Le changement voulu prend un tournant pour le moins inhabituel. C’est la vérification des comptes qu’il s’agira d’intégrer dans un système socio-politique viscé aux contours opportuns. Le devoir de la fonction pourrait-il retrouver son sens initial ?

Celui qui se consacre à prévaloir l’objectivité du devoir sur le subjectivisme afin de servir équitablement tout libanais ? Va t-on remplacer des redevances obligées par le recours à la conscience critique et ce pour un travail pris en charge et accompli dans le respect des règles et des délais? 

Un parcours de citoyen actif est censé posséder des qualités humaines et professionnelles minima, dont la fidélité au poste, les expériences réussies sur des terrains correspondants ou similaires et les marges de responsabilités assumées de A à Z.Celles qui ne craignent les influences ni la transparence des actes et des avoirs.

Cela devrait permettre au fonctionnaire de gérer adéquatement toutes sortes de situations et de problématiques simples, sensibles ou complexes.Néanmoins, ces normes sont-elles reconnues chez nous comme étant nécessaires à l’exercice de certains postes ?

Le libanais est-il aujourd’hui en train d’assister aux positionnements du pouvoir contre toutes les formes de corruptions qui minent son pays et ses conditions de vie ?Le gouvernement actuel s’engage t-il définitivement et sans équivoque vers le “changement” à tous les niveaux ?Va t-on poursuivre des enquêtes jusqu’à ce que la justice soit faite avec des personnes concernées dans les institutions et dans d’autres lieux, publics et privés ? 

En attendant des résultats palpables, des jugements définitifs, de fermes mesures pour un dépistage précoce des silences sournois et des comportements propices aux corruptions, le citoyen poursuit, malgré son lourd fardeau, la défense de ses droits les plus légitimes. Il a le droit d’être écouté et entendu sans être rabroué pour sa perception différente des choses ! Il a le droit d’être reconnu comme partenaire à part entière malgré de modestes moyens de bord ! Il est un interlocuteur indispensable pour dégager son pays du gouffre actuel.

D’ailleurs beaucoup d’entre nous à divers niveaux sont différemment responsables d’avoir si longtemps toléré des politiciens nocifs et abuseurs avec de l’immobilisme, un manque de citoyenneté flagrant et des actions incomplètes !

Le citoyen a surtout besoin de fonctionnaires modèles, irréprochables, respectueux de son temps et de ses questionnements. Des personnages qui se refusent toute interférence extérieure dans  l’exercice de leurs tâches. Des femmes et des hommes qui composent entre eux la permanence du devoir pour asseoir la crédibilité du Liban en toute circonstance, en tout temps et en tout lieu ! 

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