Commentant les pénuries actuelles de médicaments et alors que les accusations concernant le refus de la Banque Centrale d’accorder les lignes de crédit nécessaires aux importations de produits essentiels se multiplient, le conseil central de la Banque du Liban a indiqué que les factures des médicaments et fournitures médicales au premier semestre 2021 dépassent la facture totale de l’année 2020.

Ainsi, la banque centrale indique avoir déjà payer 536 millions de dollars d’importation de médicaments au 30 juin 2021, alors que la valeur soumise pour approbation préalable était estimée à 445 millions de dollars. La facture totale des importations atteindrait donc à cette date, 1.5 milliards de dollars alors que la Banque du Liban aurait financé pour 1 173 millions de dollars de médicaments en 2020. Par conséquent, la BdL n’aurait pas réglé un solde de 445 millions de dollars jusqu’à aujourd’hui.

La BdL aurait également financé l’importation pour 20 millions de dollars de lait infantile contre 17 millions pour la période correspondante de 17. Cependant, celui-ci manque toujours dans les rayonnages des pharmacies.

La Banque du Liban accuse également les autorités gouvernementales d’être à l’origine de la situation, “en raison de l’inaction du gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour y remédier”, sans en dire d’avantage.

Ce communiqué intervient alors que les agressions contre les pharmaciens se multiplient au Liban. La semaine dernière, une fillette de 10 mois serait ainsi décédée faute des médicaments nécessaires pour la soigner, accuse sa famille, ce que réfute l’hôpital et le conseil de l’ordre des médecins.

Par ailleurs, les importateurs de médicaments accusent la Banque du Liban de ne pas avoir payé les sommes nécessaires à l’importation de nombreuses molécules nécessaires pour soigner les personnes atteintes de maladies chroniques ou souffrant de cancers. Par ailleurs, ils notent que la situation sanitaire locale s’est dégradée depuis l’année dernière en raison de l’épidémie liée au covid19 au Liban, augmentant de facto, les dépenses médicales, ce que la BdL ne semble pas prendre en compte.

Côtés autorités, elles ont effectuées de nombreuses descentes dans les entrepôts des importateurs de carburants et ont saisi une partie des marchandises, accusant ces derniers de les stocker en attendant la levée prochaine du programme de subvention à l’achat des produits de première nécessité faute de réserves monétaires disponibles.

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