Le président de la commission parlementaire des finances et du budget, le député Ibrahim Kanaan a décrit la période actuelle comme existentielle en raison de la crise que le Liban traverse actuellement. Il s’agit également de nettoyer les administrations publiques et de mettre en oeuvre les réformes nécessaires avant un appel au FMI.

La coopération entre secteurs publics et privés est nécessaire, estime le parlementaire, qui appelle à mettre fin au conflit entre les 2 secteurs, allusion aux différents entre gouvernement Hassan Diab et l’Association des Banques du Liban dans le cadre du sauvetage du secteur financier.

Le plan du gouvernement est basé en arrière-plan de ce que veut le FMI, sachant qu’il ne suffit pas de s’appuyer uniquement sur le fonds; Nous ne devons pas limiter toutes les solutions disponibles à ce dossier, car le manque d’accord avec le fonds est possible. Cela implique un plan alternatif que nous définissons nos capacités à en tirer parti, surtout que le montant que pourrait allouer le fonds pourrait être inférieur à nos attentes.

Pour rappel, le Liban souhaiterait obtenir près de 10 milliards de dollars de la part du FMI au cours des 4 prochaines années.

Ibrahim Kanaan estime ensuite que les générations à venir seront affectées par la crise actuelle et qu’il s’agirait d’obtenir un consensus entre les différents partis face à cela, afin d’obtenir les meilleurs résultats.

Il faut abandonner la politique de l’autruche, indique le député, parce que “le début des solutions commence par la connaissance des faits et le traitement de la maladie commence par son diagnostic”. Il appelle donc la population à reconnaitre la réalité de la crise afin de formuler les solutions appropriées pour renforcer la confiance et attirer des investissement.

Ibrahim Kanaan souligne que la commission qu’il préside avait, dès 2010, relevé certains manquements des comptes de l’état. Aussi en 2019, les comptes ont été renvoyés pour vérification. il appelle le gouvernement à combler les postes vacants de la cour des comptes afin qu’elle puisse procéder à son travail.

Aucune distinction entre parti ou secte n’a été faite dans le cadre de l’enquête concernant les embauches illégales, précise le député et dont les résultats ont été transmis aux administrations compétentes en la matière. Par ailleurs, la commission a également réduit les allocations budgétaires et effectué les recommandations même dans le cadre de CEDRE.

Il rappelle que la responsabilité du gouvernement et du pouvoir exécutif est plus grande que la précédente, la population libanaise demandant à ce que des responsables soient désignés par les tribunaux.

Ibrahim Kanaan a ainsi appelé à ce que les nominations qui auront lieu dans l’administration judiciaire puissent être neutre afin de mettre fin aux ingérences politiques qui ont eu lieu durant des décennies, rappelle-t-il.

La prochaine session législative comprendra un certain nombre de propositions de lois importantes liées à la lutte contre la corruption, et un certain nombre d’entre elles ont été approuvées par le sous-comité, allant de la levée du secret bancaire de ceux qui traitent des affaires publiques à l’enrichissement illicite, à la récupération des fonds pillés.
Nous voulons le Tribunal spécial pour les délits financiers

Cette proposition de création d’un Tribunal spécial pour les délits financiers serait sur la table depuis 2013, rappelle le député. Cette institution devrait être désignée par le pouvoir judiciaire.

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