Le Président Américain a signé un décret qui reconnait la souveraineté d’Israël sur le Golan au détriment de la Syrie. Ce décret viole la résolution 242 du Conseil de Sécurité et les frontières internationalement reconnues.

Ce décret a été signé avec le Premier Ministre Israélien, Benjamin Netanyahu aux côtés du Président Américain Donald Trump.

La déclaration du Président Américain:

L’État d’Israël a pris le contrôle des hauteurs du Golan en 1967 pour se protéger des menaces extérieures. Aujourd’hui, les actes d’agression perpétrés par l’Iran et des groupes terroristes, y compris le Hezbollah, dans le sud de la Syrie continuent de faire du plateau du Golan un lieu de lancement potentiel d’attaques contre Israël. Tout futur accord de paix dans la région doit tenir compte de la nécessité pour Israël de se protéger de la Syrie et des autres menaces régionales. Compte tenu de ces circonstances uniques, il convient donc de reconnaître la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan.
DONALD J. TRUMP, Président des États-Unis d’Amérique, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par la Constitution et les lois des États-Unis, proclame par la présente que les États-Unis reconnaissent que les hauteurs du Golan font partie de l’État d’Israël.
EN FOI DE QUOI, je signale par la présente que je tiens la main ce vingt-cinq mars, l’année du Seigneur deux mille dix-neuf, et de l’indépendance des États-Unis d’Amérique, le deux cent quarante-trois.

Territoire occupé depuis la guerre des 6 jours en 1967, le Golan avant été officiellement annexé en 1981 par l’Etat Hébreu. Donald Trump indique que cette décision a été prise en raison du caractère stratégique de ce plateau et de l’influence de plus en plus importante de l’Iran en Syrie. Il a également accusé Téhéran de transformer ce pays en zone de combat contre Israël.

Cette mesure a été dénoncée par les pays arabes comme l’Egypte ou le Liban, – pays également concerné par cette mesure, les fermes de Chébaa faisant parti du Golan Syrien, estime Tel Aviv – ou encore de l’Union Européenne – y compris la Grande Bretagne – qui a rappelé son attachement au processus de paix israélo-arabe et à la notion d’échange de territoires contre la Paix.

Cette décision fait suite à celle prise en 2017 lors que le Président Américain Donald Trump avait signé un décret similaire reconnaissant la souveraineté israélienne sur Jérusalem-Est. Il avait dans la foulée annoncé le déménagement de l’ambassade américaine de Tel Aviv vers Jérusalem et la fermeture du consulat américain dans cette ville, mesure largement décriée par l’autorité palestinienne qui souhaitait faire de cette partie de la ville, la capitale d’un futur état palestinien.

Pour rappel, le 30 juillet 1980, le parlement israélien, a Knesset avait voté une « loi fondamentale » faisant de Jérusalem réunifiée, la capitale d’Israël. Cette annexion est condamnée par les résolutions 476 et 478 du Conseil de sécurité. La décision américaine viole donc également ces 2 résolutions de l’ONU.

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