A tanker in the sea
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La procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun a accusé mercredi la commission d’enquête spéciale de la Banque centrale du Liban d’être une farce et de ne pas avoir répondu à la demande de justice libanaise à ce que soit levé le secret bancaire concernant des comptes détenus par des sociétés importatrices de carburants et des personnes impliquées dans le scandale du fioul frelaté à destination des centrales électriques.

S’exprimant sur les ondes de la LBCI, la juge s’est déclaré prête à démissionner accusant la commission de négligence et de ne pas s’acquitter de ses responsabilités en étant “l’organe le plus important pour détecter la corruption et le vol de fonds publics”.

Pour rappel, 30 personnes ont ainsi été mises en examen en juillet dernier pour fraude, corruption, détournements de fonds publics et pour avoir rédigé de faux documents.

Parmi, les personnes accusées Sarkis Hlaiss, directeur des installations pétrolières pour le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques dont la mise en cause précédente avait amené à un bras-de-fer avec le dirigeant du Mouvement Marada, Sleiman Franijeh qui s’interrogeait sur l’indépendance du système judiciaire.

Autre mise en examen, la directrice générale du ministère, Aurore Feghali, ainsi que plusieurs techniciens et fonctionnaires ou encore le directeur de l’EDL, Kamal Hayek, mis en examen pour négligence.

La juge Ghada Aoun, avait déjà ordonnée la fermeture des bureaux de ZR Energy. Depuis le juge Nicolas Mansour qui enquête également au sujet de cette affaire a fait publier des mandat d’arrêt à l’encontre du directeur de cette entreprise et de son propriétaire Teddy Rahmé.

Ces derniers sont proches d’hommes politiques locaux. Le représentant de la société algérienne Sonatrach au Liban, Tarek Fawal, est également sous les arrêts.

L’affaire avait été révélée en début d’année quand le ministère de l’énergie avait refusé le déchargement d’une cargaison de fioul de la compagnie Sonatrach à destination des centrales de Jiyeh et de Zouk en raison de différences de densité. Une deuxième cargaison avait été refusée pour les mêmes raisons. L’enquête a révélé que les pratiques consistant à falsifier les analyses des hydrocarbures reçus, qui était de qualité moindre que les spécifications des cahiers de charge et donc endommageaient les centrales électriques, auraient été courant depuis au moins une décennie.

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