Chose qui ne pourrait pas arranger la situation économique et financière du Liban, le site d’information Bloomberg estime à 52,5 milliards de dollars, le trou induit par la détention auprès de la Banque du Liban, d’obligations sous forme de dépôts en devises et de certificats de dépôt, selon les calculs de Fitch Ratings. Ltd.

Lire l’article de Bloomberg (en anglais)

Cette somme serait principalement indue aux Banques Libanaises, qui font déjà face à une possible restructuration des obligations qu’elles détiennent, à une nécessaire hausse de leurs capitaux et aussi à la crise du dollar, pénurie de devises étrangères. Face à cette situation, dès le mois de novembre, l’association des Banques du Liban (ABL) avait instauré un contrôle des capitaux afin d’éviter une panique bancaire. Cependant, effet collatéral, cette mesure a fortement impacté l’économie libanaise et des secteurs économiques entiers, aggravant encore la crise économique.

Ainsi, selon l’article, la restructuration de la dette libanaise serait rendue plus difficile, en raison déjà de l’affaiblissement des réserves monétaires de la Banque du Liban. Bloomberg rappelle également que cette baisse des réserves monétaires et des entrées de capitaux a entraîné une pénurie de devises au Liban, affaiblissant le système financier.

Les certificats de dépôt totaliseraient 20,9 milliards de dollars, plus de 8 milliards de dollars arrivant à échéance en 2022 et 2023, selon Fitch.

Selon les analystes de Fitch, 4,5 milliards de dollars sur les 31,6 milliards de dollars de dépôts en devises arrivent à échéance cette année, bien que la plupart d’entre eux seront probablement reconduits.

Face à cette situation, la décision de la banque centrale en décembre de payer la moitié des intérêts sur ses passifs en devises en livres libanaises laisse à penser qu’une augmentation du stress pourrait induire à choisir de prioriser ses réserves pour les paiements d’euro-obligations – avec 1,2 milliard de dollars de billets à échéance le 9 mars – et les importations telles que les denrées alimentaires plutôt que les obligations de la banque centrale.

Cela obligera les banques locales à resserrer les contrôles de fait des capitaux qu’elles ont mis en place depuis le mois de novembre, conclut l’article.

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