Un article du Financial Times évoque un haircut ou décote de 70% pour les détenteurs de la dette libanaise, citant le plan de sauvetage du Liban qui avait été rendu public par une source anonyme.

Cette information intervient alors que le Liban a déclaré un état de défaut de paiement sur ses obligations internationales débat mars. Selon le plan rendu public, rédigé par la Banque Lazard, mandatée par le gouvernement libanais, le Liban devrait réduire une grande partie de sa dette estimée à plus de 175% de son PIB à la fin de l’année et adopter un taux de change de la devise locale, la livre libanaise et le dollar, plus flexible.

Le taux de croissance, qui était déjà impacté par la crise économique, devrait également être revu à la baisse en raison de la crise induite par le coronavirus et les mesures prises, note Nafez Zouk, d’Oxford Economics, cité par l’article.

Ashmore Group, qui avait acheté de larges volumes d’obligations internationales libanaises – mais également d’un revers sur ses investissements en Argentine et en Equateur – au début de l’année à des banques libanaises aurait ainsi souffert d’une perte de 30% déjà cette année, dont 2.2 milliards de dollars, soit plus de 10% de ses actifs.

Pour l’heure, FT note que l’article n’élabore pas les mesures qui seront prises par le gouvernement libanais dans le cadre des négociations qu’il tiendra avec les créanciers mais compte réduire le taux d’endettement public à 90% d’ici 2027. Outre les eurobonds, il s’agira aussi de réduire la dette interne, estimée à 57 milliards de dollars, essentiellement détenue par les banques locales.

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