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Revue de presse du 24/01/25: Un gouvernement toujours dans l’impasse

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D’après Al Quds (24 janvier 2025), bien que le cessez-le-feu soit entré en vigueur dimanche dernier dans la bande de Gaza, les conséquences humanitaires demeurent désastreuses. Le bilan humain continue de s’alourdir avec 122 corps extraits des décombres au cours des dernières 24 heures. Le ministère de la Santé de Gaza indique également que 306 personnes ont été blessées. Les violations israéliennes du cessez-le-feu persistent, aggravant une situation déjà critique. Par ailleurs, des entraves israéliennes à l’entrée de l’aide humanitaire ont réduit le nombre de camions autorisés à passer : sur les 1200 convois prévus, seuls 861 ont été livrés.

Liban : pressions internationales pour le retrait israélien

Al Akhbar (24 janvier 2025) rapporte qu’Israël a officiellement demandé une prolongation d’un mois pour achever son retrait du sud du Liban, comme stipulé dans l’accord de cessez-le-feu signé en octobre. Cette requête a été rejetée par le « Hezbollah », qui exige un retrait total et immédiat, menaçant de représailles en cas de non-respect des termes convenus. Le président libanais Jozef Aoun a intensifié ses efforts diplomatiques en s’entretenant avec des responsables américains et français pour garantir le respect des délais. De son côté, Nahar signale que les Nations unies, via la FINUL, anticipent des difficultés logistiques et un potentiel prolongement des tensions dans la région.

Cisjordanie : escalade de la violence à Jénine

Selon Al Bina’ (24 janvier 2025), l’armée israélienne poursuit ses opérations militaires à Jénine pour le troisième jour consécutif, causant des destructions massives dans les infrastructures civiles. Le bilan s’élève à 12 morts palestiniens, dont deux membres des brigades Al-Qassam, après des affrontements violents. Les forces israéliennes ont également imposé un strict contrôle des déplacements, fermant les routes principales et entravant l’accès aux hôpitaux locaux. Les familles déplacées sont contraintes de quitter leurs domiciles à pied, tandis que les survols de drones israéliens continuent d’intimider la population.

Arabie saoudite : retour diplomatique au Liban

Lors de sa visite à Beyrouth, Faisal bin Farhan, ministre des Affaires étrangères saoudien, a réitéré le soutien de Riyad à la stabilisation du Liban. Al Sharq (24 janvier 2025) souligne que cette visite marque un tournant dans les relations bilatérales, mettant fin à plus de quinze années de désengagement. Bin Farhan a rencontré plusieurs figures politiques, dont le président libanais Jozef Aoun, pour discuter de réformes essentielles. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie régionale visant à renforcer la présence saoudienne et à favoriser une dynamique de stabilité.

Yémen : désignation des Houthis comme organisation terroriste

D’après Al Sharq Al Awsat (24 janvier 2025), les États-Unis ont officiellement classé les Houthis comme une organisation terroriste étrangère, une décision saluée par le gouvernement yéménite. Le président du Conseil présidentiel, Rashad Al-Alimi, a qualifié cette mesure de « décision historique » pouvant contribuer à la paix dans la région. Cependant, cette décision a également suscité des interrogations sur son impact sur les négociations de paix en cours et sur la crise humanitaire dans le pays.

Syrie : une nouvelle dynamique diplomatique

Al Akhbar rapporte que le gouvernement syrien, dirigé par Ahmed Al-Sharaa, a fermement rejeté la présence de groupes armés étrangers sur son territoire. Lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères biélorusse, le gouvernement syrien a plaidé pour une levée immédiate des sanctions internationales et un soutien accru dans les enceintes diplomatiques. Cette position reflète une volonté de réaffirmer la souveraineté nationale tout en cherchant à améliorer les relations internationales.

Politique locale : Crises institutionnelles et défis socio-économiques

Formation du gouvernement : un chantier incertain

Selon Al Akhbar (24 janvier 2025), la formation d’un nouveau gouvernement dirigé par Nofal Salam reste un processus complexe et semé d’embûches. Bien que le président libanais, Jozef Aoun, et plusieurs acteurs politiques locaux aient exprimé leur soutien, des désaccords sur la répartition des portefeuilles freinent les négociations. Les principaux points de friction concernent la représentation des blocs politiques, notamment les partis chrétiens, et la gestion du ministère des Finances, revendiqué par le tandem HezbollahAmal. Les députés de l’opposition, issus du mouvement du 17 octobre, s’opposent vigoureusement à l’attribution de ce poste, dénonçant une continuité avec les pratiques précédentes.

Retour de l’Arabie saoudite : un levier politique

La récente visite du ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, à Beyrouth, décrite dans Nahar (24 janvier 2025), illustre une tentative de Riyad de réintégrer le Liban dans son orbite diplomatique après une décennie de distanciation. Faisal bin Farhan a affirmé que le soutien financier et politique saoudien dépendrait de réformes structurelles profondes, notamment dans les domaines de la gouvernance et de la lutte contre la corruption. Cette déclaration a été accueillie favorablement par certains politiciens, mais elle suscite des réserves parmi les acteurs locaux sceptiques quant aux conditions imposées.

Réfugiés syriens : un défi socio-économique majeur

La présence continue de réfugiés syriens au Liban représente un défi central pour le pays. D’après Al Quds (24 janvier 2025), plusieurs responsables locaux appellent à leur rapatriement, arguant que leur maintien exerce une pression insoutenable sur les infrastructures et l’économie libanaises. Le ministère des Affaires sociales a récemment indiqué que le nombre de réfugiés syriens au Liban dépasse les 1,5 million, ce qui constitue environ un quart de la population totale. Cette situation exacerbe les tensions communautaires et alimente les discours nationalistes.

Corruption et réformes : un combat en suspens

Le rapport de Nida’ Al Watan (24 janvier 2025) souligne que, malgré les promesses répétées des gouvernements successifs, les réformes structurelles tardent à se concrétiser. Le rapport met en lumière plusieurs scandales de corruption impliquant des institutions publiques et des contrats d’infrastructure. La Cour des comptes a notamment ouvert une enquête sur des allégations de détournement de fonds liés à des projets de reconstruction post-2020. L’absence de sanctions concrètes alimente le scepticisme des citoyens envers les autorités.

Crise énergétique : rationnement et projets en attente

Le Liban continue de faire face à une grave crise énergétique, rapportée par Al Bina’ (24 janvier 2025). Le rationnement électrique reste en vigueur dans tout le pays, avec des coupures atteignant jusqu’à 20 heures par jour dans certaines régions. La signature d’accords avec la Jordanie et l’Égypte pour l’importation d’électricité et de gaz via la Syrie reste bloquée en raison de la lenteur bureaucratique et des sanctions internationales pesant sur Damas. Pendant ce temps, la population se tourne de plus en plus vers les générateurs privés, aggravant le fardeau économique des ménages.

Sécurité : tensions croissantes au Sud

La situation sécuritaire dans le sud du pays demeure précaire, particulièrement dans le contexte du retrait israélien reporté, comme le rapporte Al Sharq (24 janvier 2025). Les tensions entre Hezbollah et les forces israéliennes augmentent, alors que des affrontements sporadiques ont été signalés le long de la frontière. Les autorités locales insistent sur la nécessité de préserver la stabilité, mais les défis restent immenses face à un éventuel vide sécuritaire laissé par le départ des troupes israéliennes.

Diplomatie : Médiations internationales et tensions géopolitiques

Arabie saoudite : le retour sur la scène diplomatique libanaise

D’après Al Akhbar (24 janvier 2025), l’Arabie saoudite a intensifié ses efforts diplomatiques au Liban à travers la visite de Faisal bin Farhan, ministre des Affaires étrangères. Cette visite marque un retour stratégique après une décennie de retrait relatif. Faisal bin Farhan a exprimé le soutien de Riyad, conditionné par la mise en œuvre de réformes institutionnelles visant à lutter contre la corruption et à restaurer la confiance des investisseurs. Nahar ajoute que la délégation saoudienne a également discuté de l’impact des tensions régionales, notamment le rôle de l’Iran au Liban via le Hezbollah.

France et États-Unis : concertation sur le retrait israélien au Liban

Selon Nida’ Al Watan (24 janvier 2025), la France et les États-Unis ont intensifié leurs discussions pour garantir la mise en œuvre de l’accord de retrait israélien du sud du Liban. Les deux puissances craignent une escalade militaire si Israël ne respecte pas les délais initialement convenus. Washington a pressé Tel-Aviv d’accélérer le processus, tandis que Paris cherche à mobiliser un soutien européen pour stabiliser la région. Al Sharq rapporte que la FINUL, en coordination avec les Nations unies, travaille à sécuriser les zones frontalières en prévision de la transition.

Yémen : Washington durcit sa position face aux Houthis

Al Sharq Al Awsat (24 janvier 2025) rapporte que la désignation des Houthis comme organisation terroriste par les États-Unis a intensifié les tensions dans la région. Cette décision, saluée par le gouvernement yéménite, vise à limiter l’influence de ce groupe soutenu par l’Iran. Cependant, les discussions entre l’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen et les parties prenantes semblent compromis par cette décision. Les organisations humanitaires mettent en garde contre les répercussions possibles sur la population civile, déjà affectée par la guerre.

Syrie : appui diplomatique de la Biélorussie

Al Bina’ (24 janvier 2025) souligne l’importance de la récente rencontre entre le gouvernement syrien et le ministre des Affaires étrangères biélorusse, qui a réaffirmé son soutien au régime d’Ahmed Al-Sharaa. Les deux parties ont plaidé pour une levée des sanctions internationales et pour un renforcement des relations bilatérales. Ce partenariat vise à consolider la position diplomatique de Damas dans les forums internationaux, alors que les pressions américaines et européennes se poursuivent.

Iran et Russie : coordination stratégique au Moyen-Orient

Selon Al Quds (24 janvier 2025), l’Iran et la Russie ont tenu une série de réunions à Moscou pour renforcer leur coordination stratégique dans la région. Les discussions ont porté sur la situation en Syrie, l’accord sur le nucléaire iranien et les tensions en mer Rouge. Les deux pays partagent un objectif commun de contrer l’influence américaine et de garantir leur présence dans des zones clés du Moyen-Orient. Le ministre iranien des Affaires étrangères a également appelé à des efforts concertés pour promouvoir une solution politique au Yémen.

Politique internationale

Escalade de la crise israélo-palestinienne

Selon Al Quds (24 janvier 2025), la situation en Cisjordanie et à Gaza s’est considérablement détériorée au cours des dernières semaines. Des affrontements intensifiés entre les forces israéliennes et des groupes armés palestiniens ont fait des dizaines de morts, avec des raids aériens ciblant des infrastructures à Gaza. Le gouvernement israélien justifie ces actions comme une réponse aux attaques de roquettes lancées depuis Gaza, tandis que les groupes palestiniens dénoncent une intensification de l’occupation militaire.

La communauté internationale a réagi avec inquiétude, notamment les Nations unies, qui ont appelé à une désescalade immédiate. Cependant, les efforts diplomatiques semblent stagner, en partie à cause de l’absence de consensus parmi les membres du Conseil de sécurité. Certains pays, comme les États-Unis, continuent d’apporter leur soutien à Israël, tandis que d’autres, comme la Russie, appellent à une médiation équilibrée.

Diplomatie occidentale face à la guerre en Ukraine

Les sources issues du Jerusalem Post (23 janvier 2025) mettent en lumière les tensions persistantes en Ukraine, alors que les troupes russes maintiennent une pression constante dans les régions de Donetsk et Louhansk. La récente décision des pays occidentaux d’intensifier leur aide militaire à Kiev, notamment avec l’envoi de systèmes de défense avancés, a provoqué de vives réactions de Moscou.

La France et l’Allemagne jouent un rôle clé en soutenant une résolution diplomatique au conflit, tandis que les États-Unis semblent privilégier une approche plus agressive avec des sanctions économiques renforcées contre la Russie. Parallèlement, l’Ukraine appelle à une intervention militaire directe de l’OTAN, bien que cette option reste politiquement risquée pour l’Alliance atlantique.

Réchauffement des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran

Un autre point saillant relevé dans les sources de Al Riyadh (22 janvier 2025) est le rapprochement progressif entre Riyad et Téhéran, facilité par la médiation de la Chine. Les deux puissances régionales, qui étaient historiquement en conflit sur plusieurs fronts, notamment au Yémen et en Syrie, ont récemment annoncé des efforts conjoints pour stabiliser la région.

Cette évolution est perçue comme une opportunité de réduire les tensions sectaires au Moyen-Orient. Cependant, des observateurs notent que la méfiance mutuelle persiste, notamment en ce qui concerne les ambitions nucléaires de l’Iran. L’Arabie saoudite exige des garanties concernant la limitation des activités nucléaires de Téhéran, tandis que l’Iran demande la levée des sanctions internationales.

Position ambiguë de la Chine dans les affaires internationales

Le rôle croissant de la Chine sur la scène mondiale a été souligné dans plusieurs analyses récentes, y compris dans le South China Morning Post (23 janvier 2025). Pékin a intensifié ses efforts pour s’imposer comme un médiateur global, notamment au Moyen-Orient et en Afrique. Toutefois, sa position sur les conflits en Ukraine et en mer de Chine méridionale demeure floue.

La stratégie chinoise semble être de maintenir une posture diplomatique neutre tout en renforçant ses partenariats économiques à travers l’initiative des Nouvelles routes de la soie. Cette approche pourrait potentiellement redéfinir les rapports de force internationaux, au détriment des puissances occidentales.

La montée des tensions en Asie du Sud-Est

Enfin, une autre préoccupation majeure est la montée des tensions en mer de Chine méridionale, rapportée par The Strait Times (23 janvier 2025). Les revendications territoriales agressives de Pékin continuent de provoquer des frictions avec les pays riverains, notamment les Philippines, le Vietnam et la Malaisie. Ces derniers ont récemment renforcé leur coopération militaire avec les États-Unis et l’Australie.

Ces tensions exacerbent également le risque de confrontation militaire directe, alors que la Chine procède à des exercices militaires réguliers dans les zones disputées. Le Japon, bien que non directement impliqué, suit la situation de près, renforçant ses capacités de défense en partenariat avec l’OTAN.

Économie : Crises, réformes et enjeux régionaux

Crise énergétique au Liban : un fardeau insoutenable

D’après Nida’ Al Watan (24 janvier 2025), le Liban fait face à une crise énergétique persistante, marquée par des coupures de courant atteignant 20 heures par jour dans certaines régions. Les tentatives de solution, notamment les accords avec la Jordanie et l’Égypte pour l’importation d’électricité via la Syrie, sont entravées par des retards bureaucratiques et des sanctions internationales. La dépendance croissante aux générateurs privés aggrave encore la situation économique des ménages, avec une augmentation significative des coûts liés au carburant.

Réformes financières : entre pression internationale et stagnation locale

Al Bina’ (24 janvier 2025) rapporte que les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) sont au point mort, le gouvernement libanais ne parvenant pas à mettre en œuvre les réformes requises. Ces réformes incluent la restructuration du secteur bancaire et une meilleure transparence budgétaire. Le FMI insiste sur la nécessité d’une réforme fiscale et d’une lutte effective contre la corruption pour débloquer une aide de 3 milliards de dollars.

Fluctuations monétaires : la livre libanaise sous pression

Selon Al Akhbar (24 janvier 2025), la livre libanaise a atteint un nouveau seuil critique, s’échangeant à plus de 90 000 livres pour un dollar américain sur le marché noir. Cette dévaluation massive a provoqué une hausse des prix des biens de première nécessité, plongeant une majorité de la population dans une précarité accrue. Les experts économiques appellent à une intervention immédiate pour stabiliser la monnaie, mais les divisions politiques entravent toute action concertée.

Investissements étrangers : un espoir limité

Al Sharq (24 janvier 2025) met en avant l’impact négatif des tensions politiques et des problèmes de gouvernance sur l’attractivité du Liban pour les investisseurs étrangers. Bien que certaines entreprises du Golfe aient exprimé leur intérêt à investir dans des projets d’infrastructure, elles restent réticentes sans garanties politiques et économiques solides. Par ailleurs, la diaspora libanaise joue un rôle crucial en envoyant des transferts de fonds pour soutenir leurs familles, représentant une part significative des entrées de devises.

Focus régional : les défis économiques au Yémen

Al Quds (24 janvier 2025) analyse la situation économique désastreuse au Yémen, exacerbée par la guerre en cours. Le pays connaît une crise humanitaire et financière sans précédent, avec plus de 80 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté. Les sanctions internationales contre les Houthis, récemment classés comme organisation terroriste par les États-Unis, risquent de compliquer encore davantage l’accès à l’aide humanitaire et aux ressources essentielles.

Arabie saoudite et diversification économique

Selon Al Sharq Al Awsat (24 janvier 2025), l’Arabie saoudite continue de diversifier son économie au-delà du pétrole, dans le cadre de son plan Vision 2030. Les investissements massifs dans les technologies vertes, le tourisme et les infrastructures, comme le projet NEOM, témoignent de la volonté de Riyad de transformer son économie. Cependant, certains analystes soulignent que la dépendance actuelle aux hydrocarbures reste un obstacle à court terme.

Justice : Réformes et tensions judiciaires

Enquête sur la corruption : des institutions publiques dans le collimateur

Selon Al Bina’ (24 janvier 2025), plusieurs scandales de corruption impliquant des institutions publiques libanaises font actuellement l’objet d’enquêtes. Parmi les dossiers les plus médiatisés figure celui des fonds alloués à la reconstruction du port de Beyrouth après l’explosion de 2020. La Cour des comptes examine les contrats attribués à des entreprises privées, soupçonnées d’avoir surfacturé des services ou d’avoir reçu des paiements sans exécuter les travaux prévus.

Un autre dossier concerne le ministère de l’Énergie, déjà critiqué pour sa mauvaise gestion. Les rapports indiquent que des millions de dollars destinés à l’importation de carburant pour alimenter les centrales électriques auraient été détournés. Ces cas illustrent les défis auxquels est confronté le système judiciaire libanais, où l’ingérence politique freine souvent les poursuites contre des personnalités influentes.

Crise de confiance dans le système judiciaire : le rôle des élites politiques

Selon Nida’ Al Watan (24 janvier 2025), un exemple flagrant de la politisation de la justice est la nomination des juges au Liban, souvent perçue comme basée sur des affiliations politiques plutôt que sur des compétences ou une impartialité. Cette situation a permis à plusieurs figures politiques accusées de corruption d’échapper à toute forme de poursuite.

La population libanaise, déjà éprouvée par la crise économique, exprime de plus en plus son exaspération par des manifestations dénonçant un « système judiciaire sous contrôle ». Des appels à une réforme de la procédure de nomination des juges et à une révision de la loi sur l’indépendance judiciaire se multiplient, mais les progrès sont limités.

Affaire Carlos Ghosn : coopération internationale et limites juridiques

L’affaire Carlos Ghosn reste un sujet de débat majeur au Liban, rapporte Al Sharq (24 janvier 2025). Recherché par Interpol, l’ancien PDG de Renault-Nissan vit au Liban depuis qu’il a fui le Japon en 2019 dans des conditions rocambolesques. Récemment, un tribunal français a sollicité l’assistance du Liban pour interroger Ghosn au sujet de transactions suspectes liées à Renault, notamment des paiements versés à un distributeur au Moyen-Orient.

Cependant, la Constitution libanaise interdit l’extradition de ses citoyens, ce qui complique toute action internationale contre Ghosn. Les autorités libanaises se disent prêtes à coopérer dans le cadre d’accords bilatéraux, mais aucune avancée significative n’a encore été enregistrée. Cet exemple met en lumière les défis de la coopération judiciaire internationale lorsqu’il existe des incompatibilités légales entre les systèmes.

Droits humains et tribunaux militaires en Cisjordanie

Al Quds (24 janvier 2025) met en lumière les dysfonctionnements des tribunaux militaires israéliens, qui jugent chaque année des milliers de Palestiniens, y compris des mineurs. Ces tribunaux, critiqués pour leur manque de transparence, condamnent souvent les accusés sur la base de preuves fournies par les services de renseignement israéliens, sans possibilité de contre-examen.

Un cas récent implique la condamnation d’un Palestinien à 15 ans de prison pour avoir participé à une manifestation. Les ONG internationales, telles qu’Amnesty International, dénoncent des pratiques qui violent les droits fondamentaux, notamment le droit à un procès équitable. Les appels à une réforme de ce système judiciaire militaire se multiplient, mais restent lettre morte en raison du soutien politique interne en Israël.

Réformes judiciaires en Arabie saoudite : des progrès controversés

Selon Al Sharq Al Awsat (24 janvier 2025), les réformes judiciaires en Arabie saoudite, qui incluent la codification des lois civiles et pénales, suscitent des avis partagés. Si ces initiatives visent officiellement à moderniser le système judiciaire et à attirer des investisseurs étrangers, certains observateurs estiment qu’elles renforcent également le contrôle du pouvoir exécutif sur les tribunaux.

Un exemple récent est la mise en place d’une commission spéciale chargée de surveiller les juges. Officiellement destinée à améliorer la transparence et l’efficacité, cette mesure est critiquée par des militants des droits humains qui y voient une tentative d’intimider les magistrats indépendants.

Yémen : un système judiciaire en ruines

Selon Al Akhbar (24 janvier 2025), la guerre civile au Yémen a entraîné l’effondrement quasi total du système judiciaire. Les tribunaux qui fonctionnaient encore dans les zones sous contrôle gouvernemental ou houthi sont paralysés par un manque de personnel, de ressources et d’infrastructure.

Des rapports documentent des cas de détention prolongée sans procès et des exécutions sommaires, souvent menées par des groupes armés hors du cadre légal. Les efforts pour restaurer une certaine forme de justice dans les zones affectées par le conflit sont également entravés par les rivalités politiques et militaires.

Société : Enjeux sociaux et tensions communautaires

Exode des talents : la fuite des cerveaux atteint un record

Selon Nida’ Al Watan (24 janvier 2025), le Liban est confronté à une fuite massive des talents, particulièrement parmi les jeunes diplômés. Depuis le début de la crise économique en 2019, plus de 40 % des jeunes professionnels auraient quitté le pays pour chercher des opportunités à l’étranger, principalement dans les pays du Golfe, en Europe et au Canada. Cette situation est aggravée par le manque de perspectives locales, l’effondrement des salaires, et la détérioration des services publics, notamment dans le secteur de l’éducation et de la santé.

Les universités libanaises, historiquement reconnues pour leur excellence, ont également vu une baisse significative de leurs inscriptions, car de nombreux étudiants optent désormais pour des programmes à l’étranger. Cette migration croissante des compétences pourrait nuire à long terme au développement économique et social du pays.

Réfugiés syriens : tensions et solidarité mitigées

D’après Al Akhbar (24 janvier 2025), le nombre de réfugiés syriens au Liban continue de susciter un débat houleux. Avec plus de 1,5 million de réfugiés, soit près d’un quart de la population libanaise, le pays subit une pression immense sur ses infrastructures. Les municipalités locales, souvent laissées seules face à cette crise, dénoncent un manque de soutien de la communauté internationale.

Cependant, des initiatives locales, comme celles menées par des ONG libanaises, tentent de pallier ces lacunes. Les relations entre les communautés locales et les réfugiés restent complexes, oscillant entre solidarité et tensions, notamment dans les régions rurales où la compétition pour les ressources et les emplois est exacerbée.

Santé publique : l’effondrement du secteur hospitalier

Al Quds (24 janvier 2025) met en lumière la crise sévère dans le secteur de la santé au Liban. Les hôpitaux publics, souffrant d’un manque chronique de financement, peinent à répondre aux besoins croissants de la population. Les médecins et le personnel soignant continuent de quitter le pays en grand nombre, aggravant une pénurie déjà critique.

Le coût des soins dans les hôpitaux privés a explosé, rendant l’accès aux traitements impossible pour une grande partie de la population. Cette situation a conduit à une augmentation significative des cas de maladies non traitées et à une baisse généralisée de l’espérance de vie.

Tensions communautaires et défis de la coexistence

Selon Al Sharq Al Awsat (24 janvier 2025), les divisions communautaires au Liban continuent d’alimenter un climat d’instabilité. Les rivalités politiques, souvent exacerbées par des appartenances confessionnelles, compliquent les efforts pour instaurer une gouvernance inclusive et équitable. Les conflits locaux sur des questions comme la répartition de l’eau, des terres agricoles et des services publics illustrent ces tensions sous-jacentes.

Des initiatives, telles que des forums de dialogue intercommunautaires, tentent de réduire ces divisions. Toutefois, leur portée reste limitée sans un engagement concret des élites politiques à promouvoir une culture de coexistence.

Initiatives culturelles et résilience sociale

Malgré les défis, des initiatives culturelles continuent de fleurir. Al Bina’ (24 janvier 2025) rapporte que plusieurs artistes libanais, musiciens et écrivains lancent des projets visant à mettre en lumière la résilience de leur pays. Des festivals locaux, des expositions artistiques et des projets de cinéma indépendant offrent des plateformes d’expression et des opportunités économiques pour les jeunes créatifs.

Ces initiatives permettent également de redonner espoir à une population en quête de solutions et d’inspiration pour surmonter les crises actuelles.

Culture : Essor artistique et initiatives culturelles

Renouveau du cinéma libanais : un art en quête de résilience

D’après Al Akhbar (24 janvier 2025), le cinéma libanais connaît un regain d’intérêt malgré les crises successives. Plusieurs productions récentes mettent en lumière les réalités sociales et économiques du Liban. Parmi celles-ci, le documentaire « La vie suspendue », qui traite des répercussions de l’explosion du port de Beyrouth, a été salué à l’international pour sa profondeur et sa capacité à capturer la résilience des Libanais.

De même, la série « Une Ombre sur la montagne », diffusée sur des plateformes internationales comme Netflix, aborde les divisions communautaires sous un angle fictif mais réaliste. Ces œuvres ont également permis à des artistes libanais d’acquérir une visibilité mondiale, tout en attirant l’attention sur les difficultés du secteur culturel local.

Festivals locaux : persistance et créativité

Selon Nida’ Al Watan (24 janvier 2025), malgré les contraintes économiques, des festivals culturels continuent de s’organiser dans différentes régions du pays. Le Festival international de Baalbek a récemment annoncé une édition spéciale qui mettra en avant des artistes émergents locaux et des performances théâtrales revisitant les classiques de la littérature arabe.

D’autres initiatives, comme le Festival de la Résilience de Saïda, rassemblent musiciens, écrivains et peintres autour du thème de la survie face à l’adversité. Ces événements attirent non seulement un public local, mais aussi des membres de la diaspora, contribuant ainsi à une certaine relance touristique.

Art visuel : entre dénonciation et espoir

Al Bina’ (24 janvier 2025) souligne que les artistes visuels au Liban utilisent leur travail pour exprimer des critiques sociales et politiques. Les peintures murales qui ornent les rues de Beyrouth, souvent inspirées par les mouvements de protestation de 2019, reflètent le mécontentement général face à la corruption et à l’inaction politique.

Des expositions récentes, comme celle organisée au Sursock Museum, ont également mis en avant des œuvres explorant les thèmes de l’identité, de la mémoire collective et de l’exil. Les artistes tentent de concilier les souvenirs douloureux du passé avec un désir de renouveau.

Développement numérique et plateformes en ligne

D’après Al Quds (24 janvier 2025), la technologie numérique joue un rôle de plus en plus central dans la diffusion de la culture libanaise. Plusieurs startups locales se consacrent à la création de plateformes numériques pour promouvoir la musique, le cinéma et la littérature libanaise à l’international.

Par exemple, la plateforme « Heritage Lebanon » offre un accès en ligne à des archives historiques, des photographies rares et des enregistrements sonores datant du début du XXe siècle. De telles initiatives visent à préserver le patrimoine culturel du pays tout en le rendant accessible à un public mondial.

Impact de la diaspora sur la scène culturelle

Selon Al Sharq Al Awsat (24 janvier 2025), la diaspora libanaise joue un rôle majeur dans le financement et la promotion de projets culturels. À titre d’exemple, des écrivains et producteurs basés à Paris, Londres et Dubaï ont récemment collaboré à des projets qui explorent les thèmes de l’exil et de la nostalgie.

Un des exemples notables est le roman « Au-delà de Beyrouth », écrit par un auteur de la diaspora et traduit en plusieurs langues, qui a remporté des prix littéraires prestigieux. Ce succès témoigne de l’interconnexion entre la culture locale et l’expérience internationale des expatriés.

International

Évolution des relations sino-américaines en 2025

Les relations entre la Chine et les États-Unis continuent de dominer l’agenda international en 2025. Des tensions croissantes sur les questions commerciales et militaires se sont manifestées au début de l’année. Selon le rapport publié dans Al Quds le 24 janvier 2025, les discussions bilatérales tenues à Pékin ont échoué à produire des accords significatifs. Les divergences sur Taïwan et la mer de Chine méridionale restent des points critiques, tandis que les restrictions technologiques imposées par les États-Unis renforcent les tensions.

Dans une déclaration faite en marge du sommet Asie-Pacifique, le président américain a réaffirmé l’engagement des États-Unis envers Taïwan. La réponse de la Chine, relayée par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a été de condamner ce qu’elle considère comme une ingérence dans ses affaires internes. La presse chinoise a décrit ces événements comme une tentative de contenir la montée en puissance de la Chine, une rhétorique qui gagne en popularité auprès du public chinois.

La guerre en Ukraine : un tournant en vue ?

Le conflit en Ukraine, qui entre dans sa deuxième année, reste un sujet central pour les acteurs internationaux. D’après les informations d’Al Quds, la récente visite du président ukrainien à Bruxelles a permis de consolider le soutien européen. Les membres de l’Union européenne ont convenu de renforcer les livraisons d’armes à Kyiv, tout en maintenant les sanctions économiques contre la Russie.

Sur le terrain, des changements tactiques notables ont été observés, notamment une contre-offensive ukrainienne visant à reprendre le contrôle des zones occupées à l’Est. Cependant, le rapport souligne également les lourdes pertes humaines et les défis économiques croissants pour les deux camps. La Russie, selon le Kremlin, reste déterminée à atteindre ses objectifs stratégiques, malgré les pressions internationales.

L’Afrique face à de nouveaux défis géopolitiques

Le continent africain continue de subir les effets des rivalités entre grandes puissances. Comme l’explique Al Quds, plusieurs pays, notamment en Afrique de l’Est, font face à des choix difficiles alors qu’ils cherchent à équilibrer leurs relations avec les États-Unis, la Chine et la Russie. Les récents investissements chinois dans les infrastructures africaines ont été accueillis avec des sentiments partagés, certains dirigeants africains craignant une dépendance économique excessive envers Pékin.

En parallèle, la présence militaire russe en Afrique, renforcée par des accords bilatéraux avec des pays comme le Mali, suscite des inquiétudes quant à une militarisation accrue de la région. Ces développements sont observés de près par les Nations unies, qui cherchent à promouvoir la paix et la stabilité à travers des initiatives diplomatiques renforcées.

Les crises climatiques exacerbent les tensions internationales

Les changements climatiques continuent de provoquer des déplacements massifs de population, particulièrement dans les régions du Sahel et d’Asie du Sud-Est. Selon les experts cités par Al Quds, les gouvernements mondiaux peinent à coordonner des réponses adaptées. Les sommets récents sur le climat, bien qu’ambitieux dans leurs objectifs, se heurtent à des obstacles financiers et politiques. Les pays du Sud dénoncent notamment le manque de soutien concret de la part des grandes puissances.

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