Le bureau du ministre sortant des finances a démenti le fait qu’il aurait indiqué, au cours d’une réunion avec des responsables d’Alvarez & Marsal et de représentants de la Banque du Liban, que le cabinet Alvarez & Marsal qu’elle ne recevrait pas les informations demandées “dans un proche avenir” pour effectuer l’audit juricomptable des comptes de la banque centrale.

Pour rappel, Alvarez & Marsal a publié ce jeudi un communiqué annonçant la fin de sa mission au Liban, indiquant que “lors de réunions tenues les 4 et 5 novembre, le ministère (libanais) des Finances et la Banque centrale du Liban ont confirmé que les informations demandées par Alvarez et Marsal ne seraient pas fournies dans un proche avenir”.

Par le passé déjà, le ministre sortant des finances, proche du président de la chambre Nabih Berri qui est ainsi indirectement mis en cause, avait indiqué que ses soutiens politiques n’accepteraient pas un audit détaillé des comptes de la Banque du Liban déjà en juillet dernier, lors d’une altercation aurait opposé le Président de la République, le Général Michel Aoun. Il avait également réitéré ces propos lors d’une interview télévisée chez Marcel Ghanem.

Certaines sources indiquent que des proches de Nabih Berri pourraient être mêlées à certaines anomalies dans la gestion du programme de subvention à l’achat des produits de première nécessité et notamment dans le secteur des carburants.

Cet audit est jugé également nécessaire pour mener à bien la restructuration de la banque centrale, dont les comptes sont considérés assez obscurs. Ainsi, pour l’heure, on ignore la taille exacte des réserves monétaires nettes pourtant cruciales pour financer les produits nécessaires à la population, mais également pour régler la controverse concernant la taille des pertes du secteur financier.

Par ailleurs, la communauté internationale a indiqué que cet audit est nécessaire au déblocage de son aide alors que les réserves monétaires disponibles seraient épuisées très prochainement.

Certaines sources ont indiqué qu’un débat houleux entre le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé et ses homologues en France aurait eu lieu en début de semaine. Ces derniers l’auraient ainsi accusé d’avoir failli à jouer son rôle de tutelle du secteur bancaire menant diverses opérations d’ingénierie financières ou encore sa politique de maintien paritaire creusant les pertes de la Banque du Liban à des niveaux jusque là même insoupçonnés. Ces pertes auraient été maquillées depuis de nombreuses années par l’annonce de profits fiduciaires que ces sources estiment être fantaisistes.

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