Un nouveau rapport de l’UNICEF, intitulé “Débuts violents : les enfants qui grandissent dans la crise libanaise”, estime qu’un million d’enfant pourrait être victimes de violences physique, émotionnelle ou sexuelle, une situation encore aggravée par la crise économique.
1.8 millions d’enfants vivraient ainsi désormais sous le seuil de pauvreté, une situation qui s’est encore aggravée par rapport à 2019 où cela était le cas de 900 000 enfants. Face à cette situation, de nombreux enfants pourraient également contraints à travailler, voire même à être mariés de force.
le nombre de cas de violence et d’exploitation des enfants traités par l’UNICEF et ses partenaires a augmenté de près de la moitié (44 %) entre octobre 2020 et octobre 2021, passant de 3 913 à 5 621 cas, notent les auteurs du rapport. Le nombre d’enfants ayant intégré le monde du travail a également augmenté et touche 53% d’entre eux contre 41%, il y a 3 mois seulement. 12% des familles auraient envoyé un enfant travailler contre 9% selon le précédent rapport. Certains travaillent dans des fermes, dans la rue ou encore vendent des marchandises dangereuses comme du carburant.
25% des enfants et adolescents âgés de 15 à 24 ans disent souffrir de déprime. De plus en plus d’enfants sont abandonnés dans la rue.
Côté réfugiés syriens, une fille sur 5, soit 20% des filles âgées de 15 à 19 ans, ferait l’objet d’un mariage précoce.
Le nombre de cas de violence domestique a largement progressé, passant de 21% en 2018 à 35% en 2020.
Yukie Mokuo, représentante de l’UNICEF au Liban souligne pour sa part qu’il est nécessaire d’investir dans les enfants, pour construire une société inclusive, pacifique, juste et résiliante.