Les consultations parlementaires menées par la Présidence de la République se sont achevées en début d’après-midi sur un constat de désaccord entre la coalition Hezbollah-Mouvement Amal et le reste des partis politiques qui y ont participé au sujet de la rotation des portefeuilles incluant ou non le ministère des finances.

Ainsi, si les 2 mouvements chiites continuent à revendiquer l’attribution du portefeuille du ministère des finances à l’un des leurs, les autres partis politiques ont prôné la rotation entre titulaires des portefeuilles ministériels. Exit donc l’idée d’un gouvernement indépendant des partis politiques comme cela fut évoqué lors de la nomination du premier ministre Mustafa Adib ou par le Président de la République française Emmanuel Macron.

Cette idée de gouvernement indépendant des partis politiques s’était heurté aux demandes de la Présidence de la République libanaise d’une part qui souhaitait attribuer les portefeuilles des ministères des finances et de l’intérieur

Autre point de désaccord, le premier ministre désigné Mustafa Adib semble s’être résigné à former un cabinet de 20 à 24 membres au lieu de 14 membres comme il souhaitait le faire précédemment.

Il aurait ainsi proposé une rotation des ministères des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense et des finances. Il est cependant contredit par le mouvement Amal qui continue à souhaiter obtenir celui des finances. Le dirigeant du Mouvement Amal Nabih Berri menace ainsi de ne pas participer au prochain gouvernement.

il est attendu à ce que Mustafa Adib présente une nouvelle version de son équipe au Président de la République, le Général Michel Aoun, ce jeudi alors que le délai de 2 semaines accordé par la communauté internationale en vue d’obtenir l’aide économique nécessaire face à la crise financière arrivera à expiration ce jour-là.