Le dirigeant du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah s’est, pour la première fois depuis la démission du Premier Ministre Saad Hariri, exprimé au sujet de la situation actuelle. Dans les précédentes interventions, il avait refusé toute démission du cabinet gouvernemental Hariri III.

Sayyed Hassan Nasrallah a rappelé que, dans ses allocutions précédentes, avoir indiqué que les demandes des protestataires étaient légitimes et d’avoir mis en garde les manifestants contre toute exploitation du mouvement. Il les avait ainsi invité à s’informer sur la provenance de fonds. Ses propos, indique-t-il, ont été déformés par certains journalistes, qui auraient alors écrits que les manifestants étaient des agents de puissances externes financées par des ambassades, ce qui n’est pas le cas.

Deux semaines après le début des manifestations au Liban et des événements survenus, nous devons mettre en lumière certains des aspects positifs et en tirer parti.

Le dirigeant du Hezbollah a relevé certains aspects de la révolution notamment le refus des libanais du chaos et de la sédition.

En raison de beaucoup de patience, de conscience et de discipline, les Libanais ont réussi à éviter de tomber dans ce que certains voulaient faire dans le chaos et les querelles internes, ce qui est particulièrement révélateur.

Il a également accusé certains partis à avoir voulu inciter à une guerre civile, estimant notamment que chacun possède une arme dans sa maison et que les protestations auraient pu facilement dégénérer en conflit.

Je peux confirmer que certains qui ont poussé aux insultes et ces insultes visaient à provoquer les autres rues afin de provoquer des conflits.

Il était clair qu’un coup politique était en train d’être préparé afin de plonger le pays dans le vide, ce qui a créé un climat de tension dans les rues“, accuse le dirigeant du mouvement chiite, soulignant que la route vers le sud Liban, axe stratégique pour le Hezbollah, a été délibérément bloquée.

Certains diront que je menace“, regrette Sayyed Hassan Nasrallah, mais “quiconque souhaite le chaos, affronter le peuple et les forces politiques doit l’affronter avec patience et ne pas réaliser son désir quelles que soient les pressions“.

Le Hezbollah a pris la responsabilité d’empêcher l’effondrement du pays et, bien sûr. Il n’était pas seul grâce à la coopération de nombreuses personnes du pays et du mouvement.

“Notre priorité était d’éviter le chaos durant les 2 dernières semaines”, estime le dirigeant chiite, allusion à ses précédents discours. Cependant, les protestataires ont dépassé les appartenances religieuses, souligne Hassan Nasrallah.

Des réactions aux insultes ont eu lieu et certaines choses ont échappé à tout contrôle, mais il s’agissait d’incidents limités face à une scène majeure et très positive, celle de la discipline et de la prise de conscience.

Hassan Nasrallah a également fait allusion aux incidents qui se sont déroulés Place Riad el Solh quand des manifestants se sont faits prendre à parti par des individus identifiés comme appartenant au Mouvement Amal et Hezbollah par certains témoins.

Il a également estimé bénéfique les manifestations, soulignant que les protestataires ne visaient pas le Hezbollah.

Au cours des dernières années, certains au Liban et à l’étranger ont décrit comme étant des gouvernements du Hezbollah, mais ils l’étaient pas, nous n’étions pas l’élément le plus puissant des gouvernements précedents. (…) La désignation par ce nom est de susciter l’hostilité à l’étranger et de nous tenir pour responsables de l’échec ou de la corruption.

le dirigeant du Hezbollah a indiqué que le gouvernement Hariri III n’était donc pas le gouvernement du mouvement chiite, et estimé ne pas s’inquiéter également pour la Résistance.

Les manifestations, indique-t-il sans chute du précédent gouvernement, devaient avoir un effet positif, par l’adoption de nouvelles lois et de réformes, afin de ne pas perturber le fonctionnement du Pays.

Les Libanais qui souhaitent continuer à mener des actions de protestation ont naturellement le droit de le faire. (…) Nous sommes face à un phénomène très positif sur lequel il faudra capitaliser au cours de la prochaine période.

Cependant la démission du Premier Ministre est intervenue.

Nous n’avons pas soutenu cette démission, mais le premier ministre a pris cette décision et il a ses raisons, mais je ne veux pas en discuter pour le moment.

Cependant, cette démission note Hassan Nasrallah, va suspendre l’adoption de certains textes clés, comme ceux concernant les loi d’amnistie, les lois pour recouvrer les fonds pillés, les levée des immunités ou encore les projets de loi pour lutter contre la corruption.

Le secrétaire général du Hezbollah a déclaré espérer la formation rapide du prochain gouvernement afin de mener ces projets et cela en conformité avec les demandes des manifestants.

Le prochain gouvernement doit œuvrer pour rétablir la confiance avec les Libanais“, souligne-t-il, en concevant un programme pour répondre à leurs demandes et regagner leur confiance.

Nous appelons au dialogue et à la communication entre toutes les composantes et les représentants du mouvement de contestation, ainsi qu’un véritable gouvernement souverain purement libanais puisse être mis en place.

1 COMMENTAIRE

  1. Mr Nasrallah vous auriez pu dénoncer les “casseurs” du Hezbollah qui s’en sont pris aux manifestants à Beyrouth … mais non bien sûr, c’est trop vous demander. D’ailleurs, le Liban ne vous demande rien, surtout ne faites rien et partez loin, très loin. Les Libanais n’ont pas besoin de vous.

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