l’Union européenne a réitéré sa menace de sanctions vis-à-vis des hommes politiques fin juillet et cela conformément au mécanisme décidé par Bruxelles.

Selon le ministre des affaires étrangères français Jean-Yves le Drian, un consensus des pays appartenants à l’union europénne aurait ainsi été conclu à ce sujet. Il a également estimé que le Liban “est en mode d’auto-destruction” depuis plusieurs mois et qu’il s’agit d’une urgence absolue pour la population.

Face à cette urgence, il est nécessaire de former un gouvernement, juge le ministre, pour mettre en oeuvre les réformes nécessaires afin de relancer l’économie locale.

Les sanctions pourraient aller d’une interdiction de séjour aux personnes politiquement exposées y compris leurs familles et visait les individus corrompus, détournant ou blanchissant des fonds, minant les efforts visant à former un gouvernement, ou encore ayant commis certaines violations des droits de l’Homme.

La France a été du côté des Libanais et Liban depuis le premier jour de l’explosion dans le port, le président Macron est intervenu directement et a lancé une initiative pour le Liban, et des équipes de l’armée française sont intervenues et ont apporté une aide sanitaire et humanitaire aux personnes touchées par cette explosion. 

Franck Riester, le 13 juillet 2021 depuis le port de Beyrouth

Par ailleurs, en déplacement au Liban, le ministre français du Commerce, Franck Riester a souligné que la France a déjà fourni 85 millions d’euro d’aide pour la zone du port de Beyrouth en 2020 sous forme d’aide pour plusieurs secteurs d’activité.

Par ailleurs, Paris travaillerait à plusieurs études pour assurer un retour de la vie au port de Beyrouth dans les plus brefs délais. A ce sujet, “la France respecte ses engagements, contrairement aux Libanais l’autorité, qui ne se sont pas engagés dans des réformes“.

Il faisait ainsi allusion aux dirigeants libanais qui s’étaient engagés à former un gouvernement d’ici 4 semaines lors du déplacement du Président de la République Française au Liban, le 1er septembre 2020 à l’occasion du centenaire de la proclamation de l’Etat du Grand Liban.

Lors de ce déplacement, le président français avait réclamé, outre un nouveau gouvernement pour mettre en oeuvre les réformes jugées nécessaires au déblocage de l’aide internationale, un audit des comptes de la Banque du Liban, jusqu’à accuser les autorités monétaires d’avoir mis en place un véritable schéma de fraude dit de Ponzi.

Cela ne peut pas continuer comme ça au Liban, et des sanctions seront prononcées contre les responsables qui entravent la formation du gouvernement, et notre message aujourd’hui est de confirmer notre soutien aux Libanais et de rappeler aux responsables les promesses qu’ils ont faites.

Franck Riester, le 13 juillet 2021 depuis le port de Beyrouth

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