Saad Hariri et Samir Khatib en septembre 2018. Crédit Photo: Dalati & Nohra
Saad Hariri et Samir Khatib en septembre 2018. Crédit Photo: Dalati & Nohra

Candidat jusqu’à présent favori depuis le retrait de la candidature du Premier Ministre Sortant Saad Hariri, démissionnaire depuis le 29 octobre, Samir Khatib a annoncé ce dimanche 8 décembre, le retrait de la sienne annonce en faveur de Saad Hariri à l’issue d’une rencontre avec le Mufti de la République, Abdul Latif Deryan.

Le responsable religieux a estimé que Saad Hariri était le meilleur candidat au poste de Premier ministre, avec l’approbation de toute la communauté sunnite, relançant ainsi la crise politique au sein du Grand Sérail.

Samir Khatib semblait pourtant être assuré de disposer d’une majorité de parlementaires en faveur de sa nomination comme prochain locataire du Grand Sérail, alors que des informations circulaient déjà sur l’attribution des postes au sein d’un futur gouvernement de 18 à 24 membres.

Le désormais ancien candidat, confronté aux critiques d’une partie de sa propre communauté – et notamment des 3 anciens premiers ministres Nagib Mikati, Tamam Salam et Fouad Saniora – en raison des délais pris au lancement des consultations parlementaires obligatoires par la Présidence de la République et qui auront lieu, sauf surprise, ce lundi 9 décembre, a indiqué qu’il se rendra incessamment à Qoraytem après sa rencontre avec le Mufti.

Pour rappel, Saad Hariri, démissionnaire depuis le 29 octobre dernier, avait tenté de reformer un gouvernement durant ces dernières semaines avant de renoncer à cette tâche, en raison du refus d’une partie de la classe politique à ce que le prochain cabinet soit constitué d’experts. Ces derniers indiquent également souhaiter la présence d’hommes politiques.

Le Liban est confronté depuis la nuit du 17 au 18 octobre 2019, à d’importantes manifestations. Les protestataires dénoncent une classe politique accusée d’être corrompue et d’avoir mené le Pays des Cèdres au bord de la faillite financière.

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