Le gouverneur de la Banque du Liban aurait été localisé à l’intérieur du campus de cette dernière, à Hamra d’où il exercerait ses fonctions, indique l’agence de presse Reuters, deux jours après la descente des services de la sécurité de l’état qui ont tenté de l’appréhender à ses domiciles de Rabieh et de Safra ainsi qu’à son bureau.

Il y serait protégé par les membres de services de sécurité liés à la Banque du Liban.

La polémique concernant le rôle joué par les Forces de Sécurité Intérieure en charge de sa protection se poursuit avec une plainte déposée par la procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun, à l’encontre du commandant des FSI, le général Imad Othman pour entrave à la justice.

Pour rappel, comme Riad Salamé, le général Othman est considéré comme un proche de l’ancien premier ministre Saad Hariri.

Selon la juge, les membres de la Sécurité de l’Etat venu arrêter Riad Salamé auraient fait l’objet eux-même de menaces de la part des membres des FSI en charge de protéger les domiciles de Rabieh et de Sabra ainsi que le bureau du gouverneur de la Banque du Liban.

La juge Ghada Aoun a ainsi envoyé une lettre au commandant des FSI exigeant une explication quant à l’attitude de ses agents, notant que le fait d’avoir empêché la mise en oeuvre du ordonnance judiciaire est considéré comme une infraction.

La magistrate a également accusé Riad Salamé de bénéficier de protections politiques, allusion indirecte au communiqué du courant du futur qui a publié hier un communiqué. Pour rappel, Riad Salamé a manqué à son 4ème rendez-vous devant la juge dans le cadre d’une enquête concernant la manipulation du cours de la livre libanaise en collusion avec la SGBL, la société de change Mecattaf et divers agents de change.

Il avait été directement mis en cause par le président du syndicat des changeurs, également mis en examen. Par ailleurs, le gouverneur de la BdL fait également l’objet d’une enquête dans plusieurs pays, dont la Suisse, le Luxembourg et la France, pour d’éventuels blanchiment d’argent et détournement de fonds et d’avoir fait transférer d’importantes sommes en dépit de l’instauration d’un contrôle des capitaux. La juge Ghada Aoun estime ainsi disposer de preuves irrefucables de son implication dans diverses malversations.

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