Le patriarche maronite Béchara Boutros Rahi célébrant la messe devant une délégation d'anciens combattants. Crédit Photo: NNA
Le patriarche maronite Béchara Boutros Rahi célébrant la messe devant une délégation d'anciens combattants. Crédit Photo: NNA

S’exprimant devant une délégation de combattants blessés durant la guerre civile du Liban, le Patriarche Maronite Béchara Boutros Rahi a appelé les révolutionnaires à se doter d’objectifs claires, d’un programme pour y parvenir mais également de représentants, lors de son sermon dominical. Il a également condamné le système politique accusé de délibérément ignorer et mépriser les revendications populaire, énumérant pèle-mêle, l’explosion du port de Beyrouth, l’effondrement économique, l’épidémie du coronavirus, l’augmentation de la pauvreté et du chômage, l’absence du gouvernement ou encore l’absence de mise en oeuvre de la feuille de route française.

Le peuple a perdu confiance dans les partis politiques et l’État. Les responsables politiques de leur côté ont perdu leur modestie et leur respect pour le peuple et le monde. Les responsables de l’État ont entravé son rôle en tant qu’entité constitutionnelle au service du peuple et de la société.

Le Patriarche a tout de même estimé que la responsabilité de ce qui advient reste collective, s’interrogeant sur le rôle du chef de l’état et de différents responsables politiques indirectement dans le retard pris pour la mise en place du processus de formation du prochain gouvernement.

Vous êtes responsable du crime de jeter le pays dans un état de paralysie complète, en plus de ce que fait l’épidémie de Corona. 

Abordant le sujet de la première commémoration du mouvement du 17 octobre, le Patriarche maronite estime ainsi qu’elle a réussi à “transformer le caractère libanais” et permis au peuple d’exiger la construction d’un État libre, national, fort et moderne au-delà des affiliations politiques ou encore religieuses.

La révolution a également réussi à promouvoir le concept pacifique de changement. Dès son premier jour, nous avons accueilli cette glorieuse révolution, soutenue par ses jeunes hommes et femmes, et nous avons appelé l’État, avec son appareil sécuritaire et militaire, à l’embrasser et à la protéger.

Nous avons dénoncé l’opposition aux manifestants qui sont nos fils et l’avenir du Liban.

D’un autre côté, nous avons fermement condamné les infiltrés qui ont attaqué les propriétés et les institutions privées et publiques et déformé le visage de la révolution civilisée.

Il appelle par conséquent les révolutionnaires à garder leur indépendance de tout pays.

Nous voulons que ce soit une révolution unifiée et unifiée qui définit ses objectifs libanais avec audace et clarté. Nous voulons que ce soit une révolution qui porte un programme social et national constructif, afin que les révolutionnaires ne soient pas en désaccord sur leurs revendications sur les places et glissent dans des cycles de violence.
Nous voulons que ce soit une révolution avec un nouveau leadership qui s’accorde les uns avec les autres, qui représente le peuple et le dialogue entre l’État et la communauté internationale. Il n’y a pas de révolution sans objectifs, programme et leadership.

C’est un crime pour le Liban de perdre sa merveilleuse révolution. C’est l’occasion pour le Liban de changer grâce à la démocratie, au patrimoine et aux valeurs.

Venez, jeunes hommes et femmes du Liban, changer. Vous êtes l’avenir du Liban, et à propos de vous, votre ami le Pape Jean-Paul II a dit que vous êtes la force de renouvellement du Liban, et nous sommes avec vous.Vous êtes l’avenir du Liban, et à propos de vous, votre ami le Pape Jean-Paul II a dit que vous êtes la force de renouvellement du Liban, et nous sommes avec vous.Vous êtes l’avenir du Liban, et à propos de vous, votre ami le Pape Jean-Paul II a dit que vous êtes la force de renouvellement du Liban, et nous sommes avec vous.

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