vendredi, mars 28, 2025

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Samir Geagea annonce une possible candidature à la présidentielle

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Le Liban, plongé dans une crise politique depuis des mois, pourrait bientôt connaître un tournant décisif. Alors que la présidence reste vacante depuis octobre 2022, la chaîne MTV Lebanon a rapporté que Samir Geagea, chef du Parti des Forces Libanaises, serait prêt à se présenter au scrutin présidentiel prévu pour le 9 janvier prochain. L’annonce, encore officieuse, survient dans un contexte régional et national particulièrement tendu, marqué par des tensions géopolitiques et une impasse politique durable.

Un Liban sans président face à des défis régionaux

Depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le pays n’a pas réussi à élire un nouveau chef d’État. Les querelles entre blocs parlementaires, principalement divisés entre alliances pro-Hezbollah et anti-Hezbollah, paralysent les institutions. Cette vacance présidentielle s’inscrit dans un contexte de fragilité régionale accrue.

Au sud, Israël et le Hezbollah observent un cessez-le-feu tendu, alimenté par des incidents sporadiques à la frontière. La situation en Syrie, où le régime de Bachar el-Assad montre des signes d’effondrement progressif, complique davantage l’équilibre géopolitique, laissant planer le risque d’un vide stratégique dans cette zone frontalière du Liban. L’affaiblissement potentiel du Hezbollah, principal allié d’Assad et acteur dominant au Liban, pourrait redéfinir les alliances internes.

Par ailleurs, le pays est embourbé dans une crise économique dévastatrice. Une présidence stable et unifiée est donc essentielle pour engager les réformes attendues par la communauté internationale, condition sine qua non pour débloquer les aides financières.

Samir Geagea : un parcours controversé et déterminé

Samir Geagea, figure emblématique de la scène politique libanaise, est un nom bien connu des Libanais. Né en 1952 dans la région montagneuse de Bécharré, Geagea s’est imposé comme un leader marquant durant la guerre civile libanaise (1975-1990). À la tête des Forces Libanaises, il a été l’un des acteurs principaux du conflit, assumant ouvertement ses choix militaires et stratégiques.

Après la fin de la guerre, Geagea a été emprisonné en 1994 sous des accusations controversées de terrorisme et d’assassinats politiques. Libéré en 2005, à la suite de la Révolution du Cèdre qui a conduit au retrait des troupes syriennes du Liban, il a réintégré la scène politique avec son parti. Depuis lors, il se positionne comme un fervent opposant à l’influence syrienne et au Hezbollah, prônant un État souverain libéré des ingérences extérieures.

Geagea jouit d’un soutien notable parmi les chrétiens maronites et les cercles pro-occidentaux. Cependant, ses détracteurs le perçoivent comme une figure polarisante, en raison de son passé militaire et de son alignement anti-Hezbollah, qui pourrait creuser davantage les divisions internes.

Une stratégie conditionnelle pour 2024

Lors d’une interview récente, Geagea a affirmé que sa candidature dépendrait d’un consensus minimal entre les blocs parlementaires. « Je me présenterai aux élections lorsqu’il y aura un nombre minimum de blocs prêts à accepter cette candidature », a-t-il déclaré. Cette position reflète un pragmatisme politique, mais également la reconnaissance des fractures qui dominent le paysage politique actuel.

Le bloc des Forces Libanaises, que Geagea dirige, est l’un des principaux alliés de l’opposition anti-Hezbollah. Son soutien pourrait s’avérer crucial pour toute candidature à la présidence. Néanmoins, la capacité de Geagea à rallier un large spectre politique reste incertaine. Les tensions confessionnelles et idéologiques pourraient limiter ses chances face à d’autres candidats potentiels plus consensuels.

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Newsdesk Libnanews
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