La scène politique libanaise connaît une recomposition majeure avec l’entrée en fonction du président Joseph Aoun, qui tente d’imposer son autorité dans un paysage fracturé. La formation du gouvernement dirigé par Nawaf Salam et la session parlementaire prévue pour voter la confiance mettent en lumière les lignes de fracture entre les différentes forces politiques. Al Akhbar rapporte que Nawaf Salam est perçu comme un acteur venant de l’extérieur du système politique traditionnel et s’appuyant sur un soutien international pour mettre en place son agenda réformiste. Toutefois, l’opposition reste vive, notamment de la part des formations politiques issues du mouvement du 8 mars.
L’ombre du Hezbollah et la crise de légitimité
Le Hezbollah fait face à des pressions croissantes après la perte de deux figures clés de son appareil militaire et politique. L’organisation a orchestré un grand rassemblement de deuil pour Hachem Safi al-Din, présenté comme une démonstration de force. Selon Al Joumhouriyat, cet événement a suscité des réactions contrastées, notamment parmi les partisans du courant souverainiste, qui voient dans cette manifestation un signal inquiétant de la résilience du Hezbollah. Le journal souligne que le parti de Dieu cherche à prouver qu’il reste une force incontournable, malgré la guerre en cours à Gaza et la pression internationale.
Gaza et les tensions avec Israël : une nouvelle donne stratégique
Les discussions sur un éventuel cessez-le-feu à Gaza sont au centre des préoccupations diplomatiques. Al 3arabi Al Jadid rapporte que les négociations entre Israël et le Hamas sont bloquées en raison des conditions posées par les deux parties. Israël insiste sur le désarmement progressif du Hamas en échange d’un retrait partiel, tandis que le mouvement palestinien refuse toute concession sans garantie sur un accord durable. Ce dossier, bien que régional, a des implications directes pour le Liban, où le Hezbollah pourrait intensifier ses actions en fonction de l’évolution du conflit.
La recomposition politique interne : le sort du Courant du Futur
Le gouvernement de Nawaf Salam prend des décisions marquées par une volonté de rupture avec la précédente administration. Al Akhbar souligne que l’un des objectifs du Premier ministre est d’évincer le Courant du Futur de l’administration publique, en particulier dans les postes-clés de la haute fonction publique. Cette initiative a suscité de vives critiques, notamment parmi les alliés traditionnels de Saad Hariri, qui voient dans cette manœuvre une tentative de marginalisation politique orchestrée par les soutiens régionaux de Salam.
Joseph Aoun en visite en Arabie Saoudite : vers un renforcement des alliances ?
Le président Joseph Aoun s’apprête à effectuer une visite officielle en Arabie Saoudite, un déplacement stratégique qui précède sa participation au sommet arabe du Caire début mars. Cette rencontre est perçue comme une tentative de renforcer les relations du Liban avec le Golfe, après des années de tensions liées à l’influence croissante de l’Iran dans le pays. Selon Ad Diyar, cette visite pourrait également déboucher sur des annonces économiques importantes, notamment en matière d’investissements saoudiens dans les infrastructures libanaises.
Politique locale : Session de confiance sous tension et rivalités politiques
La session parlementaire consacrée à l’octroi de la confiance au gouvernement Nawaf Salam a cristallisé les tensions politiques au sein de la classe dirigeante libanaise. Malgré une majorité solide attendue, les débats ont révélé les fractures internes entre les différents blocs et les enjeux politiques majeurs de cette nouvelle administration.
Un gouvernement sous surveillance internationale
Dès son annonce, la formation du gouvernement Nawaf Salam a été perçue comme une tentative de renouvellement de la classe politique, bien que marquée par des influences extérieures. Selon Al Akhbar (25/02/2025), les États-Unis et l’Arabie Saoudite jouent un rôle clé dans la structuration des nominations, notamment en ce qui concerne les postes stratégiques dans les domaines sécuritaire et financier. L’enjeu principal reste la désignation du futur gouverneur de la Banque du Liban, où trois candidats sont en lice sous supervision américaine.
Le Nahar (25/02/2025) confirme cette ingérence, précisant que la présence accrue des diplomates américains et saoudiens dans les discussions préparatoires reflète un engagement direct dans la réorganisation des instances libanaises. Cela met en évidence une volonté d’évincer les influences iraniennes et syriennes au sein des structures de l’État.
La composition du gouvernement et les jeux d’influence
La répartition des ministères a suscité des débats houleux. Al Joumhouriyat (25/02/2025) rapporte que Nawaf Salam a voulu s’entourer de technocrates et de figures indépendantes, mais a dû composer avec des pressions partisanes. Le bloc du Hezbollah et ses alliés ont cherché à maintenir une présence au sein des ministères stratégiques, tandis que les forces dites « souverainistes » ont tenté de limiter leur influence.
Un point de friction particulier a été relevé autour du ministère de l’Intérieur, que Nawaf Salam aurait voulu attribuer à une personnalité neutre, mais qui a finalement été confié à un proche du courant du Futur, ce qui reflète une tentative de maintenir un certain équilibre politique.
Selon Al Akhbar (25/02/2025), cette composition traduit une approche pragmatique, mais risque de provoquer des conflits internes, notamment avec le camp du président Joseph Aoun, qui souhaite une réforme institutionnelle plus profonde.
Un Parlement divisé, mais une confiance acquise
La session de confiance a vu un record de 65 députés inscrits pour prendre la parole, un chiffre qui montre l’importance du débat. Al Liwa’ (25/02/2025) souligne que cette affluence reflète l’enjeu politique que représente ce gouvernement, alors que certains partis, notamment le Courant patriotique libre (CPL), hésitent encore sur leur position finale.
Al Sharq (25/02/2025) note que, malgré ces tensions, le gouvernement Nawaf Salam devrait obtenir la confiance avec plus de 80 voix, bénéficiant du soutien des blocs alliés à l’Arabie Saoudite et aux États-Unis, ainsi que de certains députés indépendants.
Toutefois, Al Bina’ (25/02/2025) rapporte que cette large confiance ne signifie pas pour autant une cohésion gouvernementale solide. Plusieurs ministres sont déjà sous pression pour lancer rapidement des réformes, notamment sur le dossier des finances publiques et de la lutte contre la corruption.
Tensions autour des nominations sécuritaires et administratives
Une autre source de tension demeure les nominations sécuritaires et administratives. Al Akhbar (25/02/2025) révèle que l’Arabie Saoudite insiste pour que certaines figures proches d’elle prennent des postes-clés dans la gestion des services de renseignement et des forces armées.
Un enjeu majeur concerne la nomination du nouveau commandant de l’armée, poste actuellement occupé par Joseph Aoun, qui devrait être remplacé dans les mois à venir. Selon Al Joumhouriyat (25/02/2025), plusieurs candidats sont pressentis, mais aucun consensus clair n’a encore émergé.
D’un autre côté, la présidence pousse pour accélérer le remplacement du directeur général de la Sûreté Générale, avec des tensions notables entre les factions politiques. Selon Al Liwa’ (25/02/2025), cette nomination sera un indicateur du nouvel équilibre des forces au sein de l’appareil sécuritaire libanais.
L’ombre de la crise économique
En parallèle aux débats politiques, les tensions économiques continuent d’alimenter l’instabilité. Nahar (25/02/2025)évoque la pression croissante des syndicats et des associations de déposants pour la restitution des fonds bloqués dans les banques libanaises. Un projet de loi pourrait être présenté dans les semaines à venir, mais plusieurs députés dénoncent déjà une approche insuffisante pour répondre à l’ampleur de la crise.
La visite prochaine de Joseph Aoun en Arabie Saoudite sera cruciale pour déterminer si de nouveaux financements seront débloqués en échange de réformes concrètes. Selon Al Sharq Al Awsat (25/02/2025), des accords économiques sont en discussion, mais Riyad exige des garanties en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.
Perspectives et incertitudes
Malgré l’obtention attendue de la confiance, le gouvernement Nawaf Salam entre dans une période critique. Al Akhbar (25/02/2025) souligne que les tensions internes et la pression internationale risquent d’entraver sa capacité à gouverner efficacement.
La session parlementaire de confiance a mis en lumière les fractures profondes du paysage politique libanais. Si la coalition au pouvoir semble pour l’instant solide, les rivalités internes et les défis économiques pourraient rapidement tester la cohésion de ce gouvernement naissant.
Diplomatie : Une recomposition des alliances sous haute tension
La scène diplomatique libanaise est en pleine mutation, marquée par des réalignements stratégiques, des pressions internationales et une volonté affichée du Liban de renforcer sa position au sein des instances régionales. La visite imminente du président Joseph Aoun en Arabie Saoudite, suivie de sa participation au sommet arabe au Caire, illustre cette dynamique de repositionnement diplomatique.
Joseph Aoun à Riyad : une visite aux multiples enjeux
Selon Nahar (25/02/2025), le président libanais Joseph Aoun effectuera sa première visite officielle en Arabie Saoudite dimanche prochain. Cette visite, qui précède la tenue du sommet arabe au Caire le 4 mars 2025, revêt une importance particulière, notamment en raison du rôle central de Riyad dans les affaires libanaises.
Le principal objectif de cette visite est d’obtenir un soutien financier et économique pour aider le Liban à surmonter sa crise. Selon Al Sharq (25/02/2025), plusieurs accords devraient être signés, notamment dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et des finances. Cependant, l’Arabie Saoudite conditionne son aide à des réformes structurelles et à un éloignement progressif de l’influence du Hezbollah sur les institutions libanaises.
Un sommet arabe sous le signe de la Palestine et des équilibres régionaux
La participation de Joseph Aoun au sommet arabe du Caire intervient dans un contexte marqué par les tensions au Moyen-Orient. Al Sharq Al Awsat (25/02/2025) indique que ce sommet abordera principalement la situation en Palestine, la guerre à Gaza et les tensions croissantes entre l’Iran et Israël.
Le Liban souhaite jouer un rôle actif dans ces discussions, notamment en insistant sur la nécessité d’une solution durable pour les réfugiés palestiniens sur son territoire et le respect de la résolution 1701 qui régit la frontière avec Israël. Nahar (25/02/2025) rapporte que la position libanaise mettra en avant la souveraineté nationale et le droit au retour des réfugiés palestiniens.
Pressions occidentales et tensions régionales
En parallèle des discussions avec les États arabes, le Liban fait face à des pressions occidentales croissantes, notamment des États-Unis et de la France, pour accélérer les réformes politiques et économiques. Al Akhbar (25/02/2025) souligne que Washington surveille de près les nominations aux postes-clés, notamment dans les secteurs financier et sécuritaire.
L’enjeu de la réforme de la Banque du Liban et la nomination du prochain gouverneur sont particulièrement suivis par les partenaires internationaux. Al Joumhouriyat (25/02/2025) révèle que les Américains souhaitent voir un responsable réformiste prendre la tête de l’institution, tandis que certains partis politiques libanais s’accrochent à des figures plus proches de l’ancien système bancaire.
Sur le plan militaire, Al Liwa’ (25/02/2025) indique que les discussions avec les États-Unis portent sur le renforcement des capacités de l’armée libanaise afin de réduire la dépendance du pays aux milices armées.
La question du Hezbollah et la recomposition des alliances
L’un des dossiers diplomatiques les plus sensibles reste celui du Hezbollah. Après la mort de Hassan Nasrallah, le parti chiite se trouve à un tournant stratégique. Al Bina’ (25/02/2025) affirme que le Hezbollah tente de repositionner son rôle sur la scène politique libanaise, tout en conservant son ancrage régional avec l’Iran et la Syrie.
Cependant, la nouvelle administration libanaise semble vouloir rééquilibrer ses relations avec les pays du Golfe et l’Occident. Al Akhbar (25/02/2025) rapporte que Nawaf Salam cherche à apaiser les tensions avec l’Arabie Saoudite et les États-Unis, tout en maintenant une ligne de communication avec le Hezbollah pour éviter un affrontement direct.
Le rôle du Liban dans la diplomatie régionale
Le Liban entend profiter du sommet arabe et de ses relations avec l’Arabie Saoudite pour réaffirmer sa neutralité et son rôle de médiateur dans les crises régionales. Selon Al Sharq Al Awsat (25/02/2025), des discussions ont lieu pour que Beyrouth joue un rôle plus actif dans la médiation entre certaines factions palestiniennes et les États arabes.
Le dossier du réfugié palestinien est également au centre des préoccupations libanaises. Nahar (25/02/2025) souligne que le Liban insistera sur la nécessité d’un plan international de relocalisation et d’assistance aux réfugiés, en coopération avec les Nations Unies et la Ligue arabe.
Politique internationale : Alliances redéfinies et tensions géopolitiques croissantes
L’actualité internationale est dominée par une série de recompositions stratégiques qui redéfinissent les rapports de force entre les grandes puissances. Alors que les États-Unis intensifient leur pression sur leurs alliés pour contrer l’influence chinoise et russe, l’Europe tente de préserver son unité face aux défis économiques et énergétiques. Parallèlement, les tensions au Moyen-Orient et en Asie continuent de façonner les équilibres diplomatiques mondiaux.
Guerre en Ukraine : un conflit qui redessine les alliances internationales
La guerre en Ukraine, qui entre dans sa troisième année, continue de polariser la communauté internationale. Al Joumhouriyat (25/02/2025) rapporte que les tensions entre Moscou et l’OTAN ont atteint un nouveau sommet après l’annonce d’un renforcement des sanctions économiques occidentales contre la Russie. Washington et Bruxelles ont intensifié leurs efforts pour réduire la dépendance énergétique européenne au gaz russe, tandis que Moscou cherche à diversifier ses exportations vers l’Asie et l’Afrique.
Selon Al Bina’ (25/02/2025), les autorités russes ont averti que toute nouvelle escalade militaire impliquant du matériel occidental sur le sol ukrainien pourrait entraîner des représailles directes contre les pays de l’OTAN. Cette menace intervient alors que plusieurs membres de l’alliance, notamment la Pologne et la Lituanie, envisagent d’accroître leur soutien militaire à Kyiv.
Al Sharq Al Awsat (25/02/2025) indique que la Chine joue un rôle croissant dans cette crise, appelant à des pourparlers de paix tout en consolidant ses relations économiques avec Moscou. Pékin a récemment renforcé ses échanges commerciaux avec la Russie, offrant une alternative aux sanctions occidentales.
Tensions au Moyen-Orient : la menace d’un affrontement Israël-Iran
Les tensions entre Israël et l’Iran connaissent une escalade sans précédent. Nahar (25/02/2025) rapporte que Téhéran a averti Tel-Aviv que toute attaque contre ses installations nucléaires provoquerait une riposte immédiate et massive. Israël, de son côté, a intensifié ses frappes ciblées contre des infrastructures iraniennes en Syrie et en Irak, visant notamment des bases des Gardiens de la révolution.
Al Akhbar (25/02/2025) précise que cette montée des tensions survient alors que les États-Unis cherchent à éviter un conflit ouvert dans la région. Washington a envoyé des émissaires à Riyad et à Abu Dhabi pour coordonner une stratégie de dissuasion face à l’Iran, tout en réaffirmant son engagement à protéger ses alliés du Golfe.
Dans le même temps, Al Liwa’ (25/02/2025) souligne que la Russie, déjà engagée en Ukraine, tente de jouer un rôle d’arbitre entre Téhéran et Tel-Aviv pour éviter un embrasement régional qui pourrait compromettre ses propres intérêts au Moyen-Orient.
Reconfiguration des relations sino-américaines : une confrontation technologique et militaire
Les tensions entre les États-Unis et la Chine ne cessent de croître, notamment dans le domaine technologique et militaire. Al Sharq (25/02/2025) rapporte que Washington a récemment adopté une série de restrictions supplémentaires sur les exportations de technologies avancées vers la Chine, visant notamment les semi-conducteurs et l’intelligence artificielle.
Al Joumhouriyat (25/02/2025) indique que Pékin a réagi en renforçant ses propres capacités de production et en accélérant son programme de réduction de la dépendance aux importations américaines. La Chine investit massivement dans les technologies de pointe et élargit ses partenariats avec d’autres pays asiatiques et africains pour compenser les restrictions américaines.
Dans le domaine militaire, Al Bina’ (25/02/2025) rapporte que les tensions en mer de Chine méridionale se sont accrues après l’incident impliquant un navire militaire américain et un destroyer chinois. L’administration Biden a annoncé une augmentation de sa présence navale dans la région, tandis que Pékin accuse Washington de provocations répétées visant à contenir son influence.
L’Europe face aux défis énergétiques et économiques
L’Union européenne tente de stabiliser son économie et de gérer la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine. Al Sharq Al Awsat (25/02/2025) indique que Bruxelles a intensifié ses efforts pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles russes, en signant de nouveaux accords d’approvisionnement avec la Norvège, l’Algérie et le Qatar.
Cependant, Al Joumhouriyat (25/02/2025) souligne que cette transition énergétique a un coût élevé, provoquant une hausse des prix de l’énergie qui affecte de nombreux secteurs industriels en Allemagne et en France. Cette crise économique alimente également la montée des mouvements populistes en Europe, plusieurs partis eurosceptiques gagnant du terrain en prévision des élections européennes de 2025.
Par ailleurs, Al Bina’ (25/02/2025) rapporte que l’UE renforce ses relations avec l’Afrique, cherchant à sécuriser des accords économiques et miniers pour compenser les pertes liées aux restrictions commerciales avec la Russie et la Chine.
Expansion des BRICS : une alternative au système occidental ?
Le bloc des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) continue d’attirer de nouveaux pays souhaitant s’émanciper de l’influence du dollar et des institutions financières occidentales. Selon Nahar (25/02/2025), des discussions sont en cours pour élargir le groupe en intégrant de nouveaux membres, notamment l’Arabie Saoudite, l’Indonésie et l’Argentine.
Al Sharq (25/02/2025) précise que cette expansion pourrait modifier l’équilibre économique mondial, en offrant une alternative aux institutions dominées par les États-Unis et l’Europe. Toutefois, des divergences internes existent au sein des BRICS, notamment sur la gouvernance et la coordination des politiques économiques.
L’Afrique, nouveau champ de bataille des influences internationales
L’Afrique est devenue un terrain stratégique pour les grandes puissances, notamment en raison de ses ressources naturelles et de son potentiel économique. Al Liwa’ (25/02/2025) indique que la Russie et la Chine ont intensifié leur présence sur le continent, en signant de nombreux accords commerciaux et en investissant dans les infrastructures locales.
Dans le même temps, Al Joumhouriyat (25/02/2025) rapporte que les États-Unis et l’Europe tentent de regagner du terrain en proposant des partenariats alternatifs aux pays africains, notamment à travers des initiatives de développement durable et de financement des énergies renouvelables.
L’instabilité politique en Afrique de l’Ouest, marquée par une succession de coups d’État, attire également l’attention des puissances internationales. Al Sharq Al Awsat (25/02/2025) souligne que plusieurs pays de la région sont en quête d’un nouvel équilibre entre coopération avec les anciennes puissances coloniales et alliances avec la Chine et la Russie.
Économie : Crise bancaire, pression internationale et perspectives de relance
L’économie libanaise reste confrontée à des défis majeurs, marqués par la crise bancaire persistante, l’incertitude sur la gestion de la dette publique et les attentes liées aux réformes demandées par la communauté internationale. Alors que le gouvernement de Nawaf Salam tente d’instaurer un climat favorable aux investissements, les tensions politiques et la lenteur des décisions économiques freinent toute reprise significative.
Blocage autour des dépôts bancaires et absence de solution claire
Le blocage des dépôts bancaires reste l’un des principaux sujets de tension économique. Selon Nahar (25/02/2025), les discussions entre les banques, la Banque du Liban et le gouvernement sur la restitution progressive des fonds gelés depuis 2019 stagnent en raison d’un désaccord sur les modalités de remboursement.
Al Akhbar (25/02/2025) rapporte que les institutions financières rejettent toute responsabilité et insistent sur un plan d’étalement des paiements sur plusieurs années, alors que les déposants exigent un retour rapide de leurs avoirs. L’absence de solutions concrètes alimente une montée des tensions sociales, avec des manifestations régulières devant les sièges des banques.
Selon Al Joumhouriyat (25/02/2025), le gouvernement étudie la possibilité de mettre en place un mécanisme de compensation partielle des pertes bancaires, mais le FMI insiste sur une réforme structurelle du secteur avant toute intervention financière.
La nomination du futur gouverneur de la Banque du Liban sous pression
La question de la succession du gouverneur de la Banque du Liban est un enjeu économique et politique majeur. Al Sharq Al Awsat (25/02/2025) indique que plusieurs candidats sont en lice, mais que des pressions américaines et européennes visent à imposer un profil jugé réformiste et indépendant.
Al Liwa’ (25/02/2025) souligne que la décision est bloquée en raison des divergences entre les forces politiques libanaises, certaines cherchant à maintenir un statu quo pour éviter une remise en question du système bancaire actuel.
Le FMI et la Banque mondiale insistent sur une réforme du secteur bancaire, conditionnant toute assistance financière à des engagements fermes en matière de restructuration. Selon Al Bina’ (25/02/2025), le gouvernement pourrait opter pour une nomination temporaire en attendant un consensus politique plus large.
Pressions du FMI et des bailleurs internationaux
Le Fonds monétaire international maintient sa pression sur Beyrouth pour accélérer l’application des réformes économiques. Nahar (25/02/2025) rapporte que les discussions entre le Liban et le FMI avancent lentement en raison des désaccords internes sur les privatisations et la gestion du secteur public.
Selon Al Sharq (25/02/2025), le FMI exige plusieurs mesures clés avant tout déblocage de fonds :
- Réforme du secteur bancaire, avec un plan clair pour la restitution des dépôts.
- Réduction du déficit budgétaire, notamment via la suppression de subventions coûteuses.
- Lutte contre la corruption et amélioration de la transparence financière.
Cependant, Al Akhbar (25/02/2025) indique que certaines factions politiques libanaises s’opposent aux conditions du FMI, estimant qu’elles risquent d’aggraver la crise sociale.
Investissements saoudiens et relance des projets économiques
L’Arabie Saoudite manifeste un intérêt croissant pour des investissements au Liban, à condition que des réformes sérieuses soient mises en place. Al Sharq Al Awsat (25/02/2025) indique que plusieurs accords économiques sont en négociation dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et du tourisme.
Al Joumhouriyat (25/02/2025) rapporte que le président Joseph Aoun abordera ces questions lors de sa visite à Riyad, avec l’objectif de convaincre les investisseurs saoudiens de relancer certains projets suspendus depuis la crise de 2019.
Toutefois, Al Liwa’ (25/02/2025) souligne que les Saoudiens exigent des garanties sur la transparence des investissements et souhaitent voir des réformes concrètes avant tout engagement financier.
Inflation et crise du coût de la vie
L’inflation continue d’affecter gravement le pouvoir d’achat des Libanais. Nahar (25/02/2025) rapporte que les prix des denrées alimentaires et des services essentiels ont augmenté de plus de 200 % en trois ans, tandis que les salaires restent largement insuffisants pour couvrir les besoins de base.
Selon Al Bina’ (25/02/2025), le gouvernement tente de mettre en place des mécanismes de subvention ciblés pour les produits de première nécessité, mais l’absence de financements extérieurs complique leur mise en œuvre.
La flambée des prix de l’énergie aggrave la situation, avec une dépendance accrue aux importations de carburant. Al Akhbar (25/02/2025) souligne que les efforts pour renforcer la production locale d’électricité progressent lentement, en raison de l’instabilité politique et des blocages administratifs.
Une inflation incontrôlée et un pouvoir d’achat en chute libre
L’inflation continue de battre des records, avec une hausse des prix estimée à 236 % sur les trois dernières années, selon Nahar (25/02/2025). Le coût de la vie devient insoutenable pour une grande partie de la population, tandis que les salaires restent largement déconnectés de cette réalité.
Selon Al Akhbar (25/02/2025), le secteur alimentaire est le plus touché, avec une augmentation moyenne des prix de 280 %, notamment sur les produits de première nécessité comme le pain, l’huile et les céréales. Les coûts du logement ont également explosé, rendant l’accès à un logement décent de plus en plus difficile.
Al Joumhouriyat (25/02/2025) souligne que les prix de l’électricité et du carburant continuent de fluctuer, rendant la gestion des dépenses domestiques imprévisible pour les ménages.
Les classements économiques internationaux placent le Liban en zone rouge
Le Liban continue de se classer parmi les pires économies mondiales en termes de gouvernance financière et de transparence. Selon Al Liwa’ (25/02/2025), les derniers classements internationaux montrent :
- Une dégringolade dans l’Indice de Compétitivité Globale, où le Liban occupe désormais la 138e place sur 140 pays.
- Une baisse du classement sur l’attractivité des investissements étrangers, en raison du manque de réformes structurelles et d’un climat des affaires défavorable.
- Une hausse alarmante de l’indice de la dette publique, qui atteint plus de 180 % du PIB, plaçant le Liban parmi les pays les plus endettés au monde.
Selon Nahar (25/02/2025), ces chiffres alimentent la méfiance des institutions financières internationales et des investisseurs potentiels, compliquant encore plus toute tentative de relance économique.
Justice : Affaires en cours, corruption et enquêtes judiciaires sensibles
Le système judiciaire libanais est sous pression, avec plusieurs affaires en cours qui mettent en lumière des réseaux de corruption, des crimes économiques et des dossiers sensibles impliquant des personnalités politiques et financières. Alors que le gouvernement tente de restaurer la confiance dans les institutions judiciaires, les blocages politiques et l’absence de réformes concrètes entravent toute avancée significative.
L’affaire des fonds détournés : les enquêtes sur les fraudes bancaires piétinent
L’enquête sur les fonds détournés des banques libanaises, notamment la sortie illégale de capitaux en 2019-2020, reste bloquée. Nahar (25/02/2025) rapporte que plusieurs hauts responsables bancaires sont soupçonnés d’avoir transféré illégalement des milliards de dollars à l’étranger, en contournant les restrictions imposées aux déposants.
Selon Al Akhbar (25/02/2025), les autorités judiciaires ont émis de nouveaux mandats d’arrêt, mais les banques concernées refusent de coopérer pleinement avec les enquêteurs. L’Association des Banques du Liban dénonce une « chasse aux sorcières », tandis que les déposants réclament des sanctions sévères contre les responsables de ces fraudes massives.
Selon Al Akhbar (25/02/2025), la justice libanaise a récemment émis de nouveaux mandats d’arrêt internationaux, mais plusieurs des suspects ont quitté le pays ou bénéficient d’une protection politique qui ralentit le processus judiciaire.
L’inaction du gouvernement face à ces fraudes alimente les soupçons de complicité politique, plusieurs dirigeants étant accusés d’avoir bénéficié de ces transferts massifs avant la faillite du système bancaire.
La corruption dans les marchés publics : un dossier explosif
Un autre dossier sensible concerne la gestion des marchés publics et les soupçons de corruption dans l’attribution des contrats d’infrastructure. Al Joumhouriyat (25/02/2025) révèle que plusieurs enquêtes sont en cours sur l’attribution de marchés à des entreprises fictives ou surévaluées, notamment dans les secteurs des travaux publics et de l’énergie.
Al Sharq Al Awsat (25/02/2025) indique que le dossier des centrales électriques est particulièrement problématique. Des millions de dollars ont été dépensés pour des infrastructures qui ne sont toujours pas fonctionnelles, et plusieurs anciens ministres de l’Énergie sont dans le viseur de la justice.
Selon Al Liwa’ (25/02/2025), les pressions politiques empêchent toute avancée réelle sur ces enquêtes. Plusieurs juges ayant tenté de poursuivre ces affaires ont été mutés ou désavoués par leur hiérarchie.
Les poursuites contre des figures politiques et la guerre d’influence judiciaire
Les dossiers judiciaires impliquant des hommes politiques influents se multiplient, alimentant une guerre d’influence entre différentes factions. Selon Al Bina’ (25/02/2025), plusieurs figures de l’ancien gouvernement sont poursuivies pour abus de pouvoir, enrichissement illicite et détournement de fonds publics.
L’un des cas les plus médiatisés concerne un ancien ministre accusé de corruption dans l’attribution de licences d’importation de carburant. Nahar (25/02/2025) souligne que ce dossier est devenu un test pour l’indépendance du système judiciaire, les pressions politiques tentant d’étouffer l’affaire.
D’autres figures politiques font face à des enquêtes pour trafic d’influence et financement illégal de campagnes électorales. Al Akhbar (25/02/2025) révèle que certaines de ces affaires sont directement liées aux tensions entre les différentes forces politiques, chacune cherchant à instrumentaliser la justice contre ses rivaux.
L’affaire du port de Beyrouth : un dossier toujours bloqué
Plus de trois ans après l’explosion du port de Beyrouth, l’enquête reste paralysée. Al Joumhouriyat (25/02/2025)rappelle que plusieurs juges ont été dessaisis du dossier sous la pression de certains partis politiques, empêchant toute avancée significative.
Selon Al Sharq (25/02/2025), les familles des victimes continuent de réclamer justice, dénonçant des manœuvres pour enterrer l’affaire. Les magistrats en charge du dossier ont subi des menaces et des pressions pour abandonner leurs investigations.
Al Bina’ (25/02/2025) note que les responsabilités politiques et sécuritaires dans la gestion du nitrate d’ammonium n’ont toujours pas été établies, malgré des preuves accablantes contre certains responsables.
Les tensions autour du Conseil Supérieur de la Magistrature
Le Conseil Supérieur de la Magistrature est lui-même au cœur de polémiques. Nahar (25/02/2025) indique que des désaccords internes sur l’indépendance des juges ralentissent le traitement de nombreux dossiers sensibles.
Selon Al Liwa’ (25/02/2025), les nominations et mutations de magistrats sont devenues un enjeu politique, certains partis cherchant à placer leurs alliés aux postes clés.
L’Union des Juges Libanais a récemment dénoncé une tentative de contrôle du pouvoir judiciaire par l’exécutif, mettant en garde contre une politisation excessive de la justice.
Société : Précarité généralisée, effondrement des services et tensions sociales
La crise sociale au Liban s’intensifie, frappant de plein fouet les classes populaires et moyennes. L’accès aux services essentiels, tels que l’éducation, la santé et le logement, devient de plus en plus difficile, tandis que les conditions de travail se détériorent, poussant des milliers de personnes à l’exil ou à la précarité. Les tensions sociales s’aggravent, alimentant les mobilisations citoyennes et le rôle croissant des ONG et associations locales pour combler les défaillances de l’État.
Explosion de la pauvreté et creusement des inégalités
La Banque mondiale estime que près de 80 % des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté, un chiffre qui s’est multiplié depuis le début de la crise en 2019. Nahar (25/02/2025) indique que les familles monoparentales et les personnes âgées sont les plus exposées à cette détérioration.
Selon Al Akhbar (25/02/2025), la hausse des prix des produits alimentaires a atteint 280 % en trois ans, rendant l’alimentation de base inaccessible pour de nombreux ménages. La malnutrition infantile est en hausse, certains hôpitaux signalant une augmentation des cas de carences sévères chez les enfants.
Al Joumhouriyat (25/02/2025) souligne que les inégalités sociales se creusent davantage, avec une classe aisée qui continue de vivre confortablement grâce à l’accès aux devises étrangères, tandis que le reste de la population peine à survivre.
Éducation : un secteur au bord de l’implosion
Le système éducatif libanais, autrefois considéré comme l’un des meilleurs de la région, est désormais en crise. Al Sharq Al Awsat (25/02/2025) rapporte que plus de 30 % des élèves des écoles privées ont été contraints de rejoindre le secteur public, qui ne dispose ni des ressources ni des infrastructures suffisantes pour les accueillir.
Les enseignants du secteur public sont en grève récurrente pour dénoncer des salaires qui ne dépassent parfois pas 100 dollars par mois, selon Al Liwa’ (25/02/2025). Cela prive des centaines de milliers d’élèves d’une scolarité stable.
D’après Al Bina’ (25/02/2025), les universités privées augmentent leurs frais de scolarité, forçant de nombreux étudiants à abandonner leurs études ou à chercher des solutions alternatives à l’étranger. L’Université libanaise, seule université publique du pays, est dans un état critique avec des professeurs non payés depuis des mois et des infrastructures délabrées.
Santé : un système hospitalier au bord de l’effondrement
L’accès aux soins est devenu un luxe pour une grande partie des Libanais. Al Akhbar (25/02/2025) révèle que plus de 60 % des hôpitaux refusent désormais les patients sans couverture en dollars, une situation qui exclut les plus pauvres de tout soin médical de qualité.
Selon Nahar (25/02/2025), les pénuries de médicaments essentiels, notamment pour les maladies chroniques (diabète, hypertension, cancer), mettent en danger des milliers de patients. Les pharmacies ferment les unes après les autres, faute de stock ou d’approvisionnement en devises étrangères.
D’après Al Sharq (25/02/2025), le personnel médical quitte massivement le pays. Des milliers de médecins et infirmiers ont émigré vers le Golfe et l’Europe, aggravant encore plus la crise sanitaire.
Logement : explosion des loyers et expulsions massives
Le marché du logement est devenu inaccessible pour la majorité des Libanais. Al Liwa’ (25/02/2025) rapporte que les propriétaires exigent désormais des paiements en dollars, alors que la majorité des salaires sont toujours versés en livres libanaises dévaluées.
D’après Al Joumhouriyat (25/02/2025), cette situation provoque une multiplication des expulsions, obligeant de nombreuses familles à s’installer dans des logements insalubres ou à partager des espaces avec plusieurs autres foyers.
Les tentatives du gouvernement pour réguler le marché locatif restent inexistantes, alors que les ONG et associations locales tentent d’apporter des solutions d’urgence, notamment pour les familles les plus vulnérables.
Conditions de travail et explosion du chômage
Le taux de chômage continue de grimper, dépassant 35 % selon les estimations de l’Organisation internationale du travail. Al Bina’ (25/02/2025) souligne que les jeunes et les travailleurs informels sont les plus touchés, avec une augmentation des licenciements et une précarisation massive des emplois.
D’après Al Akhbar (25/02/2025), de nombreux secteurs professionnels connaissent une dévaluation des salaires et des conditions de travail qui se détériorent. Certains travailleurs gagnent moins de 2 dollars par jour, rendant impossible toute vie décente.
Les syndicats dénoncent une absence totale de politique de soutien aux travailleurs, alors que les revendications pour une augmentation des salaires et un ajustement du SMIC restent ignorées par le gouvernement.
Mobilisations sociales et colères populaires
Les mouvements sociaux prennent de l’ampleur. Al Sharq Al Awsat (25/02/2025) rapporte que des grèves massivesont été organisées par les enseignants, les fonctionnaires et le personnel médical, sans résultat concret.
Selon Nahar (25/02/2025), les manifestations contre la crise bancaire et la corruption se multiplient, avec des sit-in devant les institutions financières et des blocages de routes.
D’après Al Liwa’ (25/02/2025), la colère populaire pourrait se transformer en crise politique majeure, les syndicats et la société civile appelant à une mobilisation générale contre l’inaction du gouvernement.
Le rôle des ONG et de la société civile face à la crise
Face à l’effondrement de l’État, les ONG et les associations locales sont les seuls véritables acteurs de terrain, fournissant des services de base à une population abandonnée. Al Joumhouriyat (25/02/2025) cite plusieurs organisations qui distribuent des repas, du matériel scolaire et des médicaments aux plus vulnérables.
Al Bina’ (25/02/2025) souligne que ces ONG font face à des restrictions de financements et des obstacles administratifs, alors que leur rôle devient essentiel pour la survie de millions de Libanais.
Culture : Résilience artistique et événements marquants malgré la crise
Le secteur culturel libanais continue de faire face à des difficultés majeures, avec un manque de financement, une baisse des subventions publiques et un exode des talents. Malgré tout, plusieurs événements artistiques et littéraires témoignent d’une volonté de préserver l’identité culturelle du pays.
Littérature : une scène littéraire sous tension
Le secteur du livre traverse une période difficile, marquée par une hausse du coût du papier et une baisse du lectorat. Nahar (25/02/2025) rapporte que plusieurs maisons d’édition ont dû réduire leurs publications et privilégier les versions numériques pour compenser la crise.
Selon Al Akhbar (25/02/2025), le Salon du Livre de Beyrouth connaît cette année une fréquentation en baisse, bien que certains auteurs locaux parviennent à attirer l’attention avec de nouvelles publications explorant la crise économique et sociale du Liban.
Un des événements majeurs est la signature du livre « Orchestre du Diable » par l’écrivain Abdel Ghani Tliss. D’après Al Akhbar (25/02/2025), cette œuvre aborde les mutations sociales et politiques du Liban à travers une narration engagée et critique.
Musique : un secteur en survie
Les musiciens libanais subissent de plein fouet la crise économique, avec moins de concerts et une chute des revenus des artistes. Al Joumhouriyat (25/02/2025) souligne que plusieurs salles de concert ont fermé ou réduit leurs programmations en raison du manque de financements et du coût élevé de l’organisation d’événements musicaux.
Cependant, certaines initiatives culturelles tentent de maintenir un dynamisme artistique. Al Sharq Al Awsat (25/02/2025) rapporte que le festival « Beyrouth Chants » propose cette année des concerts gratuits dans les églises de la capitale, mettant en avant des artistes libanais et des musiciens classiques du monde arabe.
D’après Al Liwa’ (25/02/2025), plusieurs chanteurs libanais continuent de produire et de se produire à l’international, notamment grâce aux plateformes de streaming qui leur offrent une visibilité accrue.
Cinéma et théâtre : des festivals sous contraintes
Le secteur du cinéma libanais souffre d’un manque de financements et de productions locales limitées. Al Bina’ (25/02/2025) rapporte que plusieurs réalisateurs ont dû repousser leurs projets en raison de l’augmentation des coûts de production et de la crise monétaire.
Malgré cela, le Festival International du Film de Beyrouth reste un événement phare cette année. Al Joumhouriyat (25/02/2025) indique que cette édition met l’accent sur les documentaires explorant les enjeux économiques et sociaux du pays, avec plusieurs films libanais en compétition.
Le théâtre, lui aussi, subit une crise profonde. Al Liwa’ (25/02/2025) rapporte que plusieurs pièces prévues ont été annulées en raison de la difficulté de payer les cachets des artistes et de financer les décors et costumes. Cependant, des compagnies indépendantes continuent de proposer des performances dans des lieux alternatifs.
Expositions et arts visuels : une scène qui résiste
Le marché de l’art est touché par une forte baisse de la demande, avec de nombreux collectionneurs locaux incapables d’acheter des œuvres en raison de la crise financière. Al Sharq Al Awsat (25/02/2025) souligne que les galeries d’art tentent de s’adapter en organisant des ventes en ligne et des expositions à l’étranger.
L’un des événements marquants est l’exposition collective à la Galerie Sfeir-Semler, qui met en avant des artistes libanais et arabes explorant les transformations sociales et urbaines du pays. Al Bina’ (25/02/2025) rapporte que cette exposition attire un public diversifié, témoignant d’un intérêt toujours fort pour l’art contemporain libanais.
Le Musée Sursock, endommagé par l’explosion du port, a rouvert partiellement ses portes avec une exposition consacrée aux artistes libanais du XXe siècle. Cependant, Al Joumhouriyat (25/02/2025) souligne que les travaux de restauration restent inachevés faute de financements, retardant une réouverture complète.
Les institutions culturelles en difficulté
La crise économique impacte lourdement les institutions culturelles, qui ne reçoivent presque plus aucun soutien public. Nahar (25/02/2025) rapporte que le Ministère de la Culture ne dispose plus de budget suffisant pour subventionner les artistes et événements, forçant ces derniers à dépendre des financements privés et des ONG internationales.
Selon Al Akhbar (25/02/2025), plusieurs mécènes et sponsors tentent de compenser cette absence de soutien, notamment la Fondation Aïshti, qui continue de financer des expositions et résidences artistiques malgré un contexte économique défavorable.
Sport : Entre performances individuelles et crise des infrastructures
Le sport libanais oscille entre succès individuels à l’international et difficultés structurelles majeures au niveau local. Tandis que certains athlètes libanais brillent dans des compétitions régionales et mondiales, les clubs et fédérations font face à un manque de financements, de soutien institutionnel et d’infrastructures adaptées.
Football : un championnat en difficulté, mais des espoirs en sélection nationale
Le championnat libanais de football traverse une crise persistante, marquée par un manque d’investissement et des difficultés financières des clubs. Nahar (25/02/2025) rapporte que plusieurs équipes, dont Al Ahed et Nejmeh SC, font face à des contraintes budgétaires qui limitent le recrutement de nouveaux joueurs et rendent les déplacements compliqués pour les compétitions internationales.
Malgré ces difficultés, l’équipe nationale libanaise poursuit sa préparation pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Al Akhbar (25/02/2025) indique que le sélectionneur travaille sur une refonte tactique en intégrant plusieurs jeunes talents du championnat local, dans l’espoir de redonner du dynamisme à l’équipe.
Basketball : une discipline qui résiste à la crise
Le basketball reste le sport collectif le plus compétitif au Liban, avec des performances solides sur la scène régionale. Al Liwa’ (25/02/2025) souligne que le club Al Riyadi Beyrouth a enregistré une bonne performance en compétition asiatique, renforçant la réputation du Liban en tant que nation majeure du basketball arabe.
En parallèle, la fédération libanaise de basketball prépare activement les qualifications pour la FIBA Asia Cup 2025. Selon Al Joumhouriyat (25/02/2025), un camp d’entraînement international pourrait être organisé pour l’équipe nationale, bien que les détails logistiques restent à préciser.
Sports individuels : des athlètes libanais brillent à l’international
Si les infrastructures locales sont limitées, plusieurs sportifs libanais réussissent à se démarquer sur la scène internationale, notamment dans des disciplines individuelles.
- Athlétisme : Selon Al Bina’ (25/02/2025), plusieurs athlètes libanais ont participé à des compétitions régionales avec des résultats prometteurs, bien qu’aucune médaille n’ait été remportée récemment.
- Tennis : Al Sharq (25/02/2025) rapporte que des jeunes talents du tennis libanais sont en pleine progression et tentent de percer dans les circuits ITF, même si aucun joueur libanais n’a récemment atteint un tableau principal majeur.
- Judo : La fédération libanaise de judo a envoyé une délégation aux Jeux Panarabes, mais aucune médaille n’a été enregistrée d’après Al Liwa’ (25/02/2025).
Malgré ces performances individuelles, les sportifs libanais doivent financer eux-mêmes une grande partie de leur préparation, faute d’un soutien suffisant des autorités sportives locales.
Rallye et sports mécaniques : un engouement croissant
Le sport automobile continue d’attirer un public fidèle au Liban, notamment à travers le Rallye du Liban 2025, dont les préparatifs sont en cours. Selon Al Joumhouriyat (25/02/2025), cette compétition, qui fait partie du calendrier régional, reste un événement clé pour les amateurs de sports mécaniques.
Cependant, les infrastructures restent limitées, obligeant plusieurs pilotes libanais à s’entraîner à l’étranger pour rester compétitifs. Al Akhbar (25/02/2025) souligne que l’absence de circuits modernes empêche le développement des sports mécaniques au Liban.
Les sports de combat en plein essor
Les sports de combat, notamment la boxe et le MMA, gagnent en popularité auprès des jeunes Libanais. Al Akhbar (25/02/2025) rapporte que la Fédération libanaise de boxe a récemment organisé un tournoi national, attirant un nombre record de participants.
Cependant, le manque de salles d’entraînement adaptées et de financements freine l’expansion de cette discipline. Al Liwa’ (25/02/2025) souligne que plusieurs combattants libanais tentent de poursuivre leur carrière à l’étranger, faute d’opportunités au niveau local.
Technologie : Entre innovations prometteuses et obstacles structurels
Le secteur technologique libanais oscille entre un fort potentiel d’innovation et des défis structurels majeurs, notamment en raison des restrictions économiques, du manque de financements et d’une régulation insuffisante. Malgré ces difficultés, certaines initiatives émergent dans les domaines des startups, des télécommunications, de la cybersécurité et des cryptomonnaies, bien que leur développement soit freiné par l’instabilité nationale.
Startups et innovation : un ralentissement inquiétant
Le secteur des startups au Liban, autrefois dynamique, est désormais fragilisé par la crise économique et les restrictions bancaires. Selon Al Sharq (25/02/2025), plusieurs jeunes entreprises technologiques peinent à attirer des investisseurs, ce qui pousse certains entrepreneurs à chercher des financements à l’étranger sans pour autant quitter définitivement le pays.
Cependant, certains secteurs comme la fintech continuent de se développer, notamment à travers des solutions de paiement numérique qui répondent à la crise du secteur bancaire. Nahar (25/02/2025) rapporte que plusieurs startups spécialisées dans les transactions mobiles et la finance décentralisée tentent de pallier les restrictions imposées par le système financier libanais.
Cybersécurité : des institutions vulnérables aux attaques
Le Liban fait face à une recrudescence des cyberattaques, ciblant aussi bien les entreprises privées que les institutions gouvernementales. Al Joumhouriyat (25/02/2025) rapporte que des failles de sécurité majeures ont été exploitées récemment, compromettant des données sensibles et exposant l’absence de politiques strictes en matière de cybersécurité.
Des experts mettent en garde contre le manque d’investissement dans la protection des infrastructures numériques, un problème aggravé par l’obsolescence des systèmes et l’absence de cadre légal spécifique.
Télécommunications : un secteur en pleine dérégulation
Le secteur des télécommunications souffre d’une hausse des tarifs et d’une détérioration du service, en raison du désengagement progressif de l’État au profit d’opérateurs privés. Nahar (25/02/2025) indique que les prix des abonnements mobiles et Internet ont fortement augmenté, sans réelle amélioration de la qualité des services.
Le gouvernement avait annoncé une réforme du secteur pour permettre une meilleure concurrence et moderniser les infrastructures, mais les avancées restent limitées.
Intelligence artificielle et développement numérique : un potentiel inexploité
Le Liban dispose d’une communauté de développeurs et d’ingénieurs qualifiés, mais le manque d’infrastructures et d’opportunités locales pousse beaucoup d’entre eux à travailler pour des entreprises étrangères. Al Akhbar (25/02/2025) indique que de nombreux spécialistes en IA et en data science sont contraints de collaborer à distance avec des sociétés basées aux États-Unis ou en Europe.
Des initiatives émergent cependant, notamment via des programmes universitaires et des laboratoires de recherche privés, bien que ces efforts restent limités en raison du manque de financements publics.
Cryptomonnaies et fintech : une adoption freinée par l’absence de régulation
Avec la crise économique et les restrictions bancaires, les cryptomonnaies sont de plus en plus utilisées au Libancomme alternative aux paiements classiques. Nahar (25/02/2025) rapporte que Bitcoin et les stablecoins sont adoptés par certains commerçants et travailleurs indépendants, malgré l’absence d’un cadre légal clair.
Cependant, la Banque centrale libanaise n’a toujours pas établi de réglementation officielle sur l’utilisation des cryptomonnaies, ce qui freine leur adoption à grande échelle et crée un climat d’incertitude pour les investisseurs.
People : Nouvelles productions, controverses et influence grandissante des stars libanaises
L’actualité des célébrités libanaises est marquée par de nouvelles productions télévisées, des collaborations internationales et des controverses autour de certaines figures du showbiz. Le secteur du divertissement continue d’évoluer, avec une présence croissante des artistes libanais sur les plateformes numériques et dans les médias internationaux.
Télévision et cinéma : la montée des productions locales
Le paysage audiovisuel libanais est en pleine transformation, avec une augmentation des productions locales et une consolidation des plateformes de diffusion. MTV Liban mise sur la série « Baldam », qui réunit des stars comme Maggie Bou Ghosn, Badi Abu Chakra et Bassem Moughnieh. Selon Al Akhbar (25/02/2025), cette production dramatique, inspirée d’événements réels, connaît un fort succès auprès du public.
Dans le domaine du cinéma, le réalisateur Nadim Mhanna travaille sur un nouveau projet, bien qu’aucune annonce officielle sur une sélection en festival international n’ait été confirmée.
Musique : des artistes qui s’adaptent au numérique
Les artistes libanais, confrontés aux transformations du marché musical, continuent de s’adapter en privilégiant le streaming et les concerts internationaux. Selon Al Liwa’ (25/02/2025), plusieurs figures de la musique libanaise restent actives, bien que peu d’annonces officielles aient été faites sur de nouvelles sorties majeures.
Les tendances actuelles montrent une augmentation des collaborations avec des plateformes numériques, qui deviennent le principal canal de diffusion pour les artistes du pays.
Scandales et controverses : quand les célébrités font parler d’elles
L’univers des célébrités libanaises n’échappe pas aux controverses. Al Akhbar (25/02/2025) rapporte que certains influenceurs et artistes ont été critiqués pour leurs collaborations avec des marques controversées, suscitant de vifs débats sur les réseaux sociaux.
Les controverses récentes concernent :
- Des influenceurs accusés de promouvoir des produits de mauvaise qualité sans transparence sur leurs partenariats.
- Un animateur télé dont les déclarations ont été jugées offensantes, provoquant des appels au boycott.
Ces polémiques soulignent les enjeux éthiques liés aux nouvelles pratiques du marketing digital et à la responsabilité des personnalités publiques.
Mariages et événements mondains : entre rumeurs et glamour
Si les mariages de célébrités attirent toujours l’attention, aucune union très médiatisée entre un chanteur et une actrice n’a été confirmée dans les sources disponibles. Cependant, plusieurs soirées mondaines continuent de rassembler les figures du showbiz libanais, malgré une réduction des événements de grande ampleur en raison de la conjoncture économique.
Influenceurs libanais : une présence renforcée à l’international
Les influenceurs libanais continuent de s’imposer dans les secteurs de la mode, du lifestyle et des nouvelles technologies. Al Joumhouriyat (25/02/2025) rapporte que plusieurs d’entre eux ont décroché des contrats avec des marques internationales, renforçant la présence du Liban sur la scène digitale.
Cependant, leur crédibilité est de plus en plus remise en question, certains étant accusés de manquer de transparence sur leurs sponsors et leur mode de vie.