Le conseiller principal britannique pour la défense au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’amiral Edward Ahlgren, a achevé jeudi une visite de deux jours au Liban. Lors de son séjour, il a rencontré de hauts responsables libanais et des représentants des Nations unies, réaffirmant ainsi l’engagement du Royaume-Uni en faveur de la sécurité et de la stabilité du pays.
Un soutien britannique clair à la nouvelle présidence libanaise
Durant cette visite, l’amiral Ahlgren a tenu à féliciter Joseph Aoun pour son élection à la présidence ainsi que pour la formation d’un nouveau gouvernement. Cette transition politique est perçue comme un signal de changement et d’espoir pour l’avenir du Liban, un pays en proie à des crises multiples depuis plusieurs années.
Il a réitéré l’engagement du Royaume-Uni à accompagner le Liban dans sa quête de stabilité à long terme et de sécurité renforcée. Le soutien britannique s’articule notamment autour de l’appui aux Forces armées libanaises (LAF) et de la consolidation de la mission des Casques bleus de la FINUL au sud du pays.
Des rencontres avec les principales figures du pouvoir
Au cours de sa visite, Edward Ahlgren a rencontré plusieurs hauts responsables libanais, parmi lesquels :
- Le président de la République Joseph Aoun
- Le président du Parlement Nabih Berri
- Le ministre de la Défense Michel Menassa
- Le commandant en chef par intérim de l’armée le général Hassan Audeh
- Le chef des opérations militaires des LAF le général Rudolph Heykel
- Le chef d’état-major de la FINUL à Naqoura, le général Jean-Jacques Fatinet
Il était accompagné de Victoria Dunne, chargée d’affaires du Royaume-Uni au Liban, ainsi que du Lieutenant-Colonel Charles Smith, attaché de défense britannique.
Un appui renouvelé aux Forces armées libanaises
Lors de son intervention, Ahlgren a insisté sur le rôle central des LAF en tant que « seule force militaire légitime »au Liban. Ce positionnement s’inscrit dans une volonté d’affirmer la souveraineté de l’État libanais face aux groupes armés non étatiques, notamment le Hezbollah, qui joue un rôle militaire et politique controversé dans le pays.
La coopération entre le Royaume-Uni et les Forces armées libanaises s’est renforcée ces dernières années, Londres étant l’un des principaux contributeurs au renforcement des capacités militaires libanaises, notamment en matière de sécurité des frontières et de lutte contre le terrorisme.
Le Royaume-Uni et la mise en œuvre du cessez-le-feu de novembre 2024
Un autre point clé abordé lors de la visite concerne l’application du cessez-le-feu signé en novembre 2024, mettant un terme aux hostilités entre Israël et le Hezbollah. Londres considère ce cessez-le-feu comme une étape cruciale vers une stabilisation régionale durable.
Victoria Dunne, chargée d’affaires britannique, a souligné que cette trêve doit être pleinement respectée pour permettre au Liban de se concentrer sur sa relance économique et politique.
« L’élection d’un président et la formation d’un gouvernement marquent un nouveau chapitre pour la sécurité et la prospérité du Liban. Nous avons discuté du plan de relance du gouvernement, qui inclut la pleine mise en œuvre du cessez-le-feu de novembre 2024. » – Victoria Dunne
Un enjeu régional majeur
Le Liban est un acteur clé de la stabilité au Moyen-Orient, et le Royaume-Uni entend continuer à jouer un rôle diplomatique et sécuritaire important dans le pays. L’amiral Ahlgren a rappelé que la paix au Liban est essentielle pour la stabilité régionale, mettant en avant le rôle des Nations unies et des casques bleus de la FINUL dans la surveillance du sud du pays.
Lors de sa visite à Naqoura, où se trouve le quartier général de la FINUL, il a réaffirmé l’engagement du Royaume-Uni envers cette mission de maintien de la paix.
« La stabilité future du Liban est également cruciale pour la stabilité régionale. Le Royaume-Uni reste un ami de longue date du Liban et des LAF. » – Vice-amiral Edward Ahlgren