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Liban : Le gouvernement approuve les nominations sécuritaires et prépare les réformes économiques

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Le Conseil des ministres libanais a tenu une réunion décisive au cours de laquelle il a officialisé plusieurs nominations à des postes de haut rang dans l’armée et les services de sécurité. Cette annonce intervient dans un contexte où le pays tente de stabiliser ses institutions tout en répondant aux exigences des bailleurs de fonds internationaux, notamment le Fonds monétaire international (FMI).

Des nominations basées sur l’expérience et la compétence

Le ministre de l’Information, Dr. Paul Morcos, a annoncé, lors d’une conférence de presse, la nomination des hauts responsables militaires et sécuritaires suivants :

  • Chef de l’armée : Général de brigade Rudolph Haykal
  • Directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI) : Général de brigade Raed Abdallah
  • Directeur général de la Sûreté générale : Général de brigade Hassan Shqeir
  • Directeur général de la Sûreté de l’État : Général de brigade Edgard Lawandos

Ces nominations viennent après un processus d’évaluation qui, selon le gouvernement, s’est basé sur les compétences et l’expérience des candidats.

« Les nominations dans l’armée et la sécurité ont été faites sur la base de l’expérience et de la compétence. Nous travaillons avec rigueur et veillons strictement au respect des normes et des qualifications », a affirmé Paul Morcos.

Une session extraordinaire pour examiner les nominations administratives

En plus des nominations sécuritaires, le gouvernement a annoncé la tenue d’une session extraordinaire du Conseil des ministres lundi prochain. Cette réunion sera dédiée à l’examen des nominations administratives, un dossier crucial pour le bon fonctionnement des institutions publiques libanaises.

Le Liban souffre depuis plusieurs années d’un blocage institutionnel dû à des désaccords politiques sur les nominations aux postes-clés de l’administration. Cette session pourrait donc être une étape déterminante pour relancer l’appareil d’État.

Pression du FMI pour des réformes économiques urgentes

Lors de la réunion, le président Joseph Aoun a évoqué les discussions en cours avec le Fonds monétaire international (FMI). Selon lui, une délégation du FMI a souligné l’importance de deux réformes essentielles pour débloquer l’aide financière tant attendue :

  1. La nomination d’un gouverneur de la Banque du Liban (BDL)
    • Ce poste stratégique reste vacant depuis la fin du mandat de Riad Salamé, et son remplacement est une exigence majeure du FMI pour restaurer la confiance dans le secteur bancaire.
  2. La réforme de la loi sur le secret bancaire et la restructuration des banques
    • La réforme du secret bancaire est considérée comme une étape clé pour améliorer la transparence et lutter contre la corruption.
    • La restructuration du secteur bancaire est également une priorité pour permettre au pays de stabiliser son économie.

Le Liban tente d’obtenir une aide financière du FMI pour relancer une économie en effondrement depuis 2019, marquée par une inflation galopante, une dévaluation record de la monnaie et une crise bancaire sans précédent.

Vers une stabilisation institutionnelle et économique ?

La tenue de cette session gouvernementale et les réformes en discussion pourraient marquer un tournant pour le Liban. Toutefois, la réussite de ces initiatives dépendra de la capacité du gouvernement à éviter les blocages politiques et à répondre aux attentes des institutions internationales.

Les prochaines semaines seront cruciales pour observer si ces avancées institutionnelles et économiques permettront au Liban de sortir progressivement de la crise qui le paralyse depuis plusieurs années.

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Newsdesk Libnanews
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