Le point de passage de Masnaa à la frontière entre le Liban et Israël. Crédit Photo: Libnanews.com
Majdal Aanjar

La Banque Mondiale a estimé à 1.7% les pertes annuelles du PIB libanais en raison du conflit syrien entre 2011 et 2018.

Cette réduction serait principalement induites par une baisse des activités de transport ou de transit via la Syrie ou encore en raison de l’impact du conflit sur l’industrie touristique locale.

La réduction des activités commerciale aurait induite une baisse du PIB de 2.9% partiellement couverte par la présence de réfugiés syriens au Liban à hauteur de 0.9%. Celle-ci offre une main d’oeuvre à bas-coût et a augmenté la consommation locale, tout en augmentant la demande pour les services publics comme les transports, les services de santé ou d’électricité.

Cependant, le conflit syrien a également augmenté la proportion de personnes pauvres de 7.1% durant cette même période.

Par ailleurs, l’activité économique du Liban a été impactée non seulement par le conflit syrien mais également par des facteurs locaux.

Même si ces facteurs locaux sont prépondérants, ils ont encore été exacerbés par la crise syrienne. Il s’agit notamment de l’endettement public, qui aurait pu baisser de 16% si les autorités libanaises avaient réussi à maintenir le surplus fiscal primaire des années précédents le conflit syrien et même de 20% avec des taux d’intérêts plus bas. Le ratio dette/PIB qui atteignant 130% en 2010 serait ainsi passé à 97% seulement contre plus de 176% aujourd’hui.

Le cash inflow du Liban a été également impacté par le conflit syrien. Il aurait ainsi baissé de 28% entre 2006 à 2010 à 31.6% en 2011 et 2017. Les investissements étrangers direct ont également été revu à la baisse passant de 10% entre 2006 à 2010 à 3.4% en 2011 et 2017

En cas de conclusion d’une paix en Syrie, le Liban pourrait bénéficier d’une augmentation de sa croissance de 0.2% à 0.9% seulement durant les 5 prochaines années.