ce qui concerne le rôle des groupes armés affiliés au Hezbollah. En effet, comme le note Al Quds (16 décembre 2024), l’affaiblissement des corridors logistiques reliant la Syrie au Liban constitue un défi majeur pour le parti chiite, qui pourrait devoir réévaluer sa stratégie dans la région.
Une impasse politique préoccupante
Au-delà des influences étrangères, la classe politique libanaise est critiquée pour son incapacité à trouver un terrain d’entente. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) souligne que l’absence de consensus sur le profil d’un président idéal reflète les rivalités internes entre les différentes factions. Cette situation nourrit un sentiment de frustration parmi la population, qui accuse les dirigeants de privilégier leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt national.
Face à ces défis, certains leaders politiques appellent à un dialogue national pour surmonter les divisions. Cependant, selon Al Bina’ (16 décembre 2024), ces initiatives restent pour l’instant symboliques et n’ont pas réussi à produire des résultats concrets. La méfiance généralisée entre les parties prenantes complique encore la tâche, dans un pays où les conflits sectaires ont souvent pris le pas sur les priorités nationales.
Diplomatie
La diplomatie libanaise est mise à rude épreuve dans un contexte régional et international tendu. Alors que le pays lutte pour sortir d’une crise politique sans précédent, les relations extérieures du Liban deviennent un levier essentiel pour mobiliser un soutien financier et politique.
Les efforts diplomatiques de Najib Mikati
Lors du forum politique organisé à Rome par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a plaidé pour une assistance internationale accrue envers le Liban. Al Liwa’ (16 décembre 2024)rapporte que Mikati a souligné l’urgence de mobiliser 5 milliards de dollars pour la reconstruction et l’atténuation des effets des crises multiples qui frappent le pays. Dans son discours, il a insisté sur la nécessité d’une solution libanaise à la paralysie institutionnelle, tout en appelant la communauté internationale à maintenir son engagement envers le Liban.
En marge de ce forum, Mikati a également rencontré plusieurs responsables arabes et européens pour discuter de la stabilité régionale. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) révèle que ces discussions ont porté sur le respect de la souveraineté libanaise, notamment face aux incursions israéliennes au sud du pays. Le Premier ministre a mis en avant la nécessité de renforcer le rôle des institutions nationales, en particulier l’armée, pour limiter la prolifération d’armes hors du contrôle de l’État.
La situation à la frontière sud
La frontière sud du Liban reste un point de friction majeur dans les relations diplomatiques. Al Akhbar (16 décembre 2024) rapporte des tensions accrues suite à de multiples violations israéliennes du territoire libanais, avec des survols réguliers de drones et des incursions terrestres. Ces actions suscitent des protestations régulières du gouvernement libanais auprès des Nations unies, mais sans effet dissuasif notable sur Israël.
Dans ce contexte, la mission de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) fait l’objet de critiques croissantes. Certains responsables libanais, cités par Al Bina’ (16 décembre 2024), estiment que les mandats de la FINUL, bien qu’essentiels, sont insuffisants pour endiguer les agressions israéliennes. Ils appellent à un renforcement des engagements internationaux pour garantir la stabilité de cette zone sensible.
L’implication régionale et internationale
Sur la scène régionale, la diplomatie libanaise est prise entre des intérêts divergents. Selon Al Sharq (16 décembre 2024), la France, l’Arabie saoudite et le Qatar jouent un rôle central dans la tentative de débloquer la situation politique libanaise. Ces pays, bien que souvent en désaccord, convergent sur la nécessité de voir le Liban sortir de sa paralysie institutionnelle. Cependant, leur influence est perçue différemment par les forces politiques locales, certaines y voyant une ingérence nuisible à la souveraineté nationale.
En parallèle, l’Iran, par le biais du Hezbollah, continue d’exercer une influence significative sur les affaires libanaises. Al Quds (16 décembre 2024) note que les récents bouleversements régionaux, notamment en Syrie, pourraient redéfinir le rôle de l’Iran au Liban. Le parti chiite s’efforce de préserver ses acquis tout en anticipant les ajustements stratégiques que pourrait nécessiter l’évolution de la situation régionale.
Les relations avec la Syrie
La relation entre le Liban et la Syrie reste complexe, marquée par une interdépendance historique et des tensions latentes. Al Bina’ (16 décembre 2024) rapporte que le régime syrien a récemment annoncé des mesures visant à restaurer l’ordre interne, notamment la dissolution des factions armées. Bien que ces déclarations soient accueillies avec prudence au Liban, elles pourraient signaler une volonté de Damas de normaliser ses relations avec son voisin.
En outre, Al Akhbar (16 décembre 2024) évoque les discussions en cours pour renforcer la coopération économique entre les deux pays, en particulier dans le domaine de la reconstruction. Cependant, ces initiatives se heurtent à des obstacles politiques, notamment la méfiance de certaines factions libanaises envers le régime syrien.
La question palestinienne
La cause palestinienne reste un sujet récurrent dans la diplomatie libanaise, notamment à la lumière des récents événements à Gaza. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) rapporte que Mikati a exprimé son soutien à un processus de paix inclusif, tout en réaffirmant l’attachement du Liban au droit au retour des réfugiés palestiniens. Cette position reflète l’équilibre délicat que le Liban cherche à maintenir, entre solidarité avec la cause palestinienne et gestion des défis que pose la présence de réfugiés sur son sol.
Une diplomatie sous contrainte
La diplomatie libanaise est confrontée à des limites structurelles. Al Quds (16 décembre 2024) souligne que l’absence prolongée de président affaiblit la capacité du Liban à parler d’une seule voix sur la scène internationale. Cela nuit à la crédibilité du pays et complique les efforts pour mobiliser un soutien extérieur.
Dans ce contexte, certains experts appellent à une révision de la stratégie diplomatique libanaise. Al Sharq (16 décembre 2024) évoque notamment la nécessité pour le Liban de renforcer ses alliances traditionnelles tout en diversifiant ses partenariats. Cette approche pourrait aider le pays à mieux naviguer dans un environnement géopolitique de plus en plus polarisé.
Politique internationale
Le Liban face aux recompositions géopolitiques
La scène internationale est marquée par des tensions croissantes dans la région, auxquelles le Liban reste particulièrement vulnérable. Alors que le pays tente de se stabiliser, les dynamiques globales et régionales, notamment la rivalité entre les grandes puissances, influencent directement sa politique intérieure. Al Quds (16 décembre 2024)souligne que le Liban, à travers ses multiples relations diplomatiques, se retrouve au cœur des ajustements stratégiques liés à l’Iran, la Syrie et le conflit israélo-palestinien.
Les États-Unis et l’Iran : une confrontation persistante
Les relations tendues entre les États-Unis et l’Iran continuent d’impacter la stabilité régionale. Selon Al Bina’ (16 décembre 2024), l’administration américaine intensifie ses efforts pour contrer l’influence iranienne au Moyen-Orient, notamment via des sanctions renforcées et un soutien accru à ses alliés dans la région. Cette stratégie touche directement le Liban, où le Hezbollah, acteur central, est soutenu par Téhéran.
En parallèle, Al Akhbar (16 décembre 2024) rapporte une recrudescence des frappes israéliennes en Syrie, ciblant des infrastructures militaires associées à l’Iran. Ces attaques, souvent près de la frontière libanaise, renforcent les tensions dans le sud du Liban, un point névralgique pour le Hezbollah. Pour les États-Unis, ces actions visent également à préserver leurs intérêts stratégiques dans le Levant, tout en contenant l’Iran.
L’Europe et la crise libanaise
Face à la dégradation rapide de la situation économique au Liban, l’Union européenne s’implique davantage dans les discussions pour soutenir le pays. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) rapporte que l’UE plaide pour une résolution rapide de la crise politique libanaise, considérant que l’élection présidentielle est une étape essentielle pour débloquer des fonds internationaux. Cependant, certains États européens, notamment la France, conditionnent leur aide à des réformes substantielles, un point qui reste bloqué en raison des divisions internes libanaises.
La France, en particulier, intensifie ses efforts pour jouer un rôle clé dans la résolution des conflits au Liban. Selon Al Liwa’ (16 décembre 2024), Paris continue de dialoguer avec les principaux acteurs politiques libanais tout en renforçant ses canaux diplomatiques avec l’Iran et l’Arabie saoudite. Cette médiation, bien que saluée, ne produit pas encore de résultats concrets en raison de l’intransigeance des forces locales et des intérêts divergents des puissances impliquées.
Le rôle de la Russie et de la Chine
En parallèle, des puissances émergentes comme la Russie et la Chine adoptent une approche différente vis-à-vis du Liban. Al Sharq (16 décembre 2024) indique que Moscou maintient une présence diplomatique discrète, privilégiant ses relations stratégiques avec la Syrie, tout en soutenant des solutions de stabilité pour éviter un effondrement total au Liban. La Chine, quant à elle, cherche à renforcer sa présence économique dans la région à travers des investissements dans les infrastructures, bien que son rôle reste limité au Liban en raison de la fragilité de l’environnement politique et économique.
Le conflit israélo-palestinien et ses répercussions
Le Liban, avec sa forte communauté palestinienne, reste particulièrement exposé aux retombées du conflit israélo-palestinien. Al Quds (16 décembre 2024) rapporte que les récents affrontements à Gaza et en Cisjordanie ont ravivé les tensions dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban, où les conditions de vie demeurent précaires. Ces camps, souvent mal contrôlés par l’État libanais, sont perçus comme des foyers potentiels d’instabilité, exacerbant les inquiétudes sécuritaires.
En réponse, Al Akhbar (16 décembre 2024) indique que le Hezbollah a renforcé ses positions près de la frontière sud, dans une démonstration de force destinée à dissuader toute escalade israélienne. Cette militarisation accrue ajoute une dimension supplémentaire aux tensions régionales, rendant plus complexe toute tentative de résolution diplomatique du conflit.
Le rôle des institutions internationales
Les Nations unies jouent un rôle central dans les efforts de stabilisation du Liban, notamment à travers la mission de la FINUL. Selon Al Liwa’ (16 décembre 2024), cette mission, bien que cruciale, fait face à des défis importants, notamment en raison des tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah. Les diplomates onusiens appellent régulièrement les parties à respecter la résolution 1701, qui interdit toute activité militaire en dehors des forces armées libanaises dans le sud du pays.
De plus, Al Sharq (16 décembre 2024) rapporte que des discussions sont en cours pour renforcer le mandat de la FINUL, afin de garantir un meilleur contrôle de la situation à la frontière sud. Cependant, ces propositions rencontrent une opposition de la part de certains acteurs locaux, qui considèrent ces mesures comme une ingérence dans la souveraineté libanaise.
Un environnement régional en mutation
Le Liban est également touché par les bouleversements en Syrie, où le régime d’Assad cherche à rétablir son contrôle total après plus d’une décennie de guerre civile. Al Bina’ (16 décembre 2024) souligne que cette dynamique pourrait avoir des implications importantes pour le Liban, notamment en ce qui concerne le retour des réfugiés syriens et la coopération sécuritaire entre les deux pays.
En parallèle, la normalisation entre Israël et certains pays arabes, soutenue par les États-Unis, redessine les équilibres régionaux. Al Quds (16 décembre 2024) rapporte que cette évolution est perçue avec méfiance par les factions pro-iraniennes au Liban, qui craignent un isolement croissant dans le cadre de cette nouvelle configuration géopolitique.
Les défis à venir pour le Liban
Dans ce contexte international complexe, le Liban doit naviguer entre des alliances historiques et de nouvelles opportunités diplomatiques. Al Akhbar (16 décembre 2024) rappelle que la survie du Liban en tant qu’État stable dépendra de sa capacité à renforcer ses institutions, tout en s’adaptant aux évolutions régionales et internationales.
Le pays devra également surmonter ses propres divisions internes, qui compliquent la mise en œuvre d’une politique étrangère cohérente. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) insiste sur la nécessité pour le Liban de parler d’une seule voix sur la scène internationale, une tâche difficile en l’absence de président et de gouvernement pleinement opérationnel.
Économie
La crise économique au Liban continue de dominer l’actualité, exacerbée par l’effondrement de la livre libanaise et la paralysie des institutions politiques. Avec un taux de change atteignant 89 000 livres pour un dollar, comme le rapporte Al Quds (16 décembre 2024), les ménages libanais sont confrontés à une précarité sans précédent, tandis que les secteurs économiques vitaux sont au bord de l’effondrement.
Un effondrement sans précédent de la monnaie nationale
La dévaluation rapide de la livre libanaise est l’un des symptômes les plus visibles de la crise. Selon Al Liwa’ (16 décembre 2024), cette chute a provoqué une hausse vertigineuse des prix des biens de première nécessité, rendant inaccessibles pour de nombreux Libanais des produits de base comme le pain, l’huile ou les médicaments. La classe moyenne, autrefois pilier économique du pays, a quasiment disparu, tandis que les taux de pauvreté continuent d’augmenter.
En parallèle, les entreprises privées font face à des coûts de fonctionnement insoutenables. Al Bina’ (16 décembre 2024) signale que de nombreux commerçants ont dû fermer boutique, incapables de payer leurs fournisseurs ou d’absorber les hausses de tarifs des matières premières. Ces fermetures ont un impact direct sur le taux de chômage, qui dépasse désormais les 40 % selon des estimations locales.
L’immobilisme politique bloque les réformes économiques
Au cœur de cette crise, l’absence de consensus politique empêche toute tentative de réforme. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) souligne que les blocages autour de l’élection présidentielle retardent l’adoption de mesures nécessaires pour débloquer les aides internationales. Le Fonds monétaire international (FMI), qui conditionne son soutien à des réformes structurelles, continue d’exiger une restructuration du secteur bancaire, une meilleure transparence fiscale et la fin des subventions inefficaces.
Cependant, les factions politiques libanaises restent profondément divisées sur la mise en œuvre de ces réformes. Al Akhbar (16 décembre 2024) rapporte que certains responsables politiques craignent que ces mesures n’affectent leurs bases électorales, notamment en réduisant les avantages clientélistes qui maintiennent leur influence. Cette impasse alimente la méfiance des institutions internationales envers la capacité du Liban à sortir de la crise par lui-même.
Le poids des banques dans la crise
Le rôle du secteur bancaire dans l’aggravation de la crise est également au centre des débats. Al Sharq (16 décembre 2024) rappelle que depuis 2019, les banques libanaises ont imposé des restrictions sévères sur les retraits en devises étrangères, laissant des millions de Libanais sans accès à leurs économies. Cette situation a non seulement détruit la confiance envers le système bancaire, mais elle a également exacerbé les tensions sociales, de nombreux citoyens accusant les élites financières de profiter de la crise pour sauvegarder leurs propres intérêts.
En réponse à ces accusations, les banques affirment qu’elles ne sont que des victimes collatérales des politiques monétaires désastreuses de la Banque centrale. Cependant, comme le souligne Al Liwa’ (16 décembre 2024), cette justification est difficilement acceptée par une population déjà épuisée par des années de corruption et de mauvaise gestion.
Les tentatives de mobilisation internationale
Face à l’ampleur de la crise, la communauté internationale tente de maintenir un soutien minimal au Liban. Selon Al Quds (16 décembre 2024), des pays comme la France et l’Italie ont récemment réitéré leur volonté de fournir une aide humanitaire, tout en pressant les autorités libanaises de former un gouvernement fonctionnel. Cependant, ces aides restent insuffisantes pour compenser l’absence de politiques économiques cohérentes au niveau national.
Al Liwa’ (16 décembre 2024) rapporte également que plusieurs initiatives sont en cours pour mobiliser des financements en faveur des infrastructures essentielles, notamment l’électricité et l’eau. Cependant, ces projets sont souvent entravés par des différends politiques internes ou des soupçons de corruption, rendant leur mise en œuvre laborieuse.
Un secteur agricole en détresse
Le secteur agricole, autrefois un pilier de l’économie libanaise, souffre également de l’effondrement économique. Al Bina’ (16 décembre 2024) note que de nombreux agriculteurs ont dû réduire ou abandonner leur activité en raison de l’augmentation des coûts des intrants, comme les engrais ou le carburant. Par conséquent, le Liban, qui dépendait déjà fortement des importations alimentaires, se retrouve encore plus vulnérable face aux fluctuations des marchés internationaux.
Dans ce contexte, certaines initiatives cherchent à revitaliser le secteur agricole. Selon Al Sharq (16 décembre 2024), le gouvernement en place explore des partenariats avec des organisations internationales pour promouvoir des projets de production locale, notamment dans le domaine des céréales. Cependant, ces efforts restent à petite échelle et peinent à répondre aux besoins urgents du pays.
Les défis de la reconstruction économique
Alors que le Liban tente de se relever, la reconstruction économique apparaît comme un défi colossal. Al Akhbar (16 décembre 2024) souligne que les besoins en financement pour réhabiliter les infrastructures détruites, notamment dans les zones touchées par l’explosion du port de Beyrouth en 2020, sont estimés à plusieurs milliards de dollars. Cependant, sans réformes structurelles, les bailleurs de fonds restent réticents à investir dans un pays perçu comme instable et corrompu.
En parallèle, Al Quds (16 décembre 2024) met en avant la nécessité d’une réforme fiscale pour réduire les inégalités et élargir la base de revenus de l’État. Actuellement, le Liban dépend fortement des taxes indirectes, qui pèsent de manière disproportionnée sur les classes populaires. Une réforme de ce système est essentielle pour instaurer une justice fiscale et rétablir la confiance dans les institutions publiques.
Un avenir incertain
Malgré les défis colossaux, certains experts restent optimistes quant à la capacité du Liban à rebondir. Selon Nida’ Al Watan (16 décembre 2024), la diaspora libanaise pourrait jouer un rôle clé en injectant des capitaux frais dans l’économie, à condition que le pays parvienne à restaurer un minimum de stabilité politique. En outre, les opportunités offertes par les nouvelles dynamiques régionales, notamment les partenariats économiques avec les pays du Golfe, pourraient ouvrir la voie à une relance progressive.
Justice
Le secteur judiciaire libanais est au cœur de nombreuses controverses, reflétant les dysfonctionnements systémiques qui touchent le pays. La paralysie des institutions, les ingérences politiques et le manque de ressources continuent de saper la confiance des citoyens envers l’appareil judiciaire.
Des enquêtes clés à l’arrêt
L’une des illustrations les plus frappantes de l’impasse judiciaire reste l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en août 2020. Selon Nida’ Al Watan (16 décembre 2024), cette enquête est toujours au point mort, en raison de pressions exercées par des figures politiques et sécuritaires influentes. Les familles des victimes dénoncent une stratégie de blocage visant à protéger les responsables présumés, qu’ils soient politiques ou administratifs.
En parallèle, Al Akhbar (16 décembre 2024) signale que d’autres dossiers sensibles, tels que ceux liés à la corruption massive dans les administrations publiques, peinent également à avancer. Ces blocages mettent en lumière une réalité persistante : la politisation de la justice libanaise, où les juges sont souvent contraints de naviguer entre des allégeances politiques conflictuelles.
Le rôle de la Cour de Justice et de la Cour de Cassation
Le fonctionnement de la Cour de Justice, chargée des affaires de sécurité nationale et des crimes politiques, suscite également des critiques. Al Sharq (16 décembre 2024) souligne que cette instance, bien qu’importante, est souvent perçue comme un outil aux mains du pouvoir pour régler des comptes politiques. Par ailleurs, la Cour de Cassation, censée superviser l’ensemble du système judiciaire, souffre d’un manque chronique de personnel et de moyens financiers, ralentissant son fonctionnement.
Al Quds (16 décembre 2024) rapporte que des appels à la réforme de ces institutions se multiplient, avec des propositions visant à renforcer leur indépendance et à garantir une plus grande transparence dans le traitement des affaires sensibles. Toutefois, ces initiatives se heurtent à l’immobilisme des dirigeants politiques, qui ont peu d’intérêt à remettre en question un système dont ils bénéficient.
Les luttes pour l’indépendance judiciaire
Malgré ces défis, certains juges tentent de briser le statu quo. Al Liwa’ (16 décembre 2024) met en avant des figures judiciaires qui cherchent à redorer le blason de leur profession en initiant des poursuites contre des personnalités puissantes. Cependant, ces initiatives sont souvent entravées par des campagnes d’intimidation ou des menaces directes, visant à dissuader les magistrats d’aller trop loin.
L’Association des juges libanais, citée par Al Bina’ (16 décembre 2024), appelle à des réformes législatives pour limiter les ingérences politiques et protéger les magistrats des pressions extérieures. Cette demande inclut la révision des mécanismes de nomination des juges, souvent contrôlés par des factions politiques.
La crise des ressources dans le secteur judiciaire
Le système judiciaire est également frappé par une crise financière sans précédent. Al Sharq (16 décembre 2024)rapporte que de nombreux tribunaux fonctionnent au ralenti, faute de moyens pour couvrir les frais de base tels que l’électricité, le papier ou les équipements informatiques. Cette situation est exacerbée par la dévaluation de la livre libanaise, qui réduit considérablement le pouvoir d’achat des employés du secteur judiciaire, y compris les juges et les avocats.
Al Akhbar (16 décembre 2024) note que certains magistrats ont été contraints de suspendre leur activité en raison des conditions de travail précaires, aggravant encore les délais pour le traitement des affaires en cours. Cette paralysie judiciaire alimente la frustration des citoyens, qui perçoivent l’appareil judiciaire comme un facteur supplémentaire d’injustice.
La pression internationale pour une réforme judiciaire
Face à ces défaillances, la communauté internationale continue de presser le Liban pour qu’il réforme son système judiciaire. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) rapporte que les bailleurs de fonds, dont l’Union européenne et les Nations unies, conditionnent une partie de leur aide à des progrès tangibles en matière de gouvernance et d’indépendance judiciaire.
Ces pressions ont conduit à des discussions sur l’adoption d’une nouvelle législation pour renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption et garantir l’autonomie des juges. Cependant, comme le souligne Al Liwa’ (16 décembre 2024), ces réformes se heurtent aux intérêts de la classe politique, qui craint de perdre le contrôle sur un outil essentiel pour préserver son influence.
Les dossiers économiques dans la sphère judiciaire
Le système judiciaire est également sous pression pour traiter les affaires liées à la crise économique. Selon Al Bina’ (16 décembre 2024), plusieurs poursuites ont été engagées contre des banques accusées d’avoir manipulé les dépôts des citoyens ou d’avoir transféré illicitement des fonds à l’étranger. Ces affaires, bien qu’importantes, progressent lentement en raison de l’absence de coopération entre les différentes instances judiciaires et de la réticence de certains responsables à fournir des informations sensibles.
Al Sharq (16 décembre 2024) souligne que la résolution de ces dossiers est essentielle pour rétablir la confiance dans le système financier, mais aussi pour convaincre les institutions internationales que le Liban est sérieux dans ses efforts de réforme.
Un système judiciaire au bord de l’effondrement
En résumé, le système judiciaire libanais fait face à une multitude de défis qui menacent sa survie. Les pressions politiques, le manque de ressources et l’absence de réformes structurelles ont créé un cercle vicieux, où l’impunité règne et la méfiance populaire envers la justice s’intensifie.
Société
La société libanaise continue de souffrir des conséquences multiples de la crise économique et institutionnelle. Entre la montée de la précarité, l’exode massif de la jeunesse et les tensions communautaires, les défis sociaux du pays s’intensifient.
Une pauvreté galopante
La crise économique a plongé une large partie de la population dans la pauvreté. Selon Al Quds (16 décembre 2024), plus de 80 % des Libanais vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, une statistique qui illustre l’ampleur de l’effondrement social. Les familles peinent à subvenir à leurs besoins fondamentaux, avec des prix de l’alimentation, du carburant et des médicaments qui continuent d’augmenter.
Les associations caritatives, qui jouent un rôle crucial dans ce contexte, sont elles aussi débordées. Al Liwa’ (16 décembre 2024) rapporte que de nombreuses ONG peinent à répondre à la demande croissante d’aide humanitaire, en raison d’un manque de financement et d’un accès limité aux ressources. Dans les quartiers populaires de Beyrouth, les files d’attente devant les banques alimentaires se sont allongées de manière spectaculaire, traduisant une détresse sociale grandissante.
Un exode de la jeunesse
La détérioration rapide des conditions de vie pousse de nombreux Libanais, en particulier les jeunes, à envisager l’émigration. Selon Al Sharq (16 décembre 2024), le pays connaît un exode massif, avec près de 300 000 départs enregistrés depuis 2020. Ce phénomène, qualifié de « fuite des cerveaux », prive le Liban de compétences essentielles dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et les technologies de l’information.
En parallèle, Al Akhbar (16 décembre 2024) souligne que ceux qui restent expriment un sentiment croissant de désillusion et de frustration. De nombreuses manifestations sporadiques ont été organisées dans les principales villes, où les jeunes dénoncent l’incapacité des dirigeants à répondre à leurs attentes et réclament des réformes structurelles.
Tensions communautaires et sociales
La crise a également exacerbé les tensions communautaires, dans un pays où le système politique confessionnel amplifie les divisions. Selon Nida’ Al Watan (16 décembre 2024), des affrontements sporadiques entre communautés ont été signalés dans certaines régions, alimentés par des discours politiques polarisants. Ces tensions risquent de se transformer en violences plus larges si la crise politique et économique persiste.
Al Bina’ (16 décembre 2024) met en avant le rôle de la société civile dans la prévention de ces conflits. De nombreuses organisations locales travaillent à promouvoir le dialogue intercommunautaire et à renforcer la cohésion sociale, malgré des moyens limités.
Une crise de l’éducation
Le secteur de l’éducation est particulièrement touché par la crise. Selon Al Sharq (16 décembre 2024), de nombreuses écoles publiques ont été contraintes de réduire leurs heures de cours, voire de fermer temporairement, en raison du manque de financement et de l’incapacité à payer les enseignants. Ce phénomène a des répercussions graves, notamment pour les familles les plus modestes, qui n’ont pas les moyens d’inscrire leurs enfants dans des établissements privés.
En outre, Al Quds (16 décembre 2024) signale une augmentation significative du décrochage scolaire, avec des milliers d’enfants qui abandonnent leurs études pour soutenir financièrement leurs familles. Ce problème, déjà préoccupant, pourrait compromettre les perspectives d’avenir d’une génération entière.
La santé publique en danger
Le système de santé libanais, autrefois réputé dans la région, est aujourd’hui en crise. Al Liwa’ (16 décembre 2024)rapporte que de nombreux hôpitaux manquent de médicaments et d’équipements de base, tandis que les professionnels de santé quittent massivement le pays à la recherche de meilleures opportunités. Cette situation rend l’accès aux soins de plus en plus difficile pour une grande partie de la population.
Selon Al Akhbar (16 décembre 2024), les maladies chroniques non traitées et les retards dans les interventions médicales augmentent le taux de mortalité évitable. Des épidémies de maladies infectieuses, autrefois maîtrisées, commencent également à réapparaître dans certaines régions, faute de programmes de prévention efficaces.
La résilience sociale : une lueur d’espoir
Malgré ces défis, la société libanaise continue de faire preuve d’une résilience remarquable. Al Bina’ (16 décembre 2024) met en avant les initiatives communautaires qui émergent pour pallier les défaillances de l’État. Des collectifs de citoyens organisent des campagnes de nettoyage, distribuent de la nourriture ou proposent des formations professionnelles pour aider les jeunes à trouver un emploi.
De plus, Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) souligne le rôle crucial de la diaspora libanaise, qui continue d’envoyer des fonds au pays pour soutenir leurs familles et financer des projets communautaires. Cette solidarité transnationale représente une bouée de sauvetage pour de nombreuses familles, bien que ces transferts ne suffisent pas à compenser les faiblesses structurelles du pays.
Les défis du logement
Enfin, la question du logement devient un enjeu pressant. Al Sharq (16 décembre 2024) rapporte une augmentation des expulsions en raison de l’incapacité des locataires à payer leurs loyers. Cette crise immobilière alimente un sentiment d’instabilité, en particulier dans les zones urbaines.
Des initiatives émergent cependant pour répondre à ce problème, comme des projets de logements sociaux financés par des ONG locales et internationales. Toutefois, comme le souligne Al Quds (16 décembre 2024), ces efforts restent largement insuffisants face à l’ampleur des besoins.
Culture
Le secteur culturel libanais, historiquement dynamique et rayonnant, traverse une période de profond bouleversement en raison de la crise économique et sociale qui frappe le pays. Entre la fermeture des institutions artistiques, la précarisation des créateurs et la fuite des talents, la culture libanaise tente de survivre dans un environnement marqué par l’instabilité.
Les institutions culturelles en difficulté
De nombreuses institutions culturelles, telles que les théâtres, les galeries d’art et les bibliothèques, ont été contraintes de fermer leurs portes. Selon Al Sharq (16 décembre 2024), ces fermetures sont principalement dues à l’explosion des coûts de fonctionnement, combinée à une diminution drastique des financements publics et privés. Même les grandes institutions, comme le Musée national de Beyrouth, peinent à maintenir leurs activités en raison du manque de ressources.
Al Liwa’ (16 décembre 2024) rapporte que certaines initiatives privées et associatives tentent de pallier ces difficultés en organisant des événements en ligne ou en plein air pour réduire les coûts. Toutefois, ces efforts restent limités et ne compensent pas l’impact de la crise sur le secteur.
Un secteur artistique en déclin
Les artistes libanais, autrefois moteurs d’un rayonnement régional et international, font face à une précarité croissante. Al Quds (16 décembre 2024) met en lumière les difficultés rencontrées par les créateurs, qui doivent souvent financer eux-mêmes leurs œuvres ou abandonner leurs projets faute de moyens.
Par ailleurs, la fuite des talents vers l’étranger s’accélère. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) indique que de nombreux artistes, écrivains et cinéastes quittent le Liban pour s’installer dans des pays offrant de meilleures opportunités, comme la France, le Canada ou les États du Golfe. Ce phénomène prive le pays de certaines de ses voix les plus prometteuses, affaiblissant encore davantage son paysage culturel.
L’impact de la crise sur le patrimoine
Le patrimoine culturel du Liban, symbole de son histoire riche et diversifiée, est également menacé. Selon Al Bina’ (16 décembre 2024), plusieurs sites historiques, notamment ceux classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, sont en danger en raison d’un manque d’entretien et de financements pour leur préservation.
Les associations de protection du patrimoine alertent également sur les risques liés à la dégradation des archives et des collections muséales. Al Akhbar (16 décembre 2024) souligne que des manuscrits précieux, des œuvres d’art et des documents historiques sont menacés par l’humidité et les coupures d’électricité prolongées.
Le cinéma et la littérature en quête de résilience
Malgré ces défis, le cinéma et la littérature libanais continuent de produire des œuvres marquantes, souvent imprégnées des réalités du pays. Al Sharq (16 décembre 2024) rapporte que plusieurs films libanais ont récemment été primés dans des festivals internationaux, témoignant de la résilience et de la créativité des cinéastes. Ces productions, bien qu’en nombre réduit, abordent des thèmes liés à la crise économique, à l’exil et à l’identité libanaise.
En littérature, Al Quds (16 décembre 2024) note un intérêt croissant pour les récits explorant la mémoire collective du Liban. De nombreux écrivains s’inspirent des bouleversements actuels pour produire des œuvres qui résonnent avec les expériences de la diaspora et des communautés locales.
Les festivals culturels en péril
Les festivals culturels, qui constituaient autrefois des rendez-vous incontournables de la vie artistique libanaise, ont été durement touchés par la crise. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) rapporte que plusieurs événements majeurs, comme le Festival international de Baalbek, ont été annulés ou considérablement réduits ces dernières années.
Cependant, certains organisateurs tentent de maintenir ces traditions en adaptant leurs formats. Al Liwa’ (16 décembre 2024) mentionne des initiatives visant à utiliser des espaces alternatifs ou à réduire les coûts de production grâce à des collaborations avec des artistes locaux. Ces efforts permettent de préserver une partie de l’héritage culturel du pays, mais restent insuffisants pour compenser l’impact global de la crise.
Le rôle de la diaspora dans le soutien culturel
La diaspora libanaise joue un rôle essentiel dans le maintien de la culture nationale. Selon Al Bina’ (16 décembre 2024), de nombreux expatriés organisent des collectes de fonds pour financer des projets culturels ou soutenir des artistes en difficulté. Ces initiatives, bien que précieuses, ne suffisent pas à combler les lacunes laissées par le désengagement de l’État.
Par ailleurs, Al Akhbar (16 décembre 2024) souligne que la diaspora contribue également à promouvoir la culture libanaise à l’étranger, notamment à travers des expositions, des concerts et des festivals. Cette mobilisation permet de maintenir une visibilité internationale pour le patrimoine et la création artistique du Liban, malgré les défis locaux.
Vers une redéfinition de la culture libanaise ?
Dans ce contexte de crise, certains acteurs culturels appellent à une redéfinition de la culture libanaise pour s’adapter aux nouvelles réalités. Al Sharq (16 décembre 2024) met en avant des initiatives visant à intégrer des formes d’art alternatives, comme le street art, les performances urbaines et les créations numériques, qui reflètent les expériences quotidiennes des Libanais.
Al Quds (16 décembre 2024) souligne que ces nouvelles formes d’expression permettent de reconnecter les citoyens avec leur culture, tout en offrant une plateforme pour exprimer les frustrations et les aspirations collectives.
Sport
Le sport libanais, autrefois un facteur de cohésion sociale et de fierté nationale, subit aujourd’hui les contrecoups de la crise économique et institutionnelle. Les clubs sportifs, les fédérations et les athlètes doivent composer avec un manque de ressources, la dégradation des infrastructures et une réduction des opportunités internationales.
Des clubs sportifs en difficulté
Les clubs, piliers du sport au Liban, sont particulièrement touchés. Selon Al Quds (16 décembre 2024), de nombreuses équipes de football, de basketball et de volleyball ont dû réduire leurs effectifs ou suspendre leurs activités en raison de l’effondrement financier. Les sponsors, autrefois essentiels pour leur fonctionnement, se font de plus en plus rares, et les subventions publiques sont quasiment inexistantes.
Les joueurs, quant à eux, souffrent de la dévaluation de leurs salaires, souvent payés en livres libanaises. Al Akhbar (16 décembre 2024) rapporte que certains sportifs, incapables de subvenir à leurs besoins, choisissent de quitter le pays pour rejoindre des clubs étrangers, principalement dans les pays du Golfe.
Les infrastructures sportives à l’abandon
Le manque d’entretien des infrastructures sportives est un autre problème majeur. Al Sharq (16 décembre 2024) note que plusieurs stades et complexes sportifs, autrefois emblématiques, sont aujourd’hui en état de délabrement avancé. Le stade municipal de Beyrouth, par exemple, peine à organiser des compétitions en raison de l’absence de financements pour les rénovations nécessaires.
Dans ce contexte, Al Liwa’ (16 décembre 2024) met en lumière des initiatives communautaires visant à maintenir l’activité sportive dans les quartiers populaires. Des terrains improvisés sont créés, et des tournois locaux sont organisés malgré le manque de ressources, témoignant de la résilience des jeunes passionnés de sport.
Le basketball : une exception fragile
Malgré ces défis, le basketball libanais continue de briller sur la scène régionale. Al Bina’ (16 décembre 2024) rapporte que certaines équipes, comme le Riyadi Club et le Sagesse Club, réussissent encore à participer à des compétitions internationales grâce à des financements privés. Cependant, ces succès restent isolés et ne reflètent pas la situation globale du sport libanais.
Les joueurs vedettes, qui attirent l’attention internationale, contribuent à maintenir un certain dynamisme dans le basketball, mais Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) souligne que ces performances exceptionnelles ne doivent pas masquer les problèmes systémiques qui minent l’ensemble du secteur sportif.
Les sports individuels en quête de soutien
Les disciplines individuelles, comme l’athlétisme, la natation et les arts martiaux, sont particulièrement affectées. Selon Al Akhbar (16 décembre 2024), les athlètes libanais peinent à financer leurs entraînements et à participer à des compétitions internationales en raison du coût élevé des déplacements et du manque de soutien institutionnel.
Malgré cela, certains sportifs continuent de représenter le Liban à l’étranger. Al Quds (16 décembre 2024) cite l’exemple de champions de boxe et de taekwondo qui, bien que confrontés à des défis importants, réussissent à décrocher des médailles dans des compétitions régionales et internationales.
Le rôle des écoles et des universités
Les institutions éducatives jouent un rôle crucial dans le développement du sport au Liban, mais elles sont elles aussi confrontées à des obstacles majeurs. Al Sharq (16 décembre 2024) rapporte que de nombreuses écoles ont réduit leurs activités sportives en raison du manque de financement pour les équipements et les installations.
Cependant, certaines universités, comme l’Université américaine de Beyrouth (AUB), continuent de soutenir leurs équipes sportives à travers des partenariats et des programmes spécifiques. Al Liwa’ (16 décembre 2024) souligne que ces initiatives permettent à certains jeunes talents de se démarquer, bien que leur portée reste limitée.
Les compétitions internationales et la diaspora
La participation du Liban à des compétitions internationales est devenue rare en raison des contraintes financières et logistiques. Cependant, la diaspora libanaise joue un rôle important pour maintenir la présence du pays sur la scène sportive mondiale. Al Bina’ (16 décembre 2024) met en avant des athlètes d’origine libanaise, vivant principalement en Amérique du Nord et en Europe, qui participent à des compétitions sous le drapeau libanais, apportant un souffle d’espoir et de fierté à leurs compatriotes.
Par ailleurs, des initiatives émergent pour mobiliser la diaspora dans le financement et la promotion du sport au Liban. Nida’ Al Watan (16 décembre 2024) cite des exemples de campagnes de collecte de fonds visant à financer des équipements pour des clubs locaux ou à réhabiliter des installations sportives.
L’espoir d’une relance sportive
Malgré les défis, certains acteurs du sport libanais gardent l’espoir d’une relance. Al Akhbar (16 décembre 2024)rapporte que des plans sont en cours pour développer des partenariats avec des organisations sportives internationales et renforcer la formation des entraîneurs. Ces initiatives, bien que modestes, témoignent d’une volonté de revitaliser le sport au Liban, malgré un contexte difficile.
En outre, Al Sharq (16 décembre 2024) met en avant des événements sportifs organisés dans les camps de réfugiés palestiniens et syriens au Liban. Ces initiatives visent à promouvoir l’inclusion sociale et à offrir des opportunités aux jeunes défavorisés, tout en redynamisant la pratique sportive à travers le pays.
International
La place du Liban sur la scène internationale est marquée par des relations complexes et des défis croissants. Alors que le pays traverse une crise institutionnelle sans précédent, il dépend fortement des soutiens extérieurs pour maintenir un équilibre précaire, tant sur le plan politique qu’économique.
Les pressions internationales sur la classe politique
Les partenaires internationaux du Liban, notamment la France, l’Union européenne et les États-Unis, intensifient leurs pressions pour une résolution rapide de la crise présidentielle. Selon Nida’ Al Watan (16 décembre 2024), ces acteurs considèrent l’élection d’un président comme une étape essentielle pour débloquer l’aide financière internationale. Cependant, leurs efforts se heurtent à l’intransigeance des factions politiques libanaises, qui restent profondément divisées sur les choix stratégiques et les alliances régionales.
Al Liwa’ (16 décembre 2024) souligne que la France, en particulier, joue un rôle de médiateur actif. Paris maintient des discussions avec les principaux acteurs locaux tout en engageant des négociations parallèles avec des puissances influentes comme l’Arabie saoudite et l’Iran. Ces efforts, bien qu’ambitieux, sont entravés par des divergences internes et une méfiance croissante à l’égard des ingérences étrangères.
L’implication du Qatar et de l’Arabie saoudite
Dans la région, le Qatar et l’Arabie saoudite émergent comme des acteurs clés dans le dossier libanais. Selon Al Akhbar (16 décembre 2024), ces deux puissances du Golfe cherchent à influencer le choix du prochain président libanais, chacun défendant des candidats différents. Le Qatar, souvent perçu comme proche de certaines factions pro-iraniennes, plaide pour un président de consensus capable de maintenir la stabilité. En revanche, l’Arabie saoudite privilégie un candidat plus aligné sur ses intérêts stratégiques et capable de limiter l’influence du Hezbollah.
Al Bina’ (16 décembre 2024) met en lumière la rivalité croissante entre ces deux pays dans d’autres dossiers régionaux, notamment en Syrie et au Yémen, ce qui complique encore davantage leur coopération au Liban.
Le rôle de l’Iran et du Hezbollah
L’Iran, par le biais du Hezbollah, continue d’exercer une influence majeure au Liban. Al Quds (16 décembre 2024)rapporte que Téhéran considère le maintien de son allié au pouvoir comme un enjeu stratégique pour préserver son rôle au Levant. Le Hezbollah, en tant qu’acteur politique et militaire dominant, reste déterminé à imposer un président qui ne compromettrait pas ses intérêts et ses alliances régionales.
Cependant, Al Sharq (16 décembre 2024) souligne que l’Iran fait face à une pression internationale accrue, notamment de la part des États-Unis et d’Israël, pour limiter son rôle au Liban. Cette situation pourrait forcer le Hezbollah à réévaluer sa stratégie, en fonction des ajustements géopolitiques régionaux.
La normalisation arabo-israélienne et ses impacts sur le Liban
La normalisation des relations entre Israël et certains pays arabes, comme les Émirats arabes unis et Bahreïn, redéfinit les équilibres régionaux. Al Liwa’ (16 décembre 2024) rapporte que cette dynamique suscite des inquiétudes au Liban, notamment parmi les factions pro-iraniennes, qui y voient une tentative d’isoler davantage le Hezbollah.
En parallèle, Al Quds (16 décembre 2024) souligne que cette normalisation pourrait influencer les relations entre le Liban et les pays du Golfe, qui conditionnent souvent leur soutien économique à un alignement plus clair sur les intérêts régionaux.
Les relations avec la Syrie : une coopération sous tension
Le Liban et la Syrie, liés par une histoire commune et des intérêts stratégiques partagés, maintiennent des relations ambivalentes. Selon Al Bina’ (16 décembre 2024), le régime syrien cherche à renforcer sa coopération économique avec le Liban, notamment dans le domaine de la reconstruction post-conflit. Cependant, cette initiative est perçue avec méfiance par certaines factions libanaises, qui craignent une influence accrue de Damas sur les affaires intérieures du Liban.
Al Akhbar (16 décembre 2024) rapporte que les tensions persistent également sur le plan sécuritaire, notamment autour de la gestion des frontières et du retour des réfugiés syriens. Ces dossiers, qui nécessitent une coordination étroite entre les deux pays, sont souvent paralysés par des différends politiques internes.
La crise des réfugiés syriens
Le Liban reste l’un des principaux pays d’accueil pour les réfugiés syriens, avec plus d’un million de déplacés sur son territoire. Selon Nida’ Al Watan (16 décembre 2024), cette situation exerce une pression énorme sur les infrastructures locales, déjà fragilisées par la crise économique.
Les relations entre les communautés locales et les réfugiés sont marquées par des tensions croissantes, alimentées par des discours politiques polarisants. Al Sharq (16 décembre 2024) souligne que certains partis libanais appellent à une accélération du retour des réfugiés en Syrie, malgré les risques sécuritaires et économiques liés à une telle démarche.
Un engagement limité des institutions internationales
Malgré l’importance stratégique du Liban, l’engagement des institutions internationales reste limité. Al Quds (16 décembre 2024) note que les Nations unies et l’Union européenne se concentrent principalement sur l’aide humanitaire, laissant peu de marge pour des initiatives politiques ou économiques de grande envergure.
Cependant, Al Liwa’ (16 décembre 2024) rapporte que des discussions sont en cours pour renforcer le rôle de la FINUL dans la région sud, afin de stabiliser la situation sécuritaire et de limiter les tensions avec Israël.