Après avoir été acceptée pour étude la semaine dernière, la plainte pour incitation à la haine confessionnelle déposée contre le ministre saoudien délégué pour les affaires du Golfe Thamer al-Sabhan, a été refusée par le premier magistrat de la cour de Beyrouth, Ghassan Oueidat, citant notamment que cette procédure pourrait nuire aux intérêts supérieurs de la nation.

Le juge indique que la cour de justice libanaise ne possède pas les compétences nécessaires pour juger sur fond de dispute d’ordre international.

Ce dernier avait multiplié les déclarations lors de la démission du Premier Ministre libanais Saad Hariri depuis Riyad. Cette démission est considérée par le Liban officiel comme ayant été imposée au Premier Ministre que beaucoup considèrent comme ayant été retenu contre son gré.

La plainte déposée par l’avocat de Nabih Awada, ancien prisonnier des geôles israéliennes, accusant Thamer el Sabhan avait été déposé le 31 janvier dernier et visait les propos de Thamer AL Sabhan déclarant que le Liban était en guerre contre le Royaume Saoudien.

Le Ministre avait alors estimé le 5 novembre 2017 que l’Arabie Saoudite traitera désormais le Liban comme un état avec lequel le Royaume est en guerre en raison de l’influence du Hezbollah sur les décisions prises par le gouvernement libanais, accusant ce dernier d’être à l’origine de tous les actes terroristes le visant.

« Les Libanais doivent choisir entre la Paix et la soumission au Hezbollah », a-t-il poursuivi, estimant que la démission de Saad Hariri l’honore. « Le Liban est tenu en otage par le Hezbollah et l’Iran et les Libanais ont la capacité à mettre fin aux violations du Hezbollah », avait conclu le diplomate.

Thamer el Sabhan avait également annoncé la démission surprise du Premier Ministre Saad Hariri, quelques jours auparavant, déclarant qu’il fallait s’attendre à la chute du Hezbollah. Il avait également estimé que le Liban était en guerre contre le Royaume avec la présence du mouvement chiite au sein de ses institutions.

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