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Revue de presse du 7 juin: Intensification des frappes israéliennes sur le Liban

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Selon Al Sharq Al Awsat (7 juin 2025), l’armée israélienne a mené dans la nuit du jeudi au vendredi des frappes particulièrement violentes sur la banlieue sud de Beyrouth. Ces attaques ont été décrites comme les plus intenses depuis le cessez-le-feu de novembre dernier. Elles visaient, selon les sources israéliennes citées par le quotidien, des sites présumés liés au Hezbollah. Le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, a affirmé dans une déclaration relayée par le journal que « si le désarmement du Hezbollah n’est pas réalisé, il n’y aura pas de paix, ni d’ordre, ni de stabilité au Liban ». Il a ajouté : « Si vous ne faites pas ce qui est nécessaire, nous continuerons à agir avec une grande force. »

Le journal précise que ces frappes ont provoqué des destructions importantes dans les zones touchées, suscitant l’inquiétude des populations civiles. Les propos du ministre israélien s’inscrivent dans un contexte où Israël affiche sa volonté de faire pression sur le gouvernement libanais afin qu’il désarme le Hezbollah, mouvement considéré par Tel-Aviv comme une menace majeure. Toujours selon Al Sharq Al Awsat, l’armée libanaise a réagi de manière notable en annonçant, dans un communiqué relayé par le journal, qu’elle pourrait revoir sa coopération avec la mission de surveillance conjointe avec Israël, évoquant l’option de suspendre ses engagements si les actions hostiles se poursuivaient.

Le journal évoque également une réunion de crise tenue par l’état-major de l’armée libanaise à Beyrouth, sans en révéler le contenu exact. Le climat de tension dans la capitale libanaise est renforcé par l’incertitude autour des prochaines actions israéliennes et les craintes d’un glissement vers un conflit plus large.

Gaza : poursuite des bombardements et résistance accrue

Dans Al Quds (7 juin 2025), l’attention se porte sur la bande de Gaza, où les affrontements se poursuivent entre les forces israéliennes et les groupes armés palestiniens. Le journal rapporte qu’un nouveau bilan fait état de dizaines de morts dans plusieurs zones du territoire, conséquence de bombardements israéliens visant des cibles qualifiées de militaires. Un fait particulièrement marquant rapporté par Al Quds est la mort de cinq soldats israéliens dans un bâtiment à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Selon les sources militaires citées par le journal, une charge explosive aurait été déclenchée dans l’immeuble où se trouvaient les soldats, entraînant l’effondrement de l’édifice et tuant instantanément les militaires.

Toujours selon Al Quds, la résistance palestinienne a revendiqué cette opération, qualifiée de « réponse directe aux massacres quotidiens ». Le journal cite également la Ma’ariv, quotidien israélien, qui rapporte les propos d’un officier militaire admettant : « Nous avons mal évalué l’ampleur de la guerre. Nous pensions à une opération courte, mais l’ennemi nous épuise. » Ces déclarations témoignent d’un essoufflement logistique au sein de l’armée israélienne, notamment en raison du manque de pièces de rechange pour les véhicules blindés et les systèmes d’armement.

Le journal évoque également la montée des tensions dans la ville de Gaza, où l’armée israélienne a distribué de nouveaux ordres d’évacuation pour des quartiers entiers en prévision de nouvelles attaques. Al Quds insiste sur l’impact de ces opérations sur la population civile, alors que plusieurs ONG signalent une aggravation de la situation humanitaire.

Réactions dans le monde arabe

Al Quds évoque également les célébrations de l’Aïd al-Adha à travers le monde arabe, qui ont été marquées dans de nombreux pays par des appels à la solidarité avec les Palestiniens. À La Mecque, plus de 1,6 million de pèlerins ont assisté au rituel du jet de pierres, et selon le journal, plusieurs imams ont consacré une partie de leur prêche à évoquer la situation dramatique à Gaza. Le journal souligne la coïncidence entre les violences en Palestine et les festivités religieuses, relevant que de nombreux responsables religieux ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils qualifient de « génocide en cours ».

En Syrie, Al Sharq Al Awsat note qu’il s’agit du premier Aïd al-Adha célébré sans la présence de Bachar al-Assad depuis plusieurs décennies. Le président Ahmed al-Shara a assisté à la prière à Damas et s’est rendu à Deraa dans le cadre d’une visite inédite dans cette région longtemps marginalisée. Le journal rapporte que cette visite a été bien accueillie localement, illustrant la tentative du pouvoir syrien de reconquérir les cœurs et les esprits après des années de guerre.

Dans la région du Golfe, Al Sharq Al Awsat rapporte que le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a reçu en son nom les vœux de plusieurs chefs d’État, dont le Premier ministre pakistanais et le président turc Recep Tayyip Erdoğan. Ce dernier a salué la gestion du Hajj cette année, soulignant l’importance du rôle logistique saoudien dans la réussite des rituels. La couverture du journal insiste sur la dimension diplomatique de ces rencontres, dans un contexte de reconfiguration des alliances régionales.

Frictions géopolitiques autour de l’Iran

Par ailleurs, Al Sharq Al Awsat consacre une large place à la situation entre Israël, les États-Unis, l’Iran et la Chine. Le journal indique que, malgré les négociations en cours sur le programme nucléaire iranien, Téhéran a demandé à la Chine des matériaux pouvant servir à la fabrication de carburant pour missiles balistiques. Selon le journal, la commande pourrait permettre à l’Iran de produire jusqu’à 800 missiles. La Chine a réagi par la voix de son ministère des Affaires étrangères, niant toute connaissance d’un tel contrat et affirmant exercer une surveillance stricte sur les matériaux à double usage.

Le journal ajoute que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a resserré ses inspections sur les installations nucléaires iraniennes, ce qui a provoqué des tensions entre Téhéran et les inspecteurs. Israël, pour sa part, a adressé un message clair à Washington via des émissaires, affirmant qu’elle interviendrait militairement si les négociations échouaient. Le journal rapporte que cette déclaration a été faite lors d’une visite à Washington par de hauts responsables israéliens, dont le chef du Mossad.

Duel Trump-Musk : embarras chez les Républicains

Enfin, Al Sharq Al Awsat relate une altercation publique entre le président américain Donald Trump et le milliardaire Elon Musk. D’après le journal, Trump a menacé d’annuler les contrats fédéraux attribués à Musk, en réponse aux critiques de ce dernier sur le plan budgétaire du gouvernement. La querelle a embarrassé plusieurs élus républicains, dont Ted Cruz, qui a déclaré : « J’espère qu’ils trouveront un terrain d’entente, car ensemble ils peuvent accomplir beaucoup. »

Al Sharq Al Awsat souligne que ce conflit risque de perturber l’agenda législatif républicain au Congrès. Le journal rappelle que Musk est un allié technologique majeur du Parti républicain, notamment à travers SpaceX et les services contractuels fournis au Pentagone.

Politique locale : repositionnements institutionnels et tensions sur fond de sécurité

Menaces sécuritaires et positionnement du gouvernement libanais

Dans Al Sharq Al Awsat (7 juin 2025), une partie centrale de l’actualité politique au Liban concerne les conséquences des frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth. Selon le journal, Israël a menacé d’augmenter la pression militaire sur le Liban si aucune mesure n’était prise pour désarmer le Hezbollah. Le ministre de la Défense israélien, Yisrael Katz, a déclaré que « la paix, l’ordre et la stabilité au Liban ne peuvent être assurés sans la sécurité de l’État d’Israël », ajoutant que si le Liban n’agissait pas contre le Hezbollah, « Israël continuerait à frapper avec une grande force ».

Cette déclaration, bien que venant d’une autorité étrangère, a eu des répercussions immédiates sur la scène politique intérieure libanaise. Selon Al Sharq Al Awsat, l’armée libanaise a publié un communiqué dans lequel elle affirme qu’elle envisage sérieusement de suspendre sa coopération avec la mission de supervision conjointe avec Israël si les agressions devaient se poursuivre. Cette position représente un tournant dans la posture institutionnelle libanaise, qui jusque-là maintenait une collaboration limitée mais régulière avec les missions internationales sous mandat des Nations unies dans le sud du pays.

La mise en question de cette coopération est révélatrice d’une montée de tension politique au sein des institutions libanaises, appelées à prendre des décisions dans un contexte sécuritaire particulièrement fragile. Cette orientation semble refléter une volonté de répondre à l’opinion publique libanaise, fortement marquée par les frappes israéliennes récentes et inquiète face à un éventuel embrasement régional.

Frictions autour de la souveraineté et réaffirmation de l’autorité militaire

La même édition du Al Sharq Al Awsat fait état d’une réunion interne à l’état-major libanais, convoquée à la suite des bombardements israéliens. Si aucun détail n’est donné sur les décisions prises, le journal insiste sur la gravité du ton utilisé dans les communiqués, qui mentionnent « la nécessité de protéger la souveraineté nationale contre toute agression étrangère ». Cette rhétorique est reprise dans le discours du ministre de la Défense israélien, qui y répond en menaçant explicitement d’intensifier les frappes si le Hezbollah n’était pas neutralisé.

Cette dynamique crée une situation d’équilibre précaire entre l’autorité militaire officielle du Liban et les composantes armées non étatiques comme le Hezbollah, qui restent un sujet de division majeure dans le paysage politique libanais. La déclaration du ministère de la Défense israélien tend à impliquer directement l’État libanais, rompant avec une politique antérieure qui visait principalement les infrastructures du Hezbollah.

Al Sharq Al Awsat note que l’ambiguïté actuelle autour des responsabilités militaires au Liban place le gouvernement dans une posture inconfortable, contraint de préserver une stabilité intérieure tout en évitant une confrontation directe avec Israël ou avec les factions armées internes.

Absence d’expression politique directe des leaders libanais

Dans les deux journaux analysés, Al Quds et Al Sharq Al Awsat, aucun leader politique libanais de premier plan, y compris le président Joseph Aoun ou le Premier ministre Nawaf Salam, n’est cité directement. Cette absence est notable au regard de l’intensité de la crise sécuritaire. Elle peut être interprétée comme un signe de prudence ou de vacance temporaire dans la communication officielle, ce qui laisse davantage de place aux interprétations étrangères de la situation.

Il est aussi possible que cette réserve soit liée à des tractations internes, les différentes forces politiques cherchant à calibrer leur réponse à une situation évolutive. Les médias arabes, en l’occurrence ceux utilisés comme sources, se concentrent davantage sur la lecture israélienne et internationale de l’événement que sur les réactions internes, ce qui reflète une couverture partielle ou un accès restreint aux canaux officiels libanais.

Visibilité régionale et enjeu de légitimité

Toujours dans Al Sharq Al Awsat, la mention de la déclaration israélienne à destination du gouvernement libanais est accompagnée d’une analyse implicite : en exigeant une action officielle contre le Hezbollah, Israël place le gouvernement devant un test de légitimité. Accepter une telle injonction serait perçu comme une soumission à une pression extérieure ; s’y opposer sans moyen réel d’action risquerait d’être vu comme une démonstration d’impuissance.

Cette tension entre les attentes internationales et les équilibres internes est au cœur des dilemmes de la politique locale libanaise. En l’absence de consensus national sur la question du désarmement du Hezbollah, toute déclaration publique peut avoir un effet polarisant. Il en résulte une communication officielle discrète, voire absente, dans les jours suivant les événements.

Citation et discours des personnalités politiques : discours de fermeté et alignements tactiques

Yisrael Katz : avertissement explicite à l’État libanais

Dans son édition du 7 juin 2025, Al Sharq Al Awsat rapporte les déclarations marquantes du ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, en réaction aux tensions sécuritaires sur le front sud-liban. Dans un communiqué publié vendredi 6 juin, et cité en page 5 du journal, Katz a affirmé : « Il n’y aura ni calme, ni ordre, ni stabilité au Liban sans la sécurité de l’État d’Israël. » Cette phrase, reprise en une du quotidien, constitue une ligne rouge posée publiquement par un haut responsable militaire d’un État voisin, visant directement la politique de sécurité du Liban.

Katz a également menacé : « Si vous ne faites pas ce qui est nécessaire, nous continuerons à agir avec une force massive. » Le vocabulaire utilisé — « force massive », « pas de calme » — traduit une orientation offensive, destinée autant à la scène intérieure israélienne qu’à l’auditoire régional. Il vise, selon Al Sharq Al Awsat, à accroître la pression sur le gouvernement libanais et, indirectement, à tester sa capacité à prendre des mesures contre le Hezbollah.

Ces déclarations, survenues dans un contexte de frappes israéliennes intenses sur la banlieue sud de Beyrouth, donnent une portée diplomatique accrue à l’action militaire. Le journal ne rapporte pas de réponse directe à ces propos de la part des autorités libanaises, ce qui accentue le contraste entre le ton affirmé de Katz et la retenue observée côté libanais.

Thomas Barrack : éloge de la décision religieuse syrienne

Sur un tout autre registre, Al Sharq Al Awsat cite également, en page 6, les propos de Thomas Barrack, émissaire américain, à propos de la fatwa émise par le Conseil syrien des fatwas interdisant la vengeance et les représailles. Barrack, interrogé par le quotidien à Damas, a salué cette décision comme étant « une grande avancée de l’État vers une nouvelle Syrie ». Le commentaire du diplomate américain place cette initiative religieuse dans une perspective politique, soulignant la convergence entre objectifs institutionnels syriens et attentes internationales en matière de réconciliation nationale et d’ordre juridique.

Le journal précise que la fatwa interdit explicitement les actes de vengeance en dehors du cadre judiciaire, en insistant sur le rôle central des autorités légales dans le traitement des crimes. Selon Al Sharq Al Awsat, cette déclaration a été perçue comme un signal fort de l’État syrien visant à montrer qu’il reprend le contrôle symbolique et normatif du pays, après des années de fragmentation.

L’éloge de Thomas Barrack témoigne aussi d’un soutien implicite des États-Unis à la nouvelle présidence syrienne, incarnée par Ahmed al-Shara, qui a succédé à Bachar al-Assad. Ce positionnement diplomatique, bien qu’indirect, suggère une ouverture de certains canaux de communication entre Damas et les chancelleries occidentales.

Mohammed bin Salman : message diplomatique depuis La Mecque

Toujours dans Al Sharq Al Awsat (pages 2-3), le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman s’est exprimé publiquement à l’occasion de l’Aïd al-Adha, recevant en son nom les chefs d’État et représentants étrangers venus présenter leurs vœux. Dans ses propos relayés par le journal, il a salué « les efforts continus de l’État au service des deux saintes mosquées et des fidèles », affirmant que « la réussite continue du Hajj reflète la mobilisation totale des institutions saoudiennes ».

Le prince héritier a aussi adressé un message d’unité religieuse et de paix, déclarant : « Nous demandons à Dieu de faire de cette fête un moment de bien pour notre pays et pour tous les musulmans à travers le monde. » Il a ainsi réaffirmé le rôle du royaume comme gardien des Lieux saints, tout en se positionnant comme figure centrale du monde islamique, dans une période marquée par les tensions régionales.

Le journal indique que ces propos ont été tenus lors de la réception officielle des délégations, notamment celle du Premier ministre pakistanais Mohammed Shahbaz Sharif, et que le président turc Recep Tayyip Erdoğan a adressé un appel téléphonique dans lequel il a salué la gestion saoudienne du pèlerinage.

Salman bin Abdulaziz : message religieux depuis X

Le roi Salman d’Arabie saoudite a, quant à lui, publié un message sur son compte officiel de la plateforme X (anciennement Twitter), selon Al Sharq Al Awsat (page 2). Il y exprime sa gratitude à Dieu pour l’honneur de servir les deux saintes mosquées et les pèlerins : « Nous remercions Dieu qui nous a honorés de servir les deux saintes mosquées ». Il a également formulé des prières pour que « l’Aïd al-Adha apporte paix, bien et amour à notre nation et au monde entier ».

Ce message, bien que bref, a une portée symbolique forte dans le contexte de la fête religieuse. Le choix de diffuser cette déclaration par une plateforme numérique confirme également l’adaptation du discours royal aux nouveaux modes de communication politique. Le journal souligne que cette déclaration intervient dans une période où le roi délègue progressivement les fonctions exécutives à son fils, tout en maintenant une présence institutionnelle dans les moments-clés.

Absence de communication du président et du Premier ministre libanais

Dans Al Sharq Al Awsat et Al Quds, aucune citation ou déclaration émanant du président libanais Joseph Aoun ou du Premier ministre Nawaf Salam n’est mentionnée dans l’édition du 7 juin 2025. Cette absence est d’autant plus notable qu’elle survient après une série de frappes israéliennes d’une ampleur inédite. L’espace médiatique dans ces journaux est principalement occupé par les déclarations israéliennes et régionales, laissant un vide sur la position officielle des plus hautes autorités libanaises.

Cette absence peut être interprétée de plusieurs façons. Elle peut refléter une stratégie de prudence, visant à éviter toute déclaration susceptible de provoquer une escalade. Elle peut aussi être le signe d’un désaccord interne sur la posture à adopter face aux menaces. En l’absence d’un canal de communication officiel, ce silence peut également être perçu comme un affaiblissement du pouvoir exécutif dans une période critique.

Diplomatie : messages rituels, avertissements stratégiques et alignements régionaux

Rencontres officielles à La Mecque : diplomatie saoudienne en action

Dans son édition du 7 juin 2025, Al Sharq Al Awsat rapporte en pages 2 et 3 les principales rencontres diplomatiques tenues à La Mecque en marge des célébrations de l’Aïd al-Adha. Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a reçu le Premier ministre pakistanais Mohammed Shahbaz Sharif dans son bureau à Mina. Selon le journal, les deux hommes ont échangé des vœux à l’occasion de la fête et ont également discuté des relations historiques entre leurs deux pays.

Le quotidien précise que les discussions ont porté sur les perspectives de coopération bilatérale, ainsi que sur les développements régionaux. Le prince héritier a réaffirmé l’engagement de l’Arabie saoudite à renforcer la stabilité au Moyen-Orient, tandis que son interlocuteur pakistanais a salué les efforts du royaume dans l’organisation du Hajj et dans le maintien de la sécurité régionale.

En parallèle, Mohammed bin Salman a reçu un appel téléphonique du président turc Recep Tayyip Erdoğan. Le journal mentionne que ce dernier a exprimé son appréciation pour la qualité de l’organisation du pèlerinage et a adressé ses félicitations au prince à l’occasion de l’Aïd. L’appel a aussi permis d’évoquer la situation régionale, bien que Al Sharq Al Awsat n’en détaille pas les termes. Il est néanmoins suggéré que les deux dirigeants ont réitéré leur volonté de coopérer sur les dossiers sensibles du Moyen-Orient, notamment la sécurité dans la péninsule Arabique.

Position chinoise sur les transferts technologiques vers l’Iran

La diplomatie chinoise s’est exprimée à travers une déclaration officielle relayée par Al Sharq Al Awsat en page 7, en réponse à des accusations concernant un transfert de composants pour carburant de missiles vers l’Iran. Le quotidien indique que, malgré l’engagement iranien dans les négociations nucléaires, Téhéran aurait demandé à une entreprise chinoise, « Pishkaman Tejarat Rafi Novin », des matériaux nécessaires à la fabrication de carburants destinés à des missiles balistiques.

Face à ces révélations, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a nié toute connaissance préalable de ce contrat et déclaré que « la Chine exerce un contrôle strict et permanent sur les matériaux à double usage ». Cette déclaration constitue une mise au point diplomatique, visant à dissiper toute implication officielle chinoise dans des activités susceptibles de violer les régimes internationaux de non-prolifération.

L’intervention chinoise, rapportée par le journal, vise à préserver une image de neutralité responsable dans un contexte où Pékin fait l’objet d’une surveillance accrue de la part des chancelleries occidentales. La mention de cette déclaration dans un journal panarabe souligne aussi l’intérêt croissant pour les positions diplomatiques chinoises dans la région, en particulier lorsqu’elles touchent à des enjeux stratégiques comme le programme balistique iranien.

Messages de dissuasion israéliens vers Washington et la communauté internationale

Al Sharq Al Awsat révèle également en page 7 que des responsables israéliens de haut niveau, dont le chef du Mossad, ont récemment effectué une visite à Washington. Durant cet échange, ils ont transmis aux autorités américaines le message suivant : Israël n’hésitera pas à frapper les installations nucléaires iraniennes si les négociations en cours échouent.

Cette démarche diplomatique s’inscrit dans une stratégie de pression visant à impliquer davantage les États-Unis dans le dossier iranien. Elle montre aussi que Tel-Aviv cherche à s’assurer un soutien ou une forme de compréhension tacite pour une éventuelle opération militaire. Le journal ne mentionne pas de réaction officielle américaine à ces propos, mais indique que l’alerte a été transmise à des hauts responsables de la Maison Blanche.

Cette initiative illustre le recours à la diplomatie de dissuasion par Israël, combinée à une rhétorique de fermeté utilisée également dans d’autres arènes, comme celle du Liban. Elle témoigne de la coordination étroite entre la diplomatie israélienne et ses services de renseignement dans la conduite de ses relations extérieures, en particulier avec ses alliés.

Soutien américain à la normalisation en Syrie

Dans un autre registre, Al Sharq Al Awsat (page 6) cite Thomas Barrack, émissaire américain à Damas, qui a salué la récente fatwa du Conseil syrien des fatwas interdisant les vengeances personnelles. Il l’a qualifiée de « grande avancée vers une nouvelle Syrie ». Ce commentaire, bien que diplomatiquement prudent, signale une inflexion dans la posture américaine à l’égard du régime de Damas, désormais dirigé par Ahmed al-Shara.

La déclaration de Barrack est reproduite dans un contexte plus large, où le journal souligne la tentative syrienne de réintégration dans le concert diplomatique régional. La prière de l’Aïd menée par le président syrien au palais présidentiel, ainsi que sa visite à Deraa, sont interprétées comme des gestes symboliques de réconciliation et de retour à la normalité étatique.

L’écho donné à cette déclaration par le journal suggère que la communauté diplomatique observe avec intérêt les gestes du nouveau gouvernement syrien, et qu’une phase de reconnaissance graduelle pourrait être amorcée, sous certaines conditions. La reconnaissance implicite du rôle du Conseil des fatwas dans la pacification du pays s’inscrit dans une logique de diplomatie religieuse, intégrée dans le processus de normalisation.

Politique internationale : polarisation accrue entre grandes puissances et recompositions régionales

Guerre en Ukraine : accusations russes et durcissement du discours

Dans son édition du 7 juin 2025, Al Sharq Al Awsat consacre une large place aux déclarations du président russe Vladimir Poutine sur l’évolution du conflit en Ukraine. Lors d’une réunion du Conseil national de sécurité, Poutine a qualifié les autorités ukrainiennes de « régime terroriste » et affirmé que « Kiev ne cherche pas la paix ». Ces propos, rapportés en page 5 du quotidien, s’inscrivent dans une rhétorique de plus en plus virulente visant à délégitimer l’adversaire ukrainien sur la scène internationale.

Le journal mentionne également les accusations formulées par le Kremlin selon lesquelles des agents ukrainiens auraient perpétré des attentats contre des infrastructures civiles et militaires en territoire russe. Ces attaques auraient visé un tunnel stratégique et un quartier résidentiel à Belgorod, causant plusieurs blessés. En réaction, Poutine a ordonné des frappes « préventives et massives » sur plusieurs villes ukrainiennes, intensifiant ainsi l’offensive militaire russe.

Al Sharq Al Awsat souligne que ces développements interviennent dans un contexte où les pourparlers de paix sont au point mort. Le quotidien note également que l’Occident continue de fournir un soutien militaire important à Kiev, ce qui alimente la stratégie de confrontation adoptée par Moscou. Cette dynamique renforce l’isolement diplomatique de la Russie dans les forums occidentaux, tout en consolidant son rapprochement avec certains États non alignés.

États-Unis : tensions internes et rivalités économiques

La même édition de Al Sharq Al Awsat évoque un affrontement public entre le président américain Donald Trump et l’industriel Elon Musk. En page 4, le journal rapporte que Trump a menacé d’annuler les contrats publics attribués aux entreprises de Musk, en réponse à des critiques formulées par ce dernier à propos du budget fédéral. Ce conflit, survenu sur fond de divergences idéologiques, expose les tensions croissantes au sein de l’élite économique et politique américaine.

Selon le journal, plusieurs figures du Parti républicain, dont le sénateur Ted Cruz, ont exprimé leur malaise face à cette querelle. Cruz a déclaré qu’il espérait une réconciliation rapide entre les deux personnalités, affirmant que « leurs forces conjuguées pourraient accomplir de grandes choses pour l’Amérique ». Cette déclaration révèle une volonté d’apaisement, mais souligne aussi les divisions au sein du camp conservateur à l’approche des échéances électorales.

L’incident est interprété par Al Sharq Al Awsat comme un symptôme des tensions entre l’État fédéral et les grandes entreprises technologiques, particulièrement dans les domaines liés à la défense et à l’intelligence artificielle. Le journal rappelle que Musk, via SpaceX, détient des contrats majeurs avec le Pentagone, ce qui rend cette querelle politiquement et économiquement significative.

Chine : réaction prudente à des accusations de prolifération

Toujours en page 7 de Al Sharq Al Awsat, la diplomatie chinoise a dû répondre à des révélations selon lesquelles une entreprise liée à Pékin aurait tenté de fournir à l’Iran des matériaux utilisés dans la fabrication de carburants pour missiles balistiques. Le ministère chinois des Affaires étrangères a nié toute implication de l’État dans ce contrat, affirmant qu’il n’avait « aucune connaissance de cette transaction » et rappelant que « la Chine applique strictement les contrôles sur les exportations de matériaux à double usage ».

Cette prise de position vise à dissiper les soupçons de complicité dans des transferts technologiques contraires aux engagements internationaux. Al Sharq Al Awsat souligne que la Chine cherche à maintenir une image de puissance responsable, notamment dans les négociations sur le nucléaire iranien où elle joue un rôle d’intermédiaire discret. Le journal n’évoque pas de réaction américaine à ces accusations, mais indique que les tensions autour du dossier iranien pourraient s’en trouver ravivées.

Turquie : messages diplomatiques et réaffirmation du rôle régional

À l’occasion de l’Aïd al-Adha, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a téléphoné au prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, selon Al Sharq Al Awsat (pages 2-3). L’appel, bien que protocolaire, a été l’occasion de souligner la coopération croissante entre Ankara et Riyad sur les questions régionales. Le journal précise que les deux dirigeants ont évoqué l’organisation du Hajj et la situation sécuritaire au Moyen-Orient, sans entrer dans les détails.

Cette interaction diplomatique illustre la volonté de la Turquie de maintenir des relations apaisées avec les grandes monarchies du Golfe, après plusieurs années de tensions. Elle s’inscrit dans une stratégie de repositionnement régional, où Ankara tente de jouer un rôle de médiateur sur plusieurs dossiers, notamment celui de la Syrie et des négociations énergétiques en Méditerranée orientale.

Syrie : début de normalisation diplomatique

Enfin, Al Sharq Al Awsat (page 6) rend compte de plusieurs gestes symboliques du nouveau président syrien Ahmed al-Shara, qui illustrent une tentative de normalisation de la diplomatie syrienne. Le président a dirigé la prière de l’Aïd à Damas avant de se rendre à Deraa, ville emblématique du soulèvement de 2011. Cette visite est perçue par le journal comme un signal d’ouverture adressé à la communauté internationale, visant à montrer que le pouvoir entend tourner la page de la guerre civile.

Le journal rapporte également que Thomas Barrack, émissaire américain, a salué la récente fatwa du Conseil syrien des fatwas, interdisant les vengeances en dehors du cadre judiciaire. Cette déclaration a été interprétée comme un premier signe d’assentiment américain à une possible réhabilitation progressive du régime syrien dans les circuits diplomatiques régionaux.

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