Après avoir pourtant exigé le ministère des finances cette semaine après que les autorités américaines aient imposé des sanctions à l’encontre de l’ancien ministre des Finances et bras-droit de son dirigeant Ali Hassan Khalil, le mouvement Amal a fait savoir abandonner ses demandes quant à une participation au prochain gouvernement Mustafa Adib.

Le bureau de presse du Président du Parlement et dirigeant du Mouvement Amal, Nabih Berri, a ainsi évoqué la conversation qui s’est tenue entre lui et le Président de la République Française Emmanuel Macron au cours de laquelle il aurait refusé d’abandonner ses prétentions sur ce ministère. Il aurait ainsi estimé que le problème de ce portefeuille est interne et non avec les autorités françaises.

Selon le communiqué, le mouvement aurait ainsi notifié son refus de participer au prochain gouvernement, tout en annonçant sa coopération avec pour objectif de stabiliser le Liban face à la crise économique.

Pour rappel, Emmanuel Macron avait fixé un délai de 2 semaines pour la constitution du prochain gouvernement libanais lors de sa visible à l’occasion du centenaire de la proclamation de l’état du Grand Liban, le 1er septembre, faute de quoi la communauté internationale pourrait décider de suspendre de manière quasi-définitive son aide financière au Pays des Cèdres. Emmanuel Macron avait également indirectement menacé de sanctionner les personnes et les responsables politiques bloquant le processus de réformes qui devrait être mené au Liban.

La mise en place d’un cabinet constitue en effet une des conditions préalables à la mise en place des réformes économiques nécessaires ou encore que puissent être menées les négociations avec le FMI notamment.

Parmi les principaux obstacles pour le premier ministre désigné, le mouvement Amal exigeait la constitution d’un gouvernement politico-technocrate et le contrôle du ministère des finances, ministère clé dans le cadre de l’aide économique internationale.