mercredi, avril 23, 2025

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Revue de Presse du 2/04/25: intensification des tensions au Proche-Orient et menaces régionales

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Les journaux du 2 avril 2025 s’accordent sur une même priorité éditoriale : l’escalade des tensions militaires et diplomatiques au Proche-Orient, notamment entre Israël, l’Iran, la Syrie et les groupes armés régionaux, en toile de fond d’une guerre prolongée à Gaza et d’actions militaires ciblées au Liban.

L’escalade israélo-libanaise : raid meurtrier à Beyrouth

Le quotidien Al Quds (02 avril 2025) rapporte qu’une frappe israélienne sur le quartier de Madi, dans la banlieue sud de Beyrouth, a causé la mort de quatre personnes, dont un responsable du Hezbollah, Hassan Ali Bdeir. Selon le journal, le raid aurait visé une figure de l’unité 910 du Hezbollah, supposément impliquée dans la planification d’un attentat à Chypre contre des cibles israéliennes. L’armée israélienne et le service de sécurité intérieure (Shabak) ont revendiqué l’opération. Le journal précise également que plusieurs blessés graves ont été recensés.

Cette attaque a suscité des réactions officielles libanaises unanimes : le président Joseph Aoun a condamné l’agression, y voyant un « signal inquiétant sur les intentions hostiles envers le Liban », tandis que le président du Parlement Nabih Berri a qualifié le raid de « violation manifeste de la résolution 1701 ». Le Premier ministre Nawaf Salam, quant à lui, a dénoncé une « atteinte claire à la souveraineté libanaise » (Al Quds, 02 avril 2025).

Le journal Nahar (02 avril 2025) publie en une une photographie du bâtiment visé à Madi, réduisant en miettes une façade résidentielle. Cette image incarne le retour des frappes dites « préventives » par Israël dans un contexte régional explosif.

Gaza en état de siège et pénurie alimentaire

Sur le front sud, la situation humanitaire dans la bande de Gaza est catastrophique. Selon Al Quds (02 avril 2025), tous les fours à pain sont à l’arrêt à cause de la pénurie de farine et de carburant provoquée par le blocus israélien. Le Programme alimentaire mondial a averti d’un risque de famine aiguë. Le gouvernement de Gaza, dominé par le Hamas, accuse Israël de mener une politique de « famine organisée ». L’UNICEF a également alerté sur une hausse dramatique de la mortalité infantile à cause de la malnutrition.

La même source indique qu’en 24 heures, 42 Palestiniens ont été tués et 183 blessés. Parmi eux, le journaliste Mohammed al-Bardawil et ses trois enfants ont trouvé la mort lors d’un bombardement nocturne à Khan Younès.

Israël veut redessiner la carte de la Cisjordanie

Pendant ce temps, en Cisjordanie, le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir poursuivent leur politique de consolidation des colonies juives. D’après Al 3arabi Al Jadid (02 avril 2025), les deux ministres ont affirmé depuis la colonie de Yitzhar que « l’Autorité palestinienne ne gouvernera jamais la Judée-Samarie ». Ils ont confirmé la destruction de 936 structures palestiniennes depuis 2010, avec un record atteint en 2024.

Le même journal révèle que le cabinet israélien a approuvé la reconnaissance de 13 nouvelles implantations comme « colonies permanentes ». Cette manœuvre, qui s’inscrit dans une logique d’annexion de facto, suscite de vives condamnations internationales, mais sans effet dissuasif jusqu’à présent.

La Syrie, nouveau théâtre d’influence turque

Sur un autre front, Al Quds (02 avril 2025) rapporte que la Turquie a commencé l’installation de systèmes de défense aérienne Hisar sur la base syrienne de Tiyas (T4), dans l’ouest de la Syrie. Ce renforcement militaire est perçu par Israël comme un « risque stratégique direct ». Ankara cherche, selon des sources de sécurité, à limiter les frappes aériennes israéliennes contre ses intérêts en Syrie, tout en étendant son contrôle opérationnel contre les cellules de l’État islamique encore actives dans la région désertique syrienne.

L’installation turque est également une source de tensions entre Ankara et Damas. Le président syrien Ahmad al-Shara, récemment installé, est vu par Israël comme un acteur hostile, accusé d’avoir relâché des membres du Hamas et du Jihad islamique emprisonnés sous le régime d’Assad, ce que des responsables palestiniens démentent.

Washington et Téhéran : le spectre du nucléaire

Dans le même temps, le dossier nucléaire iranien revient en force. Selon Al Sharq Al Awsat (02 avril 2025), l’Iran a menacé d’accélérer son programme nucléaire en cas d’attaque. Les États-Unis, par la voix de la porte-parole du Département d’État, ont appelé l’Iran à cesser « ses provocations balistiques et régionales ». La Russie et la Chine ont mis en garde contre toute frappe contre les installations nucléaires iraniennes, qualifiant cette éventualité de « scénario aux conséquences désastreuses ».

La chaîne israélienne Channel 14, citée dans le même journal, affirme que l’armée israélienne et les forces américaines s’entraînent en vue d’un « raid conjoint » contre les sites nucléaires iraniens, dans ce qui pourrait devenir une nouvelle escalade militaire majeure.

Appui américain aux frappes et pressions régionales

Le président américain Donald Trump a renouvelé son soutien à Israël, notamment en levant certaines restrictions douanières en signe de solidarité. Il a également annoncé une visite officielle en Arabie saoudite en mai prochain pour discuter des enjeux régionaux, incluant Gaza, l’Iran et le Yémen (Al Sharq Al Awsat, 02 avril 2025).

Trump a par ailleurs affirmé à la presse avoir eu une discussion « constructive » avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi sur le conflit à Gaza et les « avancées militaires contre les Houthis » au Yémen. Ces éléments laissent entrevoir une stratégie d’alignement renforcé entre Washington, Tel Aviv, Le Caire et Riyad.

Politique locale : recomposition des équilibres intérieurs et tensions sécuritaires persistantes

Je te l’envoie dans quelques instants.

Politique locale : recomposition des équilibres intérieurs et tensions sécuritaires persistantes

Les journaux libanais du 2 avril 2025 offrent un panorama dense de l’actualité politique intérieure marquée par une résurgence de la violence, la campagne municipale à venir, et un positionnement institutionnel réaffirmé face aux tensions régionales. Le fil conducteur de cette actualité reste le double défi d’une gouvernance paralysée et d’un système sécuritaire éprouvé.

Condamnations unanimes après le raid israélien à Beyrouth

En réponse au bombardement israélien ayant visé un quartier résidentiel de la banlieue sud de Beyrouth, les plus hautes autorités de l’État ont exprimé une condamnation ferme. Le président Joseph Aoun a qualifié l’attaque de « signal inquiétant sur les intentions hostiles envers le Liban », soulignant que cette agression constitue une violation des accords de cessation des hostilités (Al Quds, 02 avril 2025). Le Premier ministre Nawaf Salam a insisté dans Al Sharq Al Awsat (02 avril 2025) sur le fait que « ce bombardement représente une atteinte claire à la souveraineté nationale et une violation manifeste de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies ».

Le président du Parlement Nabih Berri a également réagi en soulignant dans Al Quds (02 avril 2025) que l’attaque est un « assassinat politique des garanties sécuritaires mises en place depuis la guerre de 2006 ». Ces réactions témoignent d’une volonté commune de l’exécutif et du législatif de présenter un front uni malgré les divisions persistantes au sein du pouvoir.

Sécurité intérieure : montée des violences et accusations de laxisme

Le journal Nahar (02 avril 2025) rapporte que des violences criminelles secouent plusieurs villes, notamment dans le sud. À Tyr, des figures locales ont sollicité une intervention rapide du président du Parlement Nabeh Berri pour démanteler des réseaux de criminalité soupçonnés d’être protégés par des cadres du mouvement Amal. Ces accusations, bien que formulées avec prudence, réactivent les critiques récurrentes sur l’imbrication entre milieux politiques et structures armées locales.

Par ailleurs, le même journal signale une intensification de la surveillance électorale à Beyrouth, où certaines « machines médiatiques » auraient entamé une campagne de discrédit à l’encontre de potentiels candidats sérieux à la présidence du Conseil municipal. Cette guerre de l’information souligne l’importance stratégique de la capitale dans les élections à venir.

Préparatifs électoraux : vers un scrutin municipal sous tension

La question du maintien des élections municipales prévues pour le printemps reste au cœur du débat. Nahar (02 avril 2025) mentionne un consensus croissant parmi les partis politiques contre tout report du scrutin. Ce rejet du report est aussi porté par la société civile qui considère les municipales comme un levier démocratique pour remobiliser une population démoralisée par la stagnation des réformes et la crise économique prolongée.

Dans ce contexte, plusieurs alliances se dessinent. Le même journal évoque la consigne d’un parti influent en région – sans le nommer – demandant à ses cadres locaux de tisser des alliances larges, incluant toutes les forces politiques, sauf une formation spécifiquement exclue. Cette stratégie traduit une volonté de recomposition pragmatique du paysage électoral local.

Réformes bloquées et scepticisme parlementaire

Le quotidien Nahar (02 avril 2025) consacre une page à la publication annoncée de trois lois d’envergure ce jeudi, suscitant déjà un débat parlementaire vif sur leur constitutionnalité. Des voix s’élèvent pour anticiper un recours devant le Conseil constitutionnel, ce qui renforce l’impression d’un législatif paralysé par des querelles de procédure.

Dans le même journal, les réformes économiques en attente, en particulier celles concernant les dépôts bancaires des citoyens et les responsabilités des établissements financiers, sont perçues comme les grandes absentes de l’agenda parlementaire. Cette lacune alimente une frustration sociale persistante.

Justice et mémoire politique : retour de figures historiques

L’actualité politique intérieure est également marquée par un retour mémoriel. Le journal Nahar (02 avril 2025) indique que la famille du ministre disparu Jean Obeid prévoit d’organiser une cérémonie de commémoration le 8 mai, jour de son anniversaire. Cette initiative inclura la présentation de son livre de mémoires, récemment achevé. Ce retour posthume d’une figure consensuelle du dialogue national s’inscrit dans un moment où la société libanaise cherche à réhabiliter une parole politique mesurée.

Affaires bancaires et suspicion d’évasion de fonds

Nahar (02 avril 2025) évoque aussi de nouvelles demandes émanant de juristes pour la réouverture de dossiers concernant certains propriétaires de banques. Ceux-ci auraient, selon les allégations, créé des sociétés-écrans à Chypre et dans d’autres pays européens pour détourner les fonds des déposants libanais. Le sujet, sensible, alimente les suspicions envers la classe dirigeante et les autorités de régulation.

Enjeux de souveraineté et réorganisation urbaine

Dans la même édition, un autre article mentionne que plusieurs enseignes internationales se préparent à rouvrir leurs magasins dans le périmètre de la société Solidere, à Beyrouth. L’amélioration du cours de ses actions en Bourse relance les spéculations sur un plan de relance urbaine partiellement appuyé par des fonds privés. Ces évolutions montrent un possible redéploiement économique de la capitale qui, toutefois, soulève la question du contrôle effectif de ces zones en tension.

Diplomatie : rapprochements tactiques et crispations géopolitiques

La presse arabe du 2 avril 2025 illustre un moment diplomatique contrasté où des tentatives de dialogue coexistent avec des lignes de fracture persistantes. Les dynamiques régionales, notamment entre le Liban, la Syrie, l’Irak, l’Algérie et la France, dessinent un échiquier instable, dominé par des alliances fluctuantes et des repositionnements.

Liban-Syrie : nouvelle ère de coopération avec Damas ?

Le quotidien Al Sharq Al Awsat (02 avril 2025) souligne la portée symbolique et politique d’un appel téléphonique entre le Premier ministre irakien Mohammed Shia’ al-Sudani et le président syrien Ahmad al-Shara. Ce contact, qualifié de « rupture de gel diplomatique » par le journal, constitue une reconnaissance officielle de la nouvelle administration syrienne et un signal de coopération renforcée entre Bagdad et Damas.

L’Irak a exprimé son soutien explicite à l’unité territoriale syrienne et rejeté toute ingérence israélienne sur le territoire syrien. Le communiqué irakien met en avant la volonté de « renforcer la coopération bilatérale contre le terrorisme » et de développer des partenariats économiques.

Du côté syrien, la présidence a indiqué que le président Ahmad al-Shara souhaite promouvoir un dialogue pragmatique et se montre disposé à élargir les canaux de concertation bilatérale. Cette dynamique s’inscrit dans une tentative plus large de réhabilitation régionale du régime syrien, qui depuis la transition post-Assad cherche à se repositionner comme interlocuteur légitime dans les grands dossiers sécuritaires.

France-Algérie : des retrouvailles prudentes mais fragiles

Al 3arabi Al Jadid (02 avril 2025) revient sur l’appel entre le président français Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. Ce contact, qui visait à « sortir de la spirale de tension récente », intervient après plusieurs mois de refroidissement des relations, marqués par des différends sur les questions mémorielles, les visas, et la coopération sécuritaire en Afrique.

Les deux chefs d’État ont évoqué une possible relance de l’accord de coopération stratégique bilatérale à travers ce que le journal décrit comme une « série de mesures de confiance ». Néanmoins, Al 3arabi Al Jadid précise que rien ne permet encore d’affirmer que les lignes du contentieux historique ont réellement bougé, en particulier sur les sujets liés à la mémoire coloniale.

Par ailleurs, le journal signale que cette tentative d’apaisement intervient alors que la France fait face à une vague de protestations internes, notamment après la condamnation de Marine Le Pen. Des voix critiques en Algérie y voient une « manœuvre d’image » davantage qu’une véritable réorientation stratégique.

Vers une relance des équilibres dans le monde arabe ?

Le quotidien Al Sharq Al Awsat (02 avril 2025) évoque aussi un climat de repositionnement plus large dans le monde arabe, marqué par le retour d’initiatives diplomatiques intra-régionales. Le journal note que plusieurs États arabes, dont l’Égypte, la Jordanie et le Koweït, s’activent discrètement pour préparer une conférence régionale sur la sécurité collective. Si peu de détails sont fournis, l’objectif serait de dégager un socle de principes communs, notamment face à l’instabilité syrienne et aux interférences étrangères croissantes (Iran, Turquie, Israël).

L’axe Ankara-Damas-Téhéran sous surveillance

Al Quds (02 avril 2025) met en exergue les tensions croissantes entre Israël et la Turquie autour de la base aérienne de Tiyas (T4) en Syrie, où Ankara déploie des systèmes de défense aérienne Hisar. Cette initiative, que Tel Aviv perçoit comme une entrave à sa « liberté d’action militaire en Syrie », a provoqué un échange de messages indirects, qualifiés de préoccupants.

Israël redoute que cette présence turque favorise une coordination militaire implicite entre Damas, Ankara et possiblement Téhéran, ce qui constituerait une évolution majeure dans la configuration stratégique syrienne.

Le président syrien Ahmad al-Shara, dans une déclaration rapportée par Al Quds, affirme que son pays « respecte la souveraineté de ses voisins mais ne tolèrera plus les violations de son espace aérien ». Cette posture affirmée s’inscrit dans une tentative de légitimation internationale de son pouvoir, en jouant la carte du nationalisme et de la stabilité.

Une diplomatie libanaise en retrait mais vigilante

Le Liban apparaît dans cette séquence diplomatique moins comme un acteur que comme un terrain d’expression des rivalités régionales. Cependant, les prises de parole des dirigeants libanais, consécutives à la frappe israélienne à Beyrouth, traduisent une volonté de réinvestir le langage diplomatique formel, en s’appuyant notamment sur la résolution 1701.

Le Premier ministre Nawaf Salam, par la voix de son cabinet, aurait entamé une démarche auprès du Secrétaire général de l’ONU pour dénoncer les violations israéliennes du cessez-le-feu. Le président Joseph Aoun, quant à lui, aurait chargé l’ambassade du Liban à New York de relancer les discussions au Conseil de sécurité, sans que des résultats concrets ne soient encore annoncés (Al Quds, 02 avril 2025).

Politique internationale : affrontements diplomatiques et fractures stratégiques mondiales

L’actualité internationale au 2 avril 2025, telle que rapportée par la presse arabe, est dominée par un double mouvement d’escalade des tensions géopolitiques et de repositionnements stratégiques, notamment autour des États-Unis, de la Chine, de la Russie et de l’Union européenne. Plusieurs foyers de crispation s’articulent autour de la guerre commerciale américaine, du dossier nucléaire iranien, de la posture militaire israélienne, et des recompositions politiques européennes.

Trump déclare le “Jour de la libération commerciale”

Le président américain Donald Trump a annoncé la mise en œuvre immédiate d’une politique tarifaire agressivecontre les importations étrangères, qu’il a symboliquement baptisée « Jour de la libération commerciale » (Al Sharq Al Awsat, 02 avril 2025). Cette décision inclut une hausse de 20 % des droits de douane sur la majorité des produits entrant aux États-Unis, y compris ceux en provenance de l’Union européenne.

Le journal rapporte que cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à relancer l’industrie américaineet à réduire les déficits commerciaux. Elle intervient dans un contexte de campagne électorale à fort contenu protectionniste. L’annonce a provoqué des réactions immédiates à Bruxelles, où Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a averti que l’UE « dispose d’une riposte prête et proportionnée ». Le montant des échanges UE-USA en 2024 s’élevait à 606 milliards de dollars à l’import, contre 370 milliards à l’export, selon Al Sharq Al Awsat.

Menaces sur l’accord nucléaire iranien

En parallèle, la tension monte à propos du programme nucléaire iranien. Al Sharq Al Awsat (02 avril 2025) signale que l’Iran a menacé de reprendre rapidement ses activités d’enrichissement à haut niveau si une attaque était déclenchée contre ses installations. Téhéran aurait notifié l’Agence internationale de l’énergie atomique de sa position, déclarant qu’elle « répondra rapidement et avec force à toute agression israélienne ou américaine ».

De son côté, Washington, par la voix de la porte-parole du Département d’État, a réitéré ses exigences : arrêt immédiat du programme balistique iranien et de son soutien aux réseaux régionaux armés. Les services de renseignement israéliens, cités par la chaîne Channel 14 (via Al Sharq Al Awsat), estiment qu’un raid militaire conjoint américano-israélien contre les sites nucléaires iraniens est désormais « une option sur la table ».

La Russie et la Chine ont toutes deux mis en garde contre les « conséquences catastrophiques » d’une telle frappe. Moscou parle d’une « ligne rouge », tandis que Pékin appelle à un retour à la table des négociations.

La Chine muscle sa présence militaire autour de Taïwan

Par ailleurs, le journal Nahar Int’l (02 avril 2025) rapporte que la Chine a lancé de vastes manœuvres militaires aériennes et navales autour de Taïwan, avec pour objectif de simuler un blocus total de l’île. Ces exercices interviennent après des déclarations de hauts responsables chinois indiquant que tout mouvement vers une déclaration d’indépendance taïwanaise entraînerait une réponse militaire immédiate.

Le journal souligne que ces manœuvres incluent des simulations de frappes ciblées et l’activation d’unités de cyberdéfense. Les analystes y voient un avertissement clair aux États-Unis, qui ont intensifié leurs liens militaires avec Taipei. La situation est suivie de près à Tokyo et à Séoul, où l’on redoute un effet domino régional.

L’Europe et le choc politique post-Le Pen

En Europe, l’onde de choc provoquée par la condamnation judiciaire de Marine Le Pen continue de produire des remous. Al Quds (02 avril 2025) et Al Sharq Al Awsat rapportent que la cheffe de file du Rassemblement National a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux fermes, avec port de bracelet électronique, et à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds européens.

Le Pen a dénoncé dans une déclaration depuis Paris « une manœuvre politique orchestrée par l’establishment pour l’écarter d’une élection qu’elle était en passe de remporter ». Le même journal souligne que des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes françaises en réaction à ce verdict, rassemblant à la fois militants d’extrême droite, partisans souverainistes et figures anti-système.

Cette séquence alimente une crise de légitimité des institutions judiciaires, alors que l’échéance présidentielle de 2027 se profile dans un climat explosif.

La Russie accusée de frappes contre des civils ukrainiens

Sur le front ukrainien, Nahar Int’l (02 avril 2025) rapporte qu’une frappe russe sur Kherson a privé 45 000 civils d’électricité, en violation présumée de l’accord de trêve partielle en vigueur. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a dénoncé une « stratégie russe de harcèlement énergétique », en pleine période hivernale. La situation humanitaire reste fragile, bien que la ligne de front se soit globalement stabilisée dans le sud du pays.

Économie : pressions financières, classements et signaux de tension

L’actualité économique libanaise rapportée par les quotidiens du 2 avril 2025 met en lumière un climat marqué par l’incertitude, les tensions sociales liées aux blocages financiers, et la persistance de soupçons de fraude bancaire. Le contexte régional et les effets de la guerre à Gaza pèsent indirectement sur la conjoncture nationale, alors que le pays peine à redonner confiance aux investisseurs comme aux citoyens.

Le poids persistant de la crise bancaire

Comme souligné dans Nahar (02 avril 2025), les demandes de réouverture de dossiers concernant les transferts de fonds effectués par des dirigeants bancaires libanais vers des comptes offshore à Chypre et ailleurs en Europe réactivent le débat sur la transparence du secteur bancaire. Le journal fait état d’un climat de suspicion renforcé, alimenté par l’absence d’évolution concrète sur les mécanismes de restitution partielle des dépôts et la stagnation du processus de restructuration du secteur.

Les observateurs économiques redoutent que ces blocages n’entament davantage la confiance dans la capacité des institutions à faire appliquer les lois votées, notamment celle sur la levée du secret bancaire. Les associations de déposants, qui préparent des actions collectives, accusent certaines figures politiques de freiner délibérément l’ouverture d’enquêtes.

Solidere, signe d’un redressement ciblé ?

Nahar (02 avril 2025) signale une amélioration du cours de l’action de la société immobilière Solidere à la Bourse de Beyrouth. Cette remontée coïncide avec des mouvements de relance commerciale dans le centre-ville, où plusieurs marques internationales et libanaises s’apprêtent à rouvrir leurs boutiques. Cette dynamique localisée est perçue comme un indicateur de reprise très partielle, alimentée par un retour limité de capitaux libanais expatriés.

Cependant, les experts cités dans le journal nuancent cette lecture optimiste : ce phénomène reste concentré sur une zone très étroite et n’a pas de répercussions visibles sur le reste de l’économie réelle. Ils pointent aussi un risque de gentrification excluante qui pourrait accentuer les disparités urbaines.

Réduction des flux de transferts de la diaspora

Al Quds (02 avril 2025) rapporte que les transferts de la diaspora libanaise vers le pays ont connu une baisse de 11 % au premier trimestre de l’année. Cette baisse est attribuée à un affaiblissement de la confiance des expatriés dans le système bancaire libanais, conjugué à l’augmentation du coût de la vie dans les pays d’accueil, notamment au sein de l’Union européenne et dans les pays du Golfe.

Ces transferts représentent une part essentielle du PIB libanais (estimée à plus de 20 % selon les dernières données du FMI) et constituent souvent la seule source de revenu stable pour de nombreuses familles. Leur recul a des effets directs sur la consommation et le financement des petites entreprises.

Inflation contenue mais pouvoir d’achat érodé

Malgré une stabilisation relative du taux de change sur le marché parallèle, les prix à la consommation continuent de progresser. Nahar (02 avril 2025) mentionne une hausse des prix alimentaires de 4,2 % en mars par rapport à février, notamment sur les produits importés. Cette hausse est particulièrement ressentie en milieu rural et périurbain, où les circuits de distribution sont moins compétitifs.

Les ménages à faibles revenus réduisent leurs dépenses essentielles, avec une forte baisse des achats de viande, de laitages et de carburants. Le journal évoque également une chute de 13 % des ventes dans le secteur de la grande distribution par rapport à mars 2024, ce qui confirme une contraction du pouvoir d’achat malgré l’absence d’hyperinflation.

Difficultés structurelles persistantes

Les tentatives du gouvernement de rétablir une forme de gouvernance économique restent limitées. Aucun budget général n’a encore été adopté pour 2025, et les mesures transitoires se succèdent sans visibilité de moyen terme. La situation rend toute négociation avec les institutions financières internationales particulièrement difficile.

Par ailleurs, aucune avancée n’a été observée sur la question de la réforme du secteur public, pourtant centrale dans le cadre des engagements du Liban vis-à-vis du FMI. Les dépenses de fonctionnement continuent d’absorber plus de 75 % des dépenses de l’État, dont une part importante dédiée à une masse salariale peu rationalisée.

Tableau indicatif – Évolution économique

IndicateurMars 2024Mars 2025Variation (%)
Inflation mensuelle (IPC)+5,1 %+4,2 %-0,9
Transferts diaspora (USD)1,03 Md0,92 Md-11
Taux de change (marché parallèle)89 000 LBP/USD88 000 LBP/USD-1,1
Ventes en grande distributionbase 10087-13
Cours de Solidere (LBP)51 00059 000+15,6

Justice : enquêtes sensibles, corruption et violences ciblées

Le paysage judiciaire libanais au 2 avril 2025, tel que rapporté par la presse locale, reste dominé par l’inertie des grandes réformes, la lenteur des poursuites dans les affaires de corruption, et les tensions liées à l’impunité persistante. Si certains signaux montrent une volonté de relancer certaines procédures, la méfiance des citoyens envers l’appareil judiciaire demeure élevée.

Affaires bancaires : vers une réouverture des enquêtes ?

Comme le souligne le journal Nahar (02 avril 2025), des voix s’élèvent à nouveau dans les milieux juridiques pour rouvrir les dossiers relatifs à la fuite de capitaux orchestrée par des dirigeants de banques libanaises au début de la crise financière. Ces responsables auraient mis en place des sociétés-écrans à Chypre, Malte ou dans d’autres pays européens afin de transférer illégalement des fonds appartenant à des déposants libanais.

Selon le journal, ces nouvelles sollicitations émanent d’anciens magistrats, d’avocats en exercice et d’associations spécialisées dans la défense des droits des déposants. Toutefois, aucun nom n’a encore été officiellement divulgué, ce qui alimente des spéculations sur des pressions politiques freinant les investigations. Le blocage de l’exécution de la loi sur la levée du secret bancaire demeure également un obstacle majeur.

Criminalité organisée à Tyr : soupçons d’implication politique

Une autre affaire judiciaire est évoquée par Nahar (02 avril 2025), cette fois liée à une vague de criminalité dans la ville de Tyr et sa région. Des figures locales appellent le président du Parlement Nabih Berri à intervenir pour freiner les agissements de bandes armées responsables de meurtres et d’intimidations. Le journal souligne que certains de ces groupes bénéficieraient d’un soutien logistique ou politique implicite de membres influents du mouvement Amal.

Cette situation met en lumière les liens complexes entre milieux politiques, réseaux communautaires et groupes armés. Les services de sécurité apparaissent dépassés ou contraints à l’inaction. Les habitants évoquent un climat d’impunité et de peur, surtout dans les zones rurales peu couvertes par l’autorité judiciaire centrale.

Impunité persistante dans les assassinats politiques

Plusieurs affaires d’assassinats non élucidés, dont ceux de militants ou d’intellectuels critiques du système, sont également rappelées par certains éditoriaux. L’absence de nouvelles enquêtes dans ces dossiers emblématiques accentue le sentiment d’une justice à deux vitesses. Aucun développement n’a été signalé concernant les cas de Lokman Slim ou de l’activiste politique R. K., disparus dans des circonstances suspectes ces dernières années.

Défaillance de la justice administrative

Sur un autre registre, les journaux soulignent la paralysie du Conseil de la magistrature administrative, toujours en attente d’un renouvellement partiel. Cette situation rend inopérantes plusieurs procédures liées aux marchés publics, aux nominations dans la fonction publique et à la légalité des décisions prises par l’exécutif en matière budgétaire. Les litiges commerciaux avec des partenaires étrangers sont également affectés, selon Al Quds (02 avril 2025), qui cite des avocats représentant des entreprises internationales ayant des contrats en suspens avec l’État libanais.

Lois controversées et contentieux constitutionnel latent

Nahar (02 avril 2025) annonce la publication prochaine de trois lois majeures, dont les textes restent pour l’instant confidentiels. Plusieurs députés et juristes, anticipant des recours, préparent un référé devant le Conseil constitutionnel, qu’ils estiment encore sous-instrumentalisé. Le contenu de ces lois pourrait concerner, selon le journal, des réformes fiscales et des réorganisations administratives sensibles.

Allégations de harcèlement et procédures internes discrètes

Enfin, dans une page non signée du journal Nahar, il est fait mention de plusieurs plaintes internes pour harcèlement moral ou sexuel dans l’administration publique. Ces affaires, souvent étouffées avant d’arriver en justice, montrent l’absence de mécanismes internes crédibles et l’inexistence d’une structure nationale de signalement indépendante. Des ONG de défense des droits des femmes militent pour la mise en place d’un bureau de médiation judiciaire rattaché au ministère de la Justice.

Société : crises sociales, urgences humanitaires et fractures quotidiennes

L’actualité sociétale du 2 avril 2025, telle que présentée dans les quotidiens libanais et arabes, met en évidence un tissu social fragilisé par les effets cumulatifs de la crise économique, de l’insécurité, et des inégalités structurelles. L’absence de filet social fonctionnel accentue la précarisation de larges pans de la population, pendant que certaines initiatives citoyennes ou locales tentent d’atténuer les effets les plus violents de cette désagrégation.

Gaza sous siège : famine et désespoir social

L’une des réalités les plus dramatiques relayées par les journaux est celle de la situation humanitaire catastrophique à Gaza. Selon Al Quds (02 avril 2025), l’ensemble des boulangeries du territoire a cessé de fonctionner, faute de farine et de carburant. Cette fermeture est la conséquence directe du blocus imposé par Israël depuis un mois, accompagné de l’interdiction d’entrée de denrées alimentaires, de gaz domestique et de diesel.

Le Programme alimentaire mondial et l’UNICEF alertent sur un risque imminent de famine. L’UNICEF estime que plus de 322 enfants ont été tués et 609 blessés dans les dix derniers jours à cause des bombardements, avec une moyenne de 100 enfants affectés par jour. Le journal cite également les propos d’une habitante de Gaza, décrivant comment sa famille survit à base de tisanes sucrées et de pain sec distribué par des mosquées.

Le gouvernement de Gaza a dénoncé ce qu’il considère comme une stratégie de « génocide alimentaire », et le chef du programme alimentaire de l’ONU a évoqué « une punition collective d’une intensité sans précédent ». Ces données soulignent le lien entre politique de guerre et effondrement des structures sociales de base.

Immigration et peur aux États-Unis

Dans une autre perspective, Nahar (02 avril 2025) publie un reportage poignant sur la peur vécue par les migrants sans papiers aux États-Unis depuis le retour de Donald Trump à la présidence. Le quotidien relate le témoignage de Rosario, mère de deux enfants et originaire du Honduras, qui vit cloîtrée dans son appartement de Washington. Elle et des milliers d’autres migrants utilisent des groupes WhatsApp pour signaler les descentes de la police fédérale.

Cette peur constante affecte la santé mentale des familles, leur accès aux soins, à l’éducation et à un travail stable. L’article met en lumière l’effritement du lien entre les communautés migrantes et les structures d’État, rendant ces populations invisibles et vulnérables.

Vie chère et fatigue sociale au Liban

Au Liban, la pression sociale s’exprime par un ras-le-bol général face à la vie chère. Comme le rapporte Nahar (02 avril 2025), la consommation diminue fortement, notamment dans les produits de première nécessité. Des familles réduisent leurs repas, se privent de médicaments, ou renoncent à scolariser leurs enfants par manque de moyens.

Le journal donne la parole à un commerçant de Tripoli qui déclare : « Les gens ne rentrent même plus dans les boutiques. Même pour acheter du pain ou du lait, ils hésitent. » Ce témoignage rejoint d’autres rapports évoquant des files d’attente dans les dispensaires gratuits, et une explosion de la mendicité urbaine.

Inégalités d’accès à la santé et au logement

Selon plusieurs sources citées dans Al Quds et Al 3arabi Al Jadid (02 avril 2025), les disparités dans l’accès aux soins se creusent dangereusement. Les hôpitaux publics, sous-financés, ne peuvent plus répondre à la demande, tandis que les cliniques privées imposent des tarifs prohibitifs. L’absence de mutuelle universelle rend les soins inaccessibles à près de 60 % de la population.

Concernant le logement, la montée des loyers dans certaines zones de Beyrouth et de Saïda, conséquence de la spéculation immobilière autour de projets privés, pousse de nombreuses familles à se reloger dans des habitations précaires. Cette dynamique renforce les poches de pauvreté urbaine déjà visibles depuis 2021.

Mémoires sociales et initiatives locales

En contrepoint, certaines dynamiques citoyennes tentent de résister à cette détérioration. Des coopératives alimentaires se développent dans les villages du Metn et du Chouf, permettant à des agriculteurs de vendre directement aux consommateurs à des prix réduits. Des comités de quartier organisent des soutiens scolaires gratuits dans la banlieue nord de Tripoli, selon Nahar (02 avril 2025).

Par ailleurs, l’annonce par la famille du défunt ministre Jean Obeid de la publication prochaine de ses mémoires politiques donne lieu à un retour médiatique sur la mémoire du dialogue national. Cet événement prévu le 8 mai pourrait symboliser une tentative de réconciliation entre générations autour de valeurs politiques modérées.

Sport : performances individuelles, absences stratégiques et tensions compétitives

La couverture sportive du 2 avril 2025, telle qu’elle apparaît dans la presse libanaise et internationale, s’articule autour de plusieurs actualités majeures. Elle reflète à la fois l’engagement croissant des sportifs dans les compétitions internationales, des absences notables qui bouleversent les équilibres, ainsi que des enjeux extracompétitifs, comme la sécurité ou les tensions régionales.

Erling Haaland forfait : onde de choc pour Manchester City

L’un des faits les plus marquants de la presse sportive internationale concerne l’absence annoncée de l’attaquant norvégien Erling Haaland pour une durée de sept semaines, selon les déclarations de Pep Guardiola rapportées dans Nahar Int’l (02 avril 2025). Le joueur souffre d’une blessure à la cheville contractée lors du dernier match de championnat.

Cette blessure compromet la stratégie offensive de Manchester City, engagé dans la dernière ligne droite du championnat anglais et dans les phases finales de la Ligue des Champions. Guardiola a reconnu que « l’équipe devra s’adapter rapidement », tout en saluant « l’esprit de combat » du groupe malgré cette perte.

Horizon sportif libanais : discrétion et attentes

Aucune mention directe d’un athlète ou d’un événement sportif libanais n’apparaît dans les éditions analysées de ce jour. Cela reflète peut-être une période de transition ou un creux de calendrier avant de grands rendez-vous (qualifications olympiques, championnats régionaux). Toutefois, certains clubs locaux poursuivent leur préparation dans l’ombre, notamment dans les disciplines individuelles comme le judo, la natation et l’athlétisme.

Des sources extra-journalistiques évoquent une participation libanaise au prochain tournoi de la Méditerranée prévu en juin, mais aucune information précise n’est publiée à ce jour dans les journaux traités.

Football international : la montée de la pression en Liga

Toujours selon Nahar Int’l (02 avril 2025), le coach du FC Barcelone, Hansi Flick, a déclaré en conférence de presse que « rien n’est encore gagné » malgré la première place actuelle du club en Liga. Cette déclaration précède un match crucial contre l’Atlético Madrid, où la pression est intense sur le staff et les jeunes joueurs.

Le journal précise que cette saison pourrait être un tournant pour la stratégie sportive du club catalan, marqué par la montée de jeunes formés à la Masia et une politique de réduction des coûts.

Tensions sécuritaires et compétitions en alerte

En marge des terrains, des préoccupations sécuritaires affectent l’organisation de plusieurs événements sportifs au Proche-Orient. Al Sharq Al Awsat (02 avril 2025) signale que des compétitions prévues en Cisjordanie ont été suspendues pour raisons de sécurité, notamment en raison des raids israéliens et de la fermeture de plusieurs routes stratégiques.

Cette situation empêche les déplacements d’équipes, les regroupements de supporters et la bonne tenue des entraînements. Les ligues locales s’efforcent d’adapter le calendrier, souvent en organisant des matchs à huis clos ou en zone neutre.

Technologie : innovations, exploration spatiale et percées biomédicales

L’actualité technologique du 2 avril 2025, telle que relayée dans les journaux arabes et libanais analysés, met l’accent sur des avancées spectaculaires dans les domaines de l’intelligence artificielle, de l’espace et des technologies biomédicales. Ces percées témoignent de l’accélération de la recherche appliquée, mais soulèvent également des questions éthiques et sociétales majeures.

Une interface cerveau-machine permet de “parler par la pensée”

Le journal Nahar Int’l (02 avril 2025) rapporte un progrès remarquable dans le domaine des interfaces cerveau-ordinateur. Des chercheurs américains ont mis au point un dispositif expérimental implanté dans le cerveau d’une femme paralysée, qui lui permet de traduire ses pensées en paroles audibles en temps réel.

Ce système repose sur une puce cérébrale connectée à une intelligence artificielle qui analyse l’activité neuronale liée à la formulation mentale du langage. Selon les scientifiques à l’origine de ce projet, cette innovation pourrait révolutionner la communication des patients atteints de paralysie sévère ou de pathologies neurodégénératives. Le système reste à ce stade expérimental, mais ses résultats initiaux sont jugés « prometteurs » par la communauté médicale.

SpaceX lance “Fram 2”, une mission spatiale grand public

Toujours selon Nahar Int’l, la société SpaceX, dirigée par Elon Musk, a lancé sa nouvelle mission “Fram 2”, avec un équipage composé de quatre civils non professionnels. Ce vol touristique d’un genre nouveau vise à survoler les pôles nord et sud de la planète dans une boucle orbitale spectaculaire. Il s’agit d’une première dans l’histoire des vols commerciaux.

La mission est décrite comme une étape dans la démocratisation de l’espace, mais aussi comme un outil de collecte de données climatiques, car les pôles sont équipés de capteurs environnementaux. Elon Musk a présenté cette mission comme une « fusion entre aventure humaine et science climatique », tout en confirmant que d’autres vols touristiques similaires sont prévus pour 2026.

Intelligence artificielle : entre fascination et régulation

Plusieurs journaux, notamment Al Sharq Al Awsat et Al Quds (02 avril 2025), rapportent les discussions en cours autour de la réglementation de l’intelligence artificielle, au moment où les États-Unis lancent un programme de surveillance des technologies basées sur des modèles génératifs. Ce programme vise à encadrer l’utilisation de systèmes comme ChatGPT, Grok ou Gemini, en imposant des normes de transparence, de sécurité et de respect de la vie privée.

Les débats portent sur la possibilité de créer une charte mondiale de l’IA, proposition soutenue par plusieurs pays européens et asiatiques. Toutefois, la Chine et la Russie s’opposent à une gouvernance centralisée, arguant du « risque d’un monopole normatif occidental ».

Crypto-monnaies et sécurité : alerte à la fraude

Le journal Nahar (02 avril 2025) évoque une anecdote révélatrice des limites de la sécurité dans l’univers des crypto-monnaies. Une enseignante britannique a jeté par erreur une clé USB contenant l’équivalent de 3,8 millions de dollars en Bitcoin, croyant qu’il s’agissait d’un support vide. L’incident rappelle la nécessité de solutions de stockage plus accessibles et plus sûres, alors que la valeur globale du Bitcoin repart à la hausse.

Cette histoire met également en lumière la question de l’éducation financière dans un monde numérique, et les limites du modèle de décentralisation absolue.

People : visibilité médiatique, mémoire politique et révélations sensibles

La presse libanaise du 2 avril 2025 met en lumière plusieurs figures connues de la sphère culturelle, politique ou médiatique, abordées à travers des hommages, des affaires judiciaires posthumes ou encore des mises en récit de parcours personnels. Cette actualité « people » se situe à la frontière entre mémoire collective, enquête morale et communication publique.

Jean Obeid : hommage annoncé à une figure du dialogue libanais

Le quotidien Nahar (02 avril 2025) annonce qu’à l’occasion de l’anniversaire de naissance du ministre disparu Jean Obeid, sa famille s’apprête à organiser une cérémonie commémorative le 8 mai prochain. Ce moment solennel donnera lieu à la présentation de ses mémoires politiques, récemment finalisés par ses proches.

Jean Obeid, disparu en 2021, est salué par le journal comme l’un des rares hommes politiques libanais à avoir conservé une réputation de modération et de dialogue. Sa carrière, marquée par des fonctions ministérielles dans les années 1990 et 2000, avait été relue avec attention à l’occasion de sa candidature à la présidence en 2014, sans succès. Sa parole est aujourd’hui considérée comme un legs moral à revisiter en pleine crise institutionnelle.

L’événement prévu à Beyrouth entend réaffirmer la place de figures conciliatrices dans le paysage politique et vise aussi à toucher les nouvelles générations peu familières avec son parcours.

Stéphane Rolland : entre haute couture et patrimoine

Toujours dans Nahar (02 avril 2025), le styliste franco-libanais Stéphane Rolland accorde une interview dans laquelle il revient sur sa conception de la robe de mariée comme objet de mémoire. L’article souligne le lien profond entre création esthétique et transmission culturelle, à travers l’histoire personnelle du couturier.

Rolland y évoque ses racines familiales, notamment son attachement au Liban, et sa volonté de participer à des initiatives culturelles dans la région. Il décrit sa dernière collection comme « une fresque poétique sur les sentiments universels de l’union, de l’élégance et du souvenir ». Cette visibilité médiatique vient renforcer son positionnement d’ambassadeur de l’élégance orientale dans les circuits de la haute couture parisienne.

Héritage contesté de Mohammed Al-Fayed : Harrods lance un fonds d’indemnisation

Le même journal relaie une information venue de Londres, selon laquelle les anciens magasins Harrods, autrefois propriété de Mohammed Al-Fayed, ont mis en place un programme de compensation financière pour les victimes d’agressions sexuelles présumées commises par l’homme d’affaires décédé en août 2023.

Cette décision intervient après la diffusion d’un documentaire de la BBC en septembre 2024, dans lequel plusieurs femmes accusent Al-Fayed de viols et d’abus dans les années 1980 et 1990. Le programme d’indemnisation prévoit des versements allant jusqu’à 385 000 livres sterling par plaignante, à condition qu’elles acceptent une évaluation psychologique indépendante et ne poursuivent pas Harrods en justice.

L’affaire soulève des questions sensibles sur la gestion de la mémoire posthume, les responsabilités des entreprises, et les moyens de réparation dans les cas d’abus structurels longtemps tus.

Figures politiques et mémoire familiale

Le journal Nahar publie également une brève mention de la famille du ministre défunt Jean Obeid, qui entend faire de l’événement du 8 mai une date annuelle de rassemblement autour des idéaux de son engagement. Cette initiative se veut à la fois hommage personnel et acte symbolique, dans un Liban à la recherche de figures d’unité. Le journal souligne que plusieurs personnalités politiques actuelles devraient y participer, sans préciser lesquelles.

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