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FMI : « La nomination ne suffit pas, il faut des actes » – Les réformes en attente au cœur de la crise

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Le Fonds monétaire international (FMI), dans un communiqué du 28 mars 2025, a réagi avec prudence à la nomination de Souaïd : « La nomination ne suffit pas, il faut des actes. » Depuis l’accord préliminaire de 2022 pour une aide de 3 à 4 milliards de dollars (extensible à 10 milliards), le FMI conditionne son soutien à des réformes radicales : audit de la BDL, levée du secret bancaire, restructuration bancaire, et unification des taux de change. À ce jour, ces mesures restent lettre morte, bloquant tout déblocage de fonds dans un Liban au bord de l’asphyxie.

Un catalogue de réformes non engagées

L’audit juricomptable, lancé en 2020 avec Alvarez & Marsal, a été torpillé par Salamé et les banques, qui ont refusé de livrer leurs comptes. Le FMI exige sa relance pour traquer les fonds des PPE et évaluer les pertes réelles (70 milliards selon la Banque mondiale). « Sans transparence, pas d’aide », martèle un officiel du Fonds (projection). Souaïd, dans son discours du 28 mars, rejette cette exigence, qualifiant l’audit d’ »humiliation » (projection), et propose l’or comme alternative. Cette esquive inquiète : « L’or ne résout pas l’insolvabilité systémique », note Nasser Saidi dans The National.

La levée du secret bancaire, pilier depuis 1956, est un autre point d’achoppement. Une réforme partielle en 2022 a été jugée insuffisante par le FMI, qui réclame un accès total aux transactions des PPE. Souaïd soutient une loi du 27 mars 2025 protégeant les comptes pré-2019 (projection), une position alignée sur les banques, mais en contradiction avec les standards internationaux. Quant à la restructuration bancaire, le Growth Lab propose un « bail-in » ciblé (40 milliards sur les gros dépôts) et une recapitalisation des banques viables. Souaïd, lui, évite ce scénario, préférant préserver les actionnaires.

Les conséquences d’un immobilisme persistant

Sans réformes, le Liban reste exclu de l’aide internationale. Les 11 milliards promis par la conférence CEDRE (2018) sont gelés, et la diaspora – 4 millions d’expatriés – hésite à investir dans un système opaque. L’économie stagne à 18 milliards de PIB (contre 55 milliards en 2018), avec une inflation à 269 % en 2023 selon UN Data. « Le FMI ne cédera pas sur les préconditions », prévient un expert (projection). Si Souaïd persiste dans son refus, le pays risque un effondrement total, amplifiant une crise sociale déjà explosive.

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Newsdesk Libnanews
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