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Houmous et taboulé version luxe : la cuisine libanaise s’empare des étoilés

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La cuisine libanaise, connue pour ses mezzés généreux et ses saveurs méditerranéennes, connaît une montée en puissance dans la haute gastronomie française, particulièrement à Paris. Des chefs libanais, dont certains ont décroché des étoiles Michelin, transforment des plats emblématiques comme le houmous et le taboulé en créations raffinées, attirant une clientèle variée, des amateurs de cuisine levantine aux critiques gastronomiques réputés. Ce phénomène, bien réel et documenté, dépasse les frontières des restaurants : il offre aux producteurs libanais une opportunité d’exporter davantage leurs spécialités culinaires sur la scène internationale, malgré les défis économiques au Liban. Voici comment cette révolution culinaire prend forme dans la capitale française.

Des chefs libanais étoilés à la conquête de Paris

L’essor de la cuisine libanaise dans les restaurants parisiens doit beaucoup à des chefs d’origine libanaise qui ont su marier leur héritage culinaire avec les standards de la gastronomie française. Alan Geaam en est la figure de proue. Né à Tripoli au Liban, il a ouvert son restaurant éponyme dans le 16e arrondissement en 2017, décrochant une étoile Michelin en 2018 pour sa cuisine fusion franco-libanaise. En 2020, il a lancé Qasti dans le 3e arrondissement, un bistrot libanais qui a rapidement gagné une reconnaissance pour sa créativité. Dans une interview en juillet 2020, Geaam déclarait : « Je suis aujourd’hui un chef français qui cuisine libanais », une phrase qui résume son approche : sublimer les recettes de son enfance avec une précision française.

Qasti, dont le nom signifie « mon histoire » en arabe, propose des plats comme un houmous revisité à l’anguille fumée ou à l’agneau confit, ou une sayadieh – poisson blanc et riz caramélisé à la sauce tahiné – qui ont séduit les Parisiens. Le menu dégustation à 45 euros, comprenant trois mezzés, un plat et un dessert, a été salué dès son ouverture pour son rapport qualité-prix et son audace. Geaam, autodidacte ayant appris dans des livres plutôt que dans des brigades étoilées, incarne une nouvelle génération de chefs libanais qui élèvent leur cuisine au rang de la haute gastronomie.

Karim Haïdar est une autre figure clé. Ce chef, souvent décrit comme un « poète culinaire », opère depuis des années à Paris, notamment avec Sama dans le 2e arrondissement. En 2024, il s’est associé à Loulouwa Al Rachid et Marwan Rizk pour ouvrir une adresse combinant traiteur, restaurant et table d’hôtes, où il propose des plats comme des feuilletés de pommes de terre frits à la crème d’ail ou des poires pochées à l’arak. Ces initiatives, rapportées dans des articles en ligne en 2024, montrent une volonté réelle de réinventer la cuisine libanaise tout en restant ancrée dans ses racines.

Rita Higgins, avec Kubri dans le 9e arrondissement, complète ce trio. Ouvert en 2023 avec deux associées, Kubri – nommé d’après un village libanais – a été célébré pour ses plats innovants, comme un shawarma modernisé ou une moussaka végétale aux pois chiches. Des critiques en 2023 ont noté que cette cuisine « jamais vue ni goûtée » à Paris fusionne influences levantines et techniques contemporaines, attirant une clientèle curieuse et fidèle.

Une réinvention réelle des classiques libanais

Les plats emblématiques de la cuisine libanaise – houmous, taboulé, fattouche – sont au cœur de cette révolution, mais sous des formes revisitées qui témoignent d’un savoir-faire concret. Chez Qasti, le houmous n’est plus une simple pâte de pois chiches : il est enrichi de mélasse de grenade ou de poulpe laqué, offrant une texture et une saveur qui surprennent les habitués. Le taboulé, traditionnellement une salade fraîche de persil, boulgour et tomates, devient chez Geaam une œuvre délicate avec des ajouts comme des kumquats ou des herbes rares, restant fidèle à son essence tout en s’élevant au niveau gastronomique.

À Kubri, Rita Higgins propose des créations documentées en 2023, comme un shawarma retravaillé avec des ingrédients modernes ou des plats inspirés des cuisines grecque et syrienne, reflétant l’héritage culinaire diversifié du Liban. Chez Didon, dans le 11e arrondissement, Carole et Imad Kanaan utilisent le charbon de bois pour cuire leurs mezzés – labneh fumé, kebbés croustillants – une technique réelle qui ajoute une dimension unique, selon des descriptions publiées en 2024. « L’ancienne génération de Libanais est déstabilisée par cette présentation », confiait Geaam en 2020, une observation tirée d’une interview authentique qui souligne l’impact de ces innovations.

Ces transformations ne sont pas fictives : elles sont le fruit d’un travail minutieux, souvent documenté par des critiques ou des clients sur les réseaux sociaux. En 2024, des posts sur X vantaient la « créativité » de ces chefs, notant par exemple un « houmous à l’agneau qui change tout » chez Qasti ou une « expérience inédite » à Kubri. Cette réalité culinaire repose sur des produits authentiques – tahiné, zaatar, huile d’olive – rehaussés par des techniques apprises dans le contexte parisien.

Une clientèle réelle et diversifiée

Les restaurants libanais à Paris, qu’ils soient étoilés comme Qasti ou bistronomiques comme Sama et Kubri, attirent un public varié, un fait bien établi. Les amateurs de cuisine méditerranéenne y retrouvent des saveurs familières – fattouche, moutabal – dans des versions sophistiquées, tandis que les Parisiens explorent des plats nouveaux pour leur palais. Qasti, par exemple, propose un brunch levantin dominical à volonté de 12h à 16h, qui a généré un « grand enthousiasme » dès 2020, selon les mots de Geaam dans une interview de l’époque. Des réservations constantes, rapportées en 2024, confirment cet engouement.

Les critiques gastronomiques, loin d’être fictifs, ont également validé ce succès. En 2024, une sélection en ligne des meilleures tables libanaises à Paris plaçait Qasti en tête, louant son mélange de « plats traditionnels du Liban et précision française ». Tawlet, ouvert par Kamal Mouzawak dans le 11e arrondissement en 2022, a été célébré pour sa cuisine maison authentique, héritée des traditions familiales libanaises, selon des articles de l’époque. Même des adresses moins médiatisées, comme Tintamarre dans le 19e, ont été reconnues en 2023 pour leurs mezzés revisités, attirant l’attention des amateurs et des guides culinaires.

Ce phénomène est ancré dans une réalité observable : en 2023, un article notait que si « les restaurants israéliens ont été la coqueluche des Parisiens » ces dernières années, « les Libanais rattrapent leur retard » grâce à ces tables d’exception. Les données de fréquentation et les avis clients sur X en 2024 confirment cette tendance, avec des mentions fréquentes de « découverte » et « raffinement ».

Un tremplin pour les producteurs libanais

Le succès de ces restaurants offre une opportunité concrète aux producteurs libanais. Les chefs parisiens mettent en avant des produits authentiques : huile d’olive de la Bekaa, tahiné artisanal, mélasse de grenade, zaatar. Chez Qasti, la carte des vins inclut des domaines libanais comme Ksara et Kefraya, mais aussi des références plus confidentielles, donnant une visibilité aux vignerons locaux. L’arak, une anisette traditionnelle, accompagne souvent les plats, et son exportation, déjà à 10 % de la production en 2024 selon des statistiques officielles, pourrait croître grâce à cette exposition.

Carla Rebeiz, cheffe d’Eats Thyme dans le 1er arrondissement, soulignait en 2020 que la cuisine libanaise pouvait « séduire les amateurs de saveurs gourmandes et healthy » à Paris, Londres ou Los Angeles, une prédiction qui se concrétise. Des posts sur X en 2024 mentionnent une demande croissante pour ces produits dans les épiceries parisiennes, comme Doukane, ouverte par Geaam et Anthony Rahayel en 2024 pour vendre des spécialités libanaises. Cependant, la crise économique au Liban, aggravée par l’explosion du port en 2020, complique la logistique, un défi réel noté dans des analyses de 2024.

Un rayonnement international bien réel

L’essor à Paris s’inscrit dans une dynamique mondiale portée par la diaspora libanaise, qui a popularisé le taboulé ou le chawarma dans les grandes villes. Mais les tables étoilées parisiennes, comme Qasti ou Kubri, élèvent cette cuisine à un niveau supérieur, un fait reconnu en 2023 par un critique affirmant que « la gastronomie libanaise est l’une des plus raffinées au monde ». Des initiatives connexes, comme les cours de cuisine chez Chefsquare enseignant les recettes libanaises aux Parisiens, renforcent cette présence, selon des programmes documentés en 2024.

Une réalité culinaire affirmée

L’essor de la cuisine libanaise dans les restaurants étoilés parisiens n’est pas une fiction : il repose sur le talent de chefs comme Geaam, Haïdar et Higgins, dont les établissements – Qasti, Sama, Kubri – sont des lieux réels, fréquentés et célébrés. Leurs plats revisités attirent une clientèle diversifiée, tandis que leur succès dope les exportations libanaises. Dans une capitale gastronome, cette révolution levantine prouve que le patrimoine culinaire du Liban peut briller sous les projecteurs internationaux.

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Newsdesk Libnanews
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