Une déclaration au cœur des tensions politiques
Dans une déclaration publique faite le 20 janvier 2025, le Hezbollah a affirmé que « la stabilité politique est notre priorité, » en réponse aux accusations croissantes concernant son rôle dans le blocage de la formation d’un gouvernement au Liban. Cette position intervient dans un contexte de fragmentation politique, où chaque faction semble protéger ses intérêts au détriment des efforts de consensus national. Selon « Al Sharq Al Awsat » (20 janvier 2025), le Hezbollah a insisté sur l’importance d’un gouvernement inclusif capable de répondre aux besoins économiques et sociaux de la population.
Un rôle ambigu dans la crise politique
Le rôle du Hezbollah dans le blocage des négociations pour la formation du gouvernement fait l’objet de débats. Selon « Al Akhbar », le mouvement milite pour la représentation des blocs alliés, notamment au sein des ministères stratégiques comme celui des Travaux publics. Cette stratégie, bien qu’elle s’inscrive dans une logique de préservation des acquis politiques, est perçue par certains comme un frein à l’instauration d’un gouvernement technocratique, une exigence des partenaires internationaux.
L’impact de l’approche consensuelle sur la stabilité
Le Hezbollah défend une approche consensuelle dans la répartition des portefeuilles ministériels, affirmant qu’elle est essentielle pour garantir la stabilité dans un système confessionnel complexe. Cependant, « Ad Diyar » rapporte que cette approche, combinée à des revendications partisanes, contribue à l’immobilisme politique et empêche la mise en œuvre des réformes urgentes nécessaires pour sortir de la crise économique.
Une posture face aux pressions internationales
La déclaration du Hezbollah intervient dans un contexte de pressions accrues de la communauté internationale, en particulier des États-Unis et de l’Arabie saoudite, pour exclure le groupe des processus décisionnels clés. « Al Joumhouriyat » souligne que la réticence des partenaires internationaux à collaborer avec un gouvernement où le Hezbollah joue un rôle majeur complique davantage les négociations politiques. En réponse, le mouvement réitère que son objectif est de protéger les intérêts des Libanais, tout en rejetant toute ingérence étrangère.
Un acteur économique controversé
Le Hezbollah, bien qu’un acteur politique, joue également un rôle économique significatif dans certaines régions marginalisées. Selon « Al Liwa' », le groupe continue de financer des projets sociaux, tels que des cliniques et des écoles, pour compenser les carences de l’État. Toutefois, cette implication économique est critiquée pour son opacité et son rôle potentiel dans l’affaiblissement des institutions étatiques, en instaurant des dynamiques parallèles qui échappent au contrôle du gouvernement central.
Une relation complexe avec les autres factions politiques
Les relations du Hezbollah avec d’autres partis politiques libanais sont marquées par des alliances stratégiques mais aussi par des rivalités. Selon « Al Quds », les tensions avec certains blocs, comme celui dirigé par le Premier ministre désigné Nawaf Salam, illustrent les défis d’une collaboration entre factions profondément divisées sur la vision de l’avenir politique du Liban. Ces tensions alimentent la méfiance mutuelle, rendant le consensus politique encore plus difficile à atteindre.
Stabilité ou maintien du statu quo ?
Alors que le Hezbollah affirme que la stabilité est sa priorité, de nombreux observateurs soulignent que cette stabilité s’apparente souvent à un maintien du statu quo. « Al Bina' » critique cette approche, affirmant qu’elle perpétue un système politique inefficace et empêche la mise en œuvre de réformes structurelles. Si le groupe continue de promouvoir une stabilité basée sur le consensus, il devra également répondre aux critiques croissantes sur son rôle dans l’immobilisme institutionnel.