Le Hezbollah a officiellement annoncé la mort de Sayyid Hashim Safi al-Din, président du Conseil exécutif du mouvement et successeur pressenti de Hassan Nasrallah, dans un raid aérien israélien. Ce bombardement, survenu dans la nuit du 3 octobre 2024, visait un bunker souterrain à Dahieh, une banlieue chiite de Beyrouth considérée comme un bastion du Hezbollah. Safi al-Din se trouvait avec d’autres responsables de l’organisation, dont le chef des renseignements du Hezbollah, Hussein Hazimah, également tué lors de cette attaque.
1. Circonstances de l’assassinat
L’attaque faisait partie d’une série de frappes menées par les forces israéliennes contre des cibles stratégiques du Hezbollah, notamment son quartier général du renseignement. Le bombardement, qui aurait utilisé environ 73 tonnes d’explosifs, visait à éliminer les hauts dirigeants du Hezbollah réunis dans ce bunker. Le raid faisait suite à la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne quelques jours plus tôt, le 27 septembre 2024. Le sort de Safi al-Din était incertain dans les jours qui ont suivi, mais les autorités israéliennes ont confirmé son décès le 22 octobre 2024, ce que le Hezbollah a ensuite validé le lendemain.
2. Qui était Sayyid Hashim Safi al-Din ?
Sayyid Hashim Safi al-Din, né en 1964, était une figure clé du Hezbollah, membre du Majlis al-Shura (Conseil consultatif) et président du Conseil exécutif depuis 2001. En plus de gérer les opérations politiques et sociales du Hezbollah, il dirigeait le Conseil du jihad, responsable des activités militaires de l’organisation. Depuis 2017, il était classé comme terroriste par les États-Unis et plusieurs pays arabes, notamment pour son rôle dans la collecte de fonds et la supervision des opérations militaires du groupe.
Sa mort marque une nouvelle étape dans l’escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah, Israël ayant intensifié ses frappes contre l’organisation dans le contexte de la guerre élargie au Liban sud et à la Syrie.