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Des économistes revoient à la hausse la croissance du PIB libanais à 3,2% pour 2025

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Les prévisions économiques pour le Liban ont connu une révision optimiste dans l’enquête trimestrielle de Bloomberg menée en septembre 2025, où les analystes interrogés anticipent une croissance du produit intérieur brut réel à 3,2% pour l’année en cours, contre une estimation antérieure de 2% dans le sondage de juin. Ce ajustement, basé sur les opinions de six économistes basés au Liban et à l’étranger, reflète une perception d’une stabilisation relative de l’économie malgré les tensions régionales persistantes, avec une médiane à 3,7% et une fourchette allant d’une contraction de 0,5% à une expansion de 5,5%. Pour 2026, les projections s’élèvent à 5,7%, marquant une amélioration par rapport aux 4,4% prévus en juin, soulignant une attente de reprise plus vigoureuse si les réformes structurelles avancent.

Des anticipations de croissance revues en hausse pour 2025

L’enquête de Bloomberg, réalisée en septembre 2025, met en lumière une confiance accrue parmi les économistes interrogés quant à la trajectoire économique du Liban pour l’année en cours. Avec une prévision moyenne de 3,2% pour le PIB réel, ce chiffre dépasse les estimations de juin, où la moyenne s’établissait à 2%. La médiane à 3,7% indique que la moitié des participants voient une croissance supérieure à ce seuil, tandis que la fourchette des projections individuelles s’étend de -0,5% à 5,5%, illustrant des divergences d’opinions sur l’impact des facteurs externes comme le tourisme de la diaspora et les flux de capitaux. Parmi les analystes, 50% estiment que le PIB progressera de plus de 5% en 2025, un seuil qui reflète une anticipation de retombées positives des mesures de stabilisation monétaire mises en place par la Banque du Liban.

Cette révision intervient dans un contexte où les indicateurs récents montrent des signes de résilience. Par exemple, les actifs nets étrangers du secteur financier ont augmenté de 10,1 milliards de dollars sur les huit premiers mois de 2025, contre 5,1 milliards sur la même période de 2024, servant de proxy à une balance des paiements en amélioration. En août 2025, cette hausse mensuelle s’est établie à 1,15 milliard de dollars, avec une contribution de 1,2 milliard de la banque centrale compensée par une baisse de 55,8 millions chez les banques commerciales, due à une augmentation des dépôts non résidents de 74,5 millions et une réduction des créances sur le secteur non résident de 220,3 millions. Ces flux soutiennent une perception d’une économie qui, malgré ses fragilités, bénéficie d’entrées de capitaux liées aux transferts et au tourisme.

Pour 2026, les économistes interrogés par Bloomberg anticipent une accélération à 5,7%, avec une médiane à 5,5% et une fourchette de 3,9% à 7%. Cette projection, supérieure aux 4,4% de juin, suggère une attente de dividendes plus substantiels des réformes en cours, comme l’adoption de la loi sur la résolution bancaire en avril 2025. Les analystes divergent sur le rythme, mais la majorité voit une croissance moyenne de 5,5%, alignée sur une potentielle réduction des tensions régionales et une meilleure intégration des mesures fiscales.

Les estimations d’inflation pour les deux années à venir

L’enquête de Bloomberg de septembre 2025 révise également à la baisse les anticipations d’inflation pour le Liban, avec une moyenne à 14,1% pour 2025, contre 16,8% en juin. La médiane s’établit à 14,6%, avec une fourchette des projections individuelles allant de 10% à 16%. Parmi les participants, 83,3% estiment que l’inflation oscillera entre 14,2% et 16% en 2025, reflétant une confiance dans la capacité de la Banque du Liban à contenir les pressions via sa politique monétaire restrictive. Cette modération s’appuie sur des indicateurs récents, comme l’indice des prix à la consommation à 18,1 en décembre 2024, contre 15,4 en novembre, et une moyenne annuelle à 45,2% en 2024, en forte baisse de 79,6% par rapport à 221,3 en 2023.

Pour 2026, l’inflation est projetée à 11,4%, contre 23% en juin, avec une médiane à 11,7% et une fourchette de 8% à 15%. Cette décélération attendue repose sur une stabilisation du taux de change, maintenu à 89 500 livres par dollar depuis février 2024, et une réduction des chocs importés, comme les variations des prix des carburants. Les économistes interrogés divergent sur l’ampleur, mais la majorité voit une inflation en dessous de 12%, alignée sur une reprise des importations, qui se sont établies à 16,902 milliards de dollars sur l’année 2024, en baisse de 3,5% par rapport à 2023.

Le solde fiscal projeté pour 2025 et 2026

Les analystes de l’enquête Bloomberg de septembre 2025 anticipent un déficit fiscal à 0,2% du PIB pour 2025, une amélioration notable par rapport au 1,6% projeté en juin. La médiane s’aligne à 0,2%, avec une fourchette des estimations individuelles allant d’un déficit de 0,8% du PIB à un surplus de 0,5%. Cette prévision reflète une attente de discipline budgétaire, soutenue par les efforts du gouvernement pour élargir l’assiette fiscale et améliorer la conformité via des processus numériques. Le budget 2026, soumis au Parlement le 29 juillet 2025, vise un excédent primaire modeste, mais les économistes soulignent la nécessité d’un cadre plus ambitieux pour financer les dépenses en reconstruction.

Pour 2026, l’enquête prévoit un surplus fiscal à 0,1% du PIB, contre 1,6% en juin, avec une médiane indiquant un équilibre budgétaire et une fourchette de -0,8% à 1%. Cette projection dépend de l’adoption de mesures fiscales robustes, comme celles recommandées par le Fonds monétaire international lors de sa visite conclue le 26 septembre 2025, qui appelle à un cadre à moyen terme pour restaurer la soutenabilité de la dette. Les indicateurs récents, comme le surplus primaire non précisé dans les données mensuelles, mais avec un déficit fiscal à 297,4 milliards de livres en 2024 (-21,8% par rapport à 380,5 milliards en 2023), soutiennent cette vue d’une amélioration graduelle.

Les prévisions pour le déficit de la balance courante

L’enquête Bloomberg de septembre 2025 estime le déficit de la balance courante à 15,1% du PIB pour 2025, une réduction significative par rapport aux 22% prévus en juin. La médiane s’établit à 15%, avec une fourchette des projections individuelles de 13% à 17,2%. Cette amélioration reflète une anticipation de meilleurs flux de capitaux et d’exportations, comme en témoigne la hausse des exportations à 2,707 milliards de dollars en 2024 (-9,6% par rapport à 2023), et des importations à 16,902 milliards (-3,5%). Le solde commercial, à -14,195 milliards en 2024 (-2,3%), est compensé par les transferts et le tourisme.

Pour 2026, le déficit courant est projeté à 13,8% du PIB, contre 26,1% en juin, avec une médiane à 14% et une fourchette de 12% à 15,3%. Cette tendance à la baisse s’appuie sur une reprise attendue des secteurs exportateurs, comme le fret au port de Beyrouth à 3,64 millions de tonnes sur sept mois (+13,8% par rapport à 2024), et le trafic aéroportuaire à 5,624 millions de passagers sur neuf mois (+10%, malgré -20,8% sur un an).

Comparaison avec les projections d’autres institutions

Les estimations de Bloomberg de septembre 2025 se distinguent des prévisions du Fonds monétaire international, qui, dans son rapport d’avril 2025, anticipait une croissance à 3% pour 2025, alignée sur une stabilisation post-crise. La Banque mondiale, dans son rapport de juin 2025, projette 4,7% pour 2025, soutenue par une reprise du tourisme et des réformes, dépassant ainsi la moyenne de Bloomberg mais restant dans la fourchette haute des estimations individuelles. Ces divergences soulignent les incertitudes liées aux tensions régionales, avec la Banque mondiale insistant sur l’importance des avancées en matière de gouvernance.

Goldman Sachs, dans son analyse du 29 septembre au 4 octobre 2025, intègre des scénarios de croissance variant de 2% à 15% selon les hypothèses de restructuration de la dette, avec une base à 3% en 2027. Ces projections, liées à des haircuts de 60% à 80% sur 31 milliards de dollars de dette, complètent celles de Bloomberg en mettant l’accent sur les passifs supplémentaires de 13 à 31 milliards pour la recapitalisation et la reconstruction.

Les indicateurs récents soutenant les prévisions

Les prévisions de Bloomberg s’appuient sur des données macroéconomiques récentes, comme les actifs bancaires à 102,76 milliards de dollars à fin décembre 2024 (-10,8% par rapport à décembre 2023), et les dépôts du secteur privé à 88,65 milliards (-6,4%). Les prêts au privé à 5,65 milliards (-32,1%) reflètent une contraction du crédit, mais les créances sur le non-résident à 5,14 milliards (+19,7%) indiquent des flux entrants. La masse monétaire M3 à 69,26 milliards (-10,9%) et M2 à 1,46 milliard (-78,3%) montrent une politique restrictive, alignée sur les attentes d’inflation modérée.

Le secteur de la construction, avec 5 932 permis sur huit mois (-27,4% par rapport à 2024), et une surface à 5,1 millions de mètres carrés (+14,3%), illustre des disparités régionales : Mount Lebanon à 27,5% des permis, Nord à 26,2%, Sud à 20,5%, Nabatieh à 12,6%, Bekaa à 7,7% et Beirut à 1%. Les hausses de surface à Mount Lebanon (+36,6%), Beirut (+16%), Nord (+11,2%), Nabatieh (+9%) et Sud (+6,3%), contre une chute au Bekaa (-23,7%), reflètent une reprise inégale, soutenue par les livraisons de ciment à 851 386 tonnes sur quatre mois (+48,6%).

Le commerce extérieur, avec un déficit à 9,3 milliards de dollars sur sept mois (+12,4%), des importations à 11,46 milliards (+14,7%) et des exportations à 2,12 milliards (+26%), dépend des flux de devises. Le port de Beyrouth à 3,64 millions de tonnes (+13,8%) et l’aéroport à 5,4 millions de passagers sur neuf mois (+10,2%), avec 681 693 en septembre (+40,4%), soutiennent les projections de croissance via le tourisme.

La capitalisation boursière à 21 milliards de dollars à fin septembre (-2%), avec 2 131 108 actions échangées pour 29 035 573 dollars sur le mois (+172,3%), indique une volatilité, avec Solidere A à 78,50 dollars (-9%) et BLOM Listed à 5,16 dollars (-3,6%).

Les dynamiques monétaires et fiscales en appui

Les réserves en devises liquides à 11,75 milliards de dollars au 30 septembre 2025, avec une hausse de 83,4 millions sur le mois, soutiennent les prévisions de Bloomberg en offrant une marge pour les importations et la stabilité. Les réserves en or à 35,17 milliards, en hausse de 153% depuis fin 2019, renforcent le bilan. Les actifs nets étrangers à 10,1 milliards sur huit mois, avec 1,15 milliard en août, reflètent une balance des paiements positive.

Le bilan de la banque centrale, avec actifs à 8 460,6 trillions de livres au 30 septembre, portefeuille de titres à 549 735 milliards, prêts au financier à 39 263,5 milliards, opérations différées à 183 202,4 milliards, ajuste les projections fiscales. Les dépôts financiers à 84,35 milliards de dollars et publics à 719 551,5 milliards indiquent une liquidité concentrée.

Les chèques compensés à 2,176 milliards en 2024 (-71,7% par rapport à 2023), avec 877 milliards en livres (-80%) et 1,299 milliard en devises (-60,5%), montrent une contraction monétaire. Le taux de prêt en dollars à 3,70% (+89,7%) et en livres à 5,61% (+41,3%) reflète des coûts d’emprunt élevés, impactant la croissance.

Les aides extérieures, comme l’étude financée par le Fonds koweïtien à 1,5 million de dollars pour les silos du port, exemptée de TVA par décret du 15 septembre 2025, soutiennent les secteurs clés. Bank of America maintient « Market Weight » sur les Eurobonds, avec récupération à 25 cents, influencée par ces dynamiques.

Les projections de Goldman Sachs, avec croissance à 3% en base pour 2027, et passifs de 18 milliards (64% du PIB), intègrent ces indicateurs, avec dévaluation à 135 000 livres par dollar en 2027.

Les flux de capitaux et le tourisme, avec 5,624 millions de passagers sur neuf mois, dont 379 910 en décembre 2024, soutiennent les prévisions, malgré une baisse de 20,8% sur un an.

Les checks compensés en décembre 2024 à 150 milliards (+10,3% par rapport à novembre), avec 69 milliards en livres (+60,5%) et 81 milliards en devises (-12,9%), indiquent une activité modérée.

Les taux de dépôt en livres à 3,58% (+550,9%) et en dollars à 0,03% (stable) reflètent une rémunération accrue pour la monnaie locale, alignée sur les attentes d’inflation modérée.Les économistes revoient à la hausse la croissance du PIB libanais à 3,2% pour 2025 selon l’enquête Bloomberg de septembre

Les prévisions économiques pour le Liban ont connu une révision optimiste dans l’enquête trimestrielle de Bloomberg menée en septembre 2025, où les analystes interrogés anticipent une croissance du produit intérieur brut réel à 3,2% pour l’année en cours, contre une estimation antérieure de 2% dans le sondage de juin. Ce ajustement, basé sur les opinions de six économistes basés au Liban et à l’étranger, reflète une perception d’une stabilisation relative de l’économie malgré les tensions régionales persistantes, avec une médiane à 3,7% et une fourchette allant d’une contraction de 0,5% à une expansion de 5,5%. Pour 2026, les projections s’élèvent à 5,7%, marquant une amélioration par rapport aux 4,4% prévus en juin, soulignant une attente de reprise plus vigoureuse si les réformes structurelles avancent.

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