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L’Espagne refuse de vendre des armes à Israël et soutient le rôle clé du Liban dans la stabilité régionale

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Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré que son pays avait cessé toute exportation d’armes vers Israël depuis octobre 2023. Selon ses propos relayés par « Russia Today », aucun nouveau permis d’exportation n’a été accordé, et Madrid s’assure activement qu’il n’y ait aucune vente illégale d’armes. Albares a également confirmé que l’Espagne interdit aux navires transportant des armes destinées à Israël d’accoster dans ses ports. Cette politique reflète une volonté claire de réduire les tensions dans une région déjà marquée par des décennies de conflit.

Albares a affirmé que le Moyen-Orient n’a pas besoin de davantage d’armes, mais de solutions de paix. Cette décision s’inscrit dans une stratégie espagnole plus large visant à jouer un rôle actif dans la promotion de la stabilité et du dialogue en évitant de contribuer à l’escalade militaire dans la région.

Soutien au Liban et au rôle du gouvernement dans l’application du droit international

Concernant le Liban, le ministre a souligné que le soutien au rôle du gouvernement libanais et à l’armée est essentiel pour maintenir la stabilité intérieure et appliquer pleinement la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette résolution, adoptée en 2006, vise à mettre fin aux hostilités entre Israël et le Hezbollah, tout en renforçant le contrôle de l’État libanais sur son territoire, notamment dans le sud du pays. Albares a salué les récents efforts pour parvenir à un cessez-le-feu au Liban, affirmant qu’ils représentent une étape positive qui devrait être reproduite dans d’autres régions, notamment à Gaza.

Le soutien à l’armée libanaise est vu comme un élément clé pour éviter une déstabilisation du pays, déjà affaibli par une crise économique et politique profonde. Selon Albares, le Liban reste un pilier stratégique dans le maintien de l’équilibre fragile au Moyen-Orient.

La crise humanitaire à Gaza et le rôle essentiel de l’UNRWA

Albares a également insisté sur le rôle crucial de l’UNRWA (Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) dans la fourniture d’aide humanitaire aux habitants de Gaza. Plus de deux millions de personnes dans la bande de Gaza dépendent des services essentiels fournis par cette agence. Le ministre espagnol a affirmé qu’il n’existe aucune alternative viable à l’UNRWA et que sa dissolution ou son affaiblissement aurait des conséquences désastreuses sur la stabilité dans la région.

La communauté internationale, selon lui, doit assumer ses responsabilités et continuer de financer l’agence, qui est souvent confrontée à des crises de financement. Albares a également appelé à une intensification des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable à Gaza, en soulignant que la situation actuelle ne peut perdurer sans causer davantage de souffrances et de pertes humaines.

L’engagement de l’Espagne pour la paix dans la région

Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient, marqué par des conflits armés en cours au Liban et à Gaza. En adoptant une position claire contre la militarisation de ces conflits, l’Espagne cherche à promouvoir des solutions diplomatiques et à renforcer le rôle des institutions internationales.

L’Espagne a longtemps été un acteur discret mais influent dans les affaires du Moyen-Orient. Sa décision de ne pas vendre d’armes à Israël, conjuguée à son soutien à l’armée libanaise et à l’UNRWA, envoie un message fort sur l’importance de prioriser les efforts de paix et de reconstruction.

Le contexte régional : entre tensions militaires et instabilité politique

Les récentes déclarations d’Albares interviennent alors que la région est confrontée à des crises multiples. Au Liban, le cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hezbollah reste sous pression, avec des violations sporadiques signalées des deux côtés. Par ailleurs, la situation économique désastreuse du Liban exacerbe les tensions sociales et alimente les craintes d’un effondrement total de l’État.

Dans le sud du Liban, la résolution 1701 reste un cadre essentiel pour réduire les tensions, mais son application intégrale est loin d’être atteinte. Les forces internationales de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) continuent de jouer un rôle de médiation, mais elles font face à des défis croissants en raison de la méfiance entre les parties concernées.

À Gaza, la crise humanitaire atteint des niveaux sans précédent. Le blocus israélien, combiné à des frappes militaires récurrentes et au manque de financements pour les infrastructures civiles, a plongé les habitants dans une situation désespérée. L’UNRWA est souvent la seule source de soutien pour les populations les plus vulnérables, ce qui explique l’insistance d’Albares sur son importance.

Une stratégie basée sur le multilatéralisme

Le ministre espagnol a également mis en avant l’importance du multilatéralisme dans la résolution des crises au Moyen-Orient. L’Espagne plaide pour un rôle plus actif des Nations unies, de l’Union européenne et d’autres acteurs internationaux pour relancer les processus de paix. Cette approche contraste avec celle de certains pays qui privilégient des actions unilatérales ou des alliances militaires dans la région.

Albares a appelé les partenaires européens à adopter des politiques cohérentes et unifiées pour répondre aux défis du Moyen-Orient. Il a également souligné l’importance de maintenir un dialogue ouvert avec toutes les parties, y compris celles considérées comme adversaires, afin de trouver des solutions durables.

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Newsdesk Libnanews
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