Ghassan Tuéni

Le doyen de la presse libanaise Ghassan Tueni est décédé ce vendredi, à l’âge de 86 ans. Tueni était une personnalité exceptionnelle dont le nom a toujours été étroitement lié à l’Histoire du Liban. Diplomate, journaliste, écrivain, homme politique, dans un pays où les postes sont répartis selon des équations confessionnelles étriquées, le grec orthodoxe qu’il est, n’a été que vice-président du conseil. S’il était maronite, il aurait pu devenir président de la République libanaise ; sunnite, il aurait occupé le poste de Premier ministre ; chiite, il serait président de la Chambre.

« Laissez vivre mon peuple », était son cri lancé à l’ONU en 1978 face aux conflits dévastateurs qui ravageaient le Liban. « Un siècle pour rien » était une partie de son constat face à un peuple qui n’a pas su tirer des leçons de tous les drames qu’il a subi. « Enterrer la haine et la vengeance » était son appel à la réconciliation au lendemain du terrible assassinat de son fils Gebran Tueni qui l’a foudroyé.

Dresser la biographie de ce prodigieux vétéran n’est pas une tâche facile. Limiter son parcours à quelques titres ou fonctions serait injuste. Résumer avec des mots la vie de celui qui fut un maître du mot serait peu flatteur. Nous laisserons place à la poésie qu’il a tant aimée, pour rendre un vibrant hommage à celui qui, avec son décès, met un point final à une génération d’exception.

Libnanews

La Redac
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