Dès l’ouverture du conseil des ministres qui s’est déroulé au Palais Présidentiel, le Président de la République a dénoncé le fait que la décision de mener un audit des comptes de la Banque du Liban, conformément à une décision du conseil des ministres, n’ a pas encore été effectué.

Ces propos interviennent sur fond de rumeurs concernant une possible annulation de cet audit, après que l’un cabinet mandaté, Kroll, fasse l’objet de critiques.

Le chef de l’état a indiqué que ces retards sont induits par la procédure en cours.

“L’audit ciblé des comptes diffère de l’audit comptable. Par conséquent, les deux audits doivent être effectués ensemble, en application de la décision du Conseil des ministres qui a stipulé la mission d’une institution internationale pour réaliser un audit ciblé.”

Il s’agit de découvrir les raisons qui ont conduit aux conditions financières et monétaires actuelles, en plus de montrer les chiffres exacts du budget de la banque centrale, le compte de profits et pertes et le niveau des réserves disponibles en devises étrangères. 

Ces propos interviennent alors que le Liban connait une polémique depuis plusieurs mois au sujet des pertes du secteur financier local dont font parties celles concernant la Banque du Liban elle-même. Ainsi si certains parlementaires souhaitent baisser les estimations à moins de 81 000 milliards de livres libanaises, le gouvernement libanais avait estimé ces pertes à 241 000 milliards de livres libanaises. Les estimations du Fonds Monétaire International avec qui le Liban a engagé des négociations en vue d’obtenir une aide économique de 10 milliards de dollars seraient proches de celles stipulées par le gouvernement.